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Définition du mot: ALOURDI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 21/10/2015

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Définition du mot: ALOURDI, -IE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de alourdir* II.— Adjectif, rare. Enrichi : Ø 1. À la saison somptueuse, quand la sève a fini d'épaissir les cimes; que les millions de branches neuves ploient alourdies de feuilles... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 2, 1928, page 71. Ø 2. Elle se sentait tout alourdie de souvenirs et précieuse comme un coffret de santal. JEAN-PAUL SARTRE, Le Mur, 1939, page 38. — MANÈGE. Piste alourdie. Terrain lourd où le cheval galope difficilement. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 319. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 119, b) 460; XXe. siècle : a) 770, b) 544. Forme dérivée du verbe "alourdir" alourdir ALOURDIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Sens physique. Rendre lourd, plus lourd : Ø 1.... l'humidité des murs semblait alourdir ses vêtements, qui devenaient plus pesants à ses épaules. ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 82. B.— Par analogie et au figuré. 1. [Le complément désigne une personne, une partie de son être physique ou moral] Rendre moins alerte, engourdir : Ø 2. Au fond, il était un peu hébété, la fatigue alourdissait ses membres et ses pensées. Il rentra et s'endormit profondément. ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867 page 79. Ø 3. Il prit ainsi l'habitude de la brasserie où le coudoiement continu des buveurs met près de vous un public familier et silencieux, où la grasse fumée des pipes endort les inquiétudes, tandis que la bière épaisse alourdit l'esprit et calme le coeur. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Monsieur Parent, 1886, page 612. 2. [Le complément désigne une chose] a) Rendre oppressant, pénible à supporter physiquement : Ø 4. Un fort parfum d'alcool, de houblon, de tabac et de sueur alourdissait l'atmosphère de l'estaminet. MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 107. — En particulier. [Le complément désigne un aliment] Rendre lourd, indigeste : Ø 5. Vous ne vous doutez pas combien, dans une existence, privée d'exercice, la santé se débilite surtout lorsque la nourriture est peu succulente, privée de viandes saignantes et alourdie par l'abus des farineux. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 218. b) Rendre oppressant, pénible à supporter moralement : Ø 6. L'impatience, l'attente déçue, l'incertitude du désastre alourdissaient l'angoisse. Chacun cherchait à s'aggraver encore l'avenir, et la proximité de la destruction semblait imminente. PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Impatience de la foule, 1883, page 168. 3. [Le complément désigne une chose appréciée d'un point de vue esthétique] Rendre plein de lourdeur, inélégant : Ø 7.... lorsque nous le retrouvons vingt ans après, méconnaissable à première vue, il suffit de s'attarder un peu pour suivre en pensée les métamorphoses qui alourdirent ses traits. Le front est devenu immense, au-dessus des yeux qui expriment une infinie tendresse et où l'étonnement de jadis se nuance de mélancolie. L'abus de la bière et du vin ont beau empâter toute la partie inférieure de la face et environner le sourire d'une pesante matière, l'impression générale reste celle d'un homme qu'habite une croyance spirituelle d'une singulière candeur et qui reporte sur le monde visible le rayonnement d'une lumière intérieure. Tout le monde a été touché par l'émouvante beauté des traits de Novalis... ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 152. — En particulier. dans le domaine de la critique artistique, musicale et littéraire Donner une impression de lourdeur, surcharge : Ø 8. C'est [dans la musique de piano de Fauré] (...) la crainte parnassienne des redoublements qui alourdissent et empâtent, la sobriété dans l'emploi des registres extrêmes. ALFRED CORTOT, La Musique française de piano, 1re. série, 1930, page 145. Ø 9. Fini la première partie de mon roman. Il y a tant de dialogues que cela ressemble à du théâtre, mais c'est ainsi que le livre s'est présenté à moi. Je ne veux à aucun prix l'alourdir d'explications. La page trop dense m'ennuie. Il faut qu'il y ait de l'air. JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 251. — [Le complément désigne une action] Entraver : Ø 10. Ces fidèles de la nouvelle religion s'opposeront à ce que plusieurs mineurs risquent leur vie pour le sauvetage d'un seul mineur enseveli. Car le tas de pierres, alors, est lésé. Ils achèveront le grand blessé, s'il alourdit l'avance d'une armée. Le bien de la communauté, ils l'étudieront dans l'arithmétique — et l'arithmétique les gouvernera. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 381. II.— Emploi pronominal. A.— Sens plus rare. Devenir lourd : Ø 11. L'oie engraisse et s'alourdit. Au bout d'un mois, elle ne marche plus qu'à peine. Son foie démesurément gros l'encombre. Elle souffle à grand bruit. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, tome 1, 1921, page 48. B.— Par analogie et au figuré. 1. [Le sujet désigne une personne ou l'un des aspects de la personne humaine] Devenir moins alerte, s'engourdir : Ø 12.... ma tête épuisée s'alourdissait. Je fis quelques pas et allai m'asseoir devant un secrétaire ouvert, près d'une autre croisée. ALFRED DE MUSSET, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, page 144. 2. [Le sujet désigne une chose] . a) Devenir oppressant, pénible à supporter physiquement : Ø 13. Tout près, tombés dans leurs propres fils de fer, des Allemands sont couchés, le corps en boule, et l'on dirait les grains d'un funèbre rosaire. (...) Dans l'ombre qui s'alourdit, le petit bleu râle toujours. C'est effrayant ce gamin qui ne veut pas mourir. ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 212. b) Devenir oppressant, pénible à supporter moralement : Ø 14. Les bruits vagues se mouraient, des larmes étouffées, des jurons perdus; et, dans le silence qui s'alourdissait peu à peu, on entendait venir le sommeil de la faim, l'écrasement des corps jetés en travers des lits, sous les cauchemars des ventres vides. ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1360. 3. [Le sujet désigne une chose appréciée d'un point de vue esthétique] Devenir plein de lourdeur, inélégant : Ø 15. Écrivez, dès que vous aurez quelques minutes d'affilée, écrivez, ne laissez pas se rouiller, s'alourdir ce joli stylet de poète. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Journal intime, tome 1, 1878-1881, page 176. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 252. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 49, b) 333; XXe. siècle : a) 452, b) 578.

« engourdir?: ? 2.

Au fond, il ?tait un peu h?b?t?, la fatigue alourdissait ses membres et ses pens?es.

Il rentra et s'endormit profond?ment. ?MILE ZOLA, Th?r?se Raquin, 1867 page 79.

? 3.

Il prit ainsi l'habitude de la brasserie o? le coudoiement continu des buveurs met pr?s de vous un public familier et silencieux, o? la grasse fum?e des pipes endort les inqui?tudes, tandis que la bi?re ?paisse alourdit l'esprit et calme le coeur. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Monsieur Parent, 1886, page 612.

2.

[Le compl?ment d?signe une chose] a) Rendre oppressant, p?nible ? supporter physiquement?: ? 4.

Un fort parfum d'alcool, de houblon, de tabac et de sueur alourdissait l'atmosph?re de l'estaminet. MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 107.

? En particulier.

[Le compl?ment d?signe un aliment] Rendre lourd, indigeste?: ? 5.

Vous ne vous doutez pas combien, dans une existence, priv?e d'exercice, la sant? se d?bilite surtout lorsque la nourriture est peu succulente, priv?e de viandes saignantes et alourdie par l'abus des farineux. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 218.

b) Rendre oppressant, p?nible ? supporter moralement?: ? 6.

L'impatience, l'attente d??ue, l'incertitude du d?sastre alourdissaient l'angoisse.

Chacun cherchait ? s'aggraver encore l'avenir, et la proximit? de la destruction semblait imminente. PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Impatience de la foule, 1883, page 168.

3.

[Le compl?ment d?signe une chose appr?ci?e d'un point de vue esth?tique] Rendre plein de lourdeur, in?l?gant?: ? 7....

lorsque nous le retrouvons vingt ans apr?s, m?connaissable ? premi?re vue, il suffit de s'attarder un peu pour suivre en pens?e les m?tamorphoses qui alourdirent ses traits.

Le front est devenu immense, au-dessus des yeux qui expriment une infinie tendresse et o? l'?tonnement de jadis se nuance de m?lancolie.

L'abus de la. »

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