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Définition du mot: APPROPRIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 27/10/2015

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Définition du mot: APPROPRIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de approprier* II.— Adjectif. A.— Adapté à un usage déterminé. 1. Vieux. [En parlant d'une personne] (Rendu) propre (pour une circonstance donnée) : Ø 1. Dès que je fus approprié [les pieds lavés, et du linge de corps blanc,] la mère Noël me conduisit dans le dortoir... FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté, jusqu'en 1827, tome 2, 1828-29, page 380. 2. Usuel. [En parlant d'une chose] Adapté à quelque chose : Ø 2. Malgré son austérité, M. Singlin avait dans la direction quelque chose de plus approprié, de plus accommodé aux natures, de moins absolu,... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port Royal, tome 4, 1859, page 308. SYNTAXE : Approprié aux besoins, à la nature (d'une personne), à la situation, aux circonstances. — Fréquent, en construction absolue. Bien adapté, qui convient bien aux circonstances : Ø 3. Nous possédons en nous toute une réserve de formules, de dénominations, de locutions toutes prêtes, qui sont de pure imitation, qui nous délivrent du soin de penser, et que nous avons tendance à prendre pour des solutions valables et appropriées. PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 282. SYNTAXE : Moyens appropriés, organe(s) approprié(s), régime approprié; exercices, instrument approprié(s); date appropriée; état approprié; façon, forme appropriée. — Rare. [En parlant d'une personne] : Ø 4. Pendant cette lamentable semaine, sur le détail de laquelle je préfère ne pas revenir maintenant, car c'est encore trop proche de moi, le seul compagnon de ma torpeur, exactement de mon abaissement de température, fut le journal de Jules Renard, et je n'aurais pu trouver compagnon plus approprié, ni surtout avertisseur, moniteur mieux adapté,... CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 31. B.— [En parlant d'un bien meuble ou immeuble] Qui est devenu la propriété personnelle (de quelqu'un) : Ø 5. Cicéron compare la terre à un vaste théâtre : (...) Le théâtre, dit Cicéron, est commun à tous; et cependant la place que chacun y occupe est dite sienne : c'est-à-dire évidemment qu'elle est une place possédée, non une place appropriée. Cette comparaison anéantit la propriété; de plus, elle implique égalité. Puis-je, dans un théâtre, occuper simultanément une place au parterre, une autre dans les loges, une troisième vers les combles? Non,... PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété? 1840, page 166. Ø 6. Dans un cas, on mise sur des primes ajoutées à un salaire de base et excluant les gains de spéculation et les accroissements des patrimoines appropriés privativement,... FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 612. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 650. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 001, b) 785; XXe. siècle : a) 756, b) 1 033. Forme dérivée du verbe "approprier" approprier APPROPRIER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Adapter à un usage déterminé. 1. Vieux. [Suivi d'un complément d'objet direct désignant une maison, un intérieur, une chambre...] Aménager convenablement : Ø 1. On a dressé le lit de Valérie, et, pendant qu'on arrangeait son appartement, nous sommes tous passés dans une jolie salle qu'on venait de peindre et d'approprier avec assez d'élégance. BARBARA JULIANE VON VIETINGHOFF, BARONNE DE KRÜDENER, Valérie, 1803, page 28. — En particulier. Rendre, tenir propre : Ø 2. Genestas était plein d'admiration pour la propreté qui régnait dans l'intérieur de cette maison presque ruinée. En voyant l'étonnement de l'officier, Benassis lui dit : — il n'y a que Mme. Vigneau pour savoir approprier ainsi un ménage! Je voudrais que plusieurs gens du bourg vinssent prendre des leçons ici. HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 111. 2. [Suivi d'un complément d'objet direct et d'un complément d'objet secondaire désignant des choses quelconques] Rendre propre ou apte à une finalité précise : Ø 3.... il est important de tracer de bonnes règles d'hygiène relativement à l'emploi du sommeil, et (...) il est nécessaire de se faire des idées justes de ses effets, soit qu'on le considère comme un restaurant journalier et nécessaire des forces; soit qu'on veuille le ranger parmi les moyens médicaux, et l'approprier au traitement de certaines maladies :... PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 106. — [Suivi d'un infinitif introduit par à] : Ø 4. La pensée exercée est un intrument en même temps qu'un modèle de souplesse. Sa disponibilité radiante l'approprie à percevoir immédiatement les rapports multiples qui naissent d'une impression actuelle;... EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 630. — Rare. [Sans complément d'objet secondaire exprimé] Adapter quelque chose à sa finalité : Ø 5. Je me sens trop heureux pour trouver quelque défaut à « ma technique de vie », comme dit G. Kahn. D'ailleurs je l'approprie encore chaque jour. ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1894, page 219. B.— Vieux. [Suivi d'un complément d'objet direct désignant une chose et d'un complément d'objet secondaire désignant une personne ou son esprit, sa pensée] Attribuer (quelque chose) en propre à : Ø 6.... l'invention consiste à approprier à soi ou à son esprit en vertu de ses facultés naturelles des faits ou des vérités qui existaient avant l'invention, sans quoi elles n'auraient pas pu être découvertes. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1818, page 192. II.— Emploi pronominal. A.— Vieilli, emploi réfléchi. [Le pronom réfléchi est objet direct du verbe, suivi d'un complément introduit par à] S'approprier à quelque chose. Devenir propre à, s'adapter à : Ø 7. On sait avec quelle facilité notre corps s'approprie aux changements des climats et des températures, pourvu que le passage ne soit pas trop brusque; combien les mêmes degrés continués nous deviennent insensibles; comment la sensation se proportionne toujours au ton actuel de l'organe (en sorte que tel degré nous glace ou nous brûle alternativement);... MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, De l'Influence de l'habitude sur la faculté de penser, 1803, page 57. — Rare, absolument. S'adapter : Ø 8.... il [Bossuet] se renouvelait sans cesse, il s'appropriait sans relâche... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, 1851-62, page 257. B.— Usuel. [Le pronom réfléchi est complément d'attribut du verbe, suivi d'autre part d'un objet direct] S'attribuer quelque chose. Attribuer quelque chose à soi-même, la faire sienne (souvent d'une manière indue). 1. [L'objet désigne une chose concrète] Synonymes : s'emparer de quelque chose, en faire sa propriété : Ø 9.... il n'est sorte de ruses que l'on n'imagine pour dérober et s'approprier la part des autres, et beaucoup se trouvent déshérités. ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 193. Ø 10.... vouloir savoir pour savoir, ce n'est pas vouloir savoir des vérités, mais vouloir s'approprier des délices ou, si l'objet est sans goût, vouloir s'emparer de quelque chose de plus, augmenter sa richesse. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1907, page 186. — Par ironie. S'approprier une personne : Ø 11. Quand les passions sont sans aliment, elles se changent en besoin; le mariage devient alors, pour les gens de la classe moyenne, une idée fixe; car ils n'ont que cette manière de conquérir et de s'approprier une femme. César Birotteau en était là. HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 37. — Emploi passif. [Le complément d'attribution reste implicite] Être approprié, devenir la propriété de quelqu'un : Ø 12. Parmi les agens naturels, les uns sont susceptibles d'appropriation, c'est-à-dire de devenir la propriété de ceux qui s'en emparent, comme un champ, un cours d'eau; d'autres ne peuvent s'approprier, et demeurent à l'usage de tous, comme le vent, la mer et les fleuves qui servent de véhicule, l'action physique ou chimique des matières les unes sur les autres, etc. JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 75. 2. Au figuré. [L'objet désigne une façon de penser, de sentir, de parler] Synonyme : s'assimiler : Ø 13. Il lisait volontiers : son apathie aimait à confier à d'autres la direction de sa pensée. Et il lisait bien : il était très doué pour saisir et s'approprier une intelligence étrangère; il comprenait vite, s'assimilait, dès les premières pages, la personnalité de l'auteur. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 84. Ø 14. Est-ce de ses avatars antérieurs qu'il [le Japon] a acquis sa singulière aptitude à s'approprier la science européenne, à s'assimiler ce qui lui a paru essentiel dans les civilisations extérieures;... PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 209. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 371. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 746, b) 435; XXe. siècle : a) 473, b) 420.

« ? Rare.

[En parlant d'une personne] : ? 4.

Pendant cette lamentable semaine, sur le d?tail de laquelle je pr?f?re ne pas revenir maintenant, car c'est encore trop proche de moi, le seul compagnon de ma torpeur, exactement de mon abaissement de temp?rature, fut le journal de Jules Renard, et je n'aurais pu trouver compagnon plus appropri?, ni surtout avertisseur, moniteur mieux adapt?,... CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 31.

B.? [En parlant d'un bien meuble ou immeuble] Qui est devenu la propri?t? personnelle (de quelqu'un)?: ? 5.

Cic?ron compare la terre ? un vaste th??tre?: (...) Le th??tre, dit Cic?ron, est commun ? tous; et cependant la place que chacun y occupe est dite sienne?: c'est-?-dire ?videmment qu'elle est une place poss?d?e, non une place appropri?e.

Cette comparaison an?antit la propri?t?; de plus, elle implique ?galit?.

Puis-je, dans un th??tre, occuper simultan?ment une place au parterre, une autre dans les loges, une troisi?me vers les combles? Non,... PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propri?t?? 1840, page 166.

? 6.

Dans un cas, on mise sur des primes ajout?es ? un salaire de base et excluant les gains de sp?culation et les accroissements des patrimoines appropri?s privativement,... FRAN?OIS PERROUX, L'?conomie du XXe.

si?cle.

1964, page 612.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 650.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 001, b) 785; XXe.

si?cle?: a) 756, b) 1 033.

Forme d?riv?e du verbe "approprier" approprier APPROPRIER, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? Adapter ? un usage d?termin?.

1.

Vieux.

[Suivi d'un compl?ment d'objet direct d?signant une maison, un int?rieur, une chambre...] Am?nager convenablement?:. »

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