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Définition du mot: APPROPRIER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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Définition du mot: APPROPRIER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Adapter à un usage déterminé. 1. Vieux. [Suivi d'un complément d'objet direct désignant une maison, un intérieur, une chambre...] Aménager convenablement : Ø 1. On a dressé le lit de Valérie, et, pendant qu'on arrangeait son appartement, nous sommes tous passés dans une jolie salle qu'on venait de peindre et d'approprier avec assez d'élégance. BARBARA JULIANE VON VIETINGHOFF, BARONNE DE KRÜDENER, Valérie, 1803, page 28. — En particulier. Rendre, tenir propre : Ø 2. Genestas était plein d'admiration pour la propreté qui régnait dans l'intérieur de cette maison presque ruinée. En voyant l'étonnement de l'officier, Benassis lui dit : — il n'y a que Mme. Vigneau pour savoir approprier ainsi un ménage! Je voudrais que plusieurs gens du bourg vinssent prendre des leçons ici. HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 111. 2. [Suivi d'un complément d'objet direct et d'un complément d'objet secondaire désignant des choses quelconques] Rendre propre ou apte à une finalité précise : Ø 3.... il est important de tracer de bonnes règles d'hygiène relativement à l'emploi du sommeil, et (...) il est nécessaire de se faire des idées justes de ses effets, soit qu'on le considère comme un restaurant journalier et nécessaire des forces; soit qu'on veuille le ranger parmi les moyens médicaux, et l'approprier au traitement de certaines maladies :... PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 106. — [Suivi d'un infinitif introduit par à] : Ø 4. La pensée exercée est un intrument en même temps qu'un modèle de souplesse. Sa disponibilité radiante l'approprie à percevoir immédiatement les rapports multiples qui naissent d'une impression actuelle;... EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 630. — Rare. [Sans complément d'objet secondaire exprimé] Adapter quelque chose à sa finalité : Ø 5. Je me sens trop heureux pour trouver quelque défaut à « ma technique de vie », comme dit G. Kahn. D'ailleurs je l'approprie encore chaque jour. ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1894, page 219. B.— Vieux. [Suivi d'un complément d'objet direct désignant une chose et d'un complément d'objet secondaire désignant une personne ou son esprit, sa pensée] Attribuer (quelque chose) en propre à : Ø 6.... l'invention consiste à approprier à soi ou à son esprit en vertu de ses facultés naturelles des faits ou des vérités qui existaient avant l'invention, sans quoi elles n'auraient pas pu être découvertes. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1818, page 192. II.— Emploi pronominal. A.— Vieilli, emploi réfléchi. [Le pronom réfléchi est objet direct du verbe, suivi d'un complément introduit par à] S'approprier à quelque chose. Devenir propre à, s'adapter à : Ø 7. On sait avec quelle facilité notre corps s'approprie aux changements des climats et des températures, pourvu que le passage ne soit pas trop brusque; combien les mêmes degrés continués nous deviennent insensibles; comment la sensation se proportionne toujours au ton actuel de l'organe (en sorte que tel degré nous glace ou nous brûle alternativement);... MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, De l'Influence de l'habitude sur la faculté de penser, 1803, page 57. — Rare, absolument. S'adapter : Ø 8.... il [Bossuet] se renouvelait sans cesse, il s'appropriait sans relâche... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, 1851-62, page 257. B.— Usuel. [Le pronom réfléchi est complément d'attribut du verbe, suivi d'autre part d'un objet direct] S'attribuer quelque chose. Attribuer quelque chose à soi-même, la faire sienne (souvent d'une manière indue). 1. [L'objet désigne une chose concrète] Synonymes : s'emparer de quelque chose, en faire sa propriété : Ø 9.... il n'est sorte de ruses que l'on n'imagine pour dérober et s'approprier la part des autres, et beaucoup se trouvent déshérités. ALPHONSE KARR, Sous les tilleuls, 1832, page 193. Ø 10.... vouloir savoir pour savoir, ce n'est pas vouloir savoir des vérités, mais vouloir s'approprier des délices ou, si l'objet est sans goût, vouloir s'emparer de quelque chose de plus, augmenter sa richesse. JACQUES RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier] , 1907, page 186. — Par ironie. S'approprier une personne : Ø 11. Quand les passions sont sans aliment, elles se changent en besoin; le mariage devient alors, pour les gens de la classe moyenne, une idée fixe; car ils n'ont que cette manière de conquérir et de s'approprier une femme. César Birotteau en était là. HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 37. — Emploi passif. [Le complément d'attribution reste implicite] Être approprié, devenir la propriété de quelqu'un : Ø 12. Parmi les agens naturels, les uns sont susceptibles d'appropriation, c'est-à-dire de devenir la propriété de ceux qui s'en emparent, comme un champ, un cours d'eau; d'autres ne peuvent s'approprier, et demeurent à l'usage de tous, comme le vent, la mer et les fleuves qui servent de véhicule, l'action physique ou chimique des matières les unes sur les autres, etc. JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 75. 2. Au figuré. [L'objet désigne une façon de penser, de sentir, de parler] Synonyme : s'assimiler : Ø 13. Il lisait volontiers : son apathie aimait à confier à d'autres la direction de sa pensée. Et il lisait bien : il était très doué pour saisir et s'approprier une intelligence étrangère; il comprenait vite, s'assimilait, dès les premières pages, la personnalité de l'auteur. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 84. Ø 14. Est-ce de ses avatars antérieurs qu'il [le Japon] a acquis sa singulière aptitude à s'approprier la science européenne, à s'assimiler ce qui lui a paru essentiel dans les civilisations extérieures;... PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 209. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 371. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 746, b) 435; XXe. siècle : a) 473, b) 420.

« ? 4.

La pens?e exerc?e est un intrument en m?me temps qu'un mod?le de souplesse.

Sa disponibilit? radiante l'approprie ? percevoir imm?diatement les rapports multiples qui naissent d'une impression actuelle;... EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 630.

? Rare.

[Sans compl?ment d'objet secondaire exprim?] Adapter quelque chose ? sa finalit?: ? 5.

Je me sens trop heureux pour trouver quelque d?faut ? ? ma technique de vie ?, comme dit G.

Kahn. D'ailleurs je l'approprie encore chaque jour. ANDR? GIDE, Correspondance avec Paul Val?ry, 1894, page 219.

B.? Vieux.

[Suivi d'un compl?ment d'objet direct d?signant une chose et d'un compl?ment d'objet secondaire d?signant une personne ou son esprit, sa pens?e] Attribuer (quelque chose) en propre ?: ? 6....

l'invention consiste ? approprier ? soi ou ? son esprit en vertu de ses facult?s naturelles des faits ou des v?rit?s qui existaient avant l'invention, sans quoi elles n'auraient pas pu ?tre d?couvertes. MARIE-FRAN?OISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1818, page 192.

II.? Emploi pronominal.

A.? Vieilli, emploi r?fl?chi.

[Le pronom r?fl?chi est objet direct du verbe, suivi d'un compl?ment introduit par ?] S'approprier ? quelque chose.

Devenir propre ?, s'adapter ?: ? 7.

On sait avec quelle facilit? notre corps s'approprie aux changements des climats et des temp?ratures, pourvu que le passage ne soit pas trop brusque; combien les m?mes degr?s continu?s nous deviennent insensibles; comment la sensation se proportionne toujours au ton actuel de l'organe (en sorte que tel degr? nous glace ou nous br?le alternativement);... MARIE-FRAN?OISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, De l'Influence de l'habitude sur la facult? de penser, 1803, page 57.

? Rare, absolument.

S'adapter?: ? 8....

il [Bossuet] se renouvelait sans cesse, il s'appropriait sans rel?che... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, 1851-62, page 257.

B.? Usuel.

[Le pronom r?fl?chi est compl?ment d'attribut du verbe, suivi d'autre part d'un objet direct] S'attribuer quelque chose.

Attribuer quelque chose ? soi-m?me, la faire sienne (souvent d'une mani?re indue).. »

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