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Définition du terme: CONSTERNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSTERNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de consterner* II.— Adjectif. A.— [Le substantif désigne une personne ou une collectivité] Accablé et épouvanté. Synonymes : atterré, bouleversé, catastrophé, désespéré. Au fond des prisons (...) on ne rencontrait que des êtres humains déviés, consternés (BLAISE CENDRARS, Moravagine, 1926, page 98 ). Un monde consterné appréhendant de se livrer à la moindre manifestation de vie (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1886, page 612) : Ø 1. Je conseille à ceux qui prêchent le gouvernement absolu, d'aller faire un tour en Turquie : des provinces désertes, des peuples consternés, la stupeur de l'esclavage, la brutalité du pouvoir, voilà les admirables effets du gouvernement absolu et de l'empire militaire. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance gén, tome 1, 1789-1824, page 229. B.— [Le substantif désigne une personne, une partie ou un aspect de l'être] Découragé par un événement qui provoque la désaprobation et la tristesse. Synonymes partiels : chagriné, étonné, surpris. 1. [Sans complément] : Ø 2. Le grand fumeur grimpa en haut d'un jeune chêne (...) Jean le Chouan saisit une des branches et leurs poids réunis fit fléchir l'arbre (...) Martinet les regardait faire d'un oeil consterné. GÉRARD DE NERVAL, Le Marquis de Fayolle, 1855, page 177. 2. [Avec complément, préposition par ou de] (Des) gens consternés par la colère de l'Empereur (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 322 ). Des froncements de sourcils consternés (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Ah! Jeunesse, 1894, page 46 ). SYNTAXE : Air, silence, visage consterné; cri, figure, maison, mine, oeil, parole, regard, sourire, tête, visage, voix consterné(e). PARADIGMES. Abattu, ahuri, blessé, douteux, épuisé, étonné, immobile, ivre, mécontent, muet, piteux, stupéfait, tremblant. C.— Vous me voyez consterné (formule de politesse). Vous me voyiez consterné (...) nous allions partir, ma femme me donnait son chapeau (...) et tout à coup... vlan... sa névralgie (EUGÈNE LABICHE, Célimare le bien-aimé, 1863, II, 13, page 85 ). D.— Archaïsme littéraire. [En parlant d'une chose, d'un sentiment ou d'un groupe de personnes] Bouleversé, jeté à bas, piétiné. C'était le troisième matin après l'aventure nocturne de la bibliothèque (...) il méditait sa bibliothèque consternée (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Révolte des anges, 1914, page 42 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 513. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 702, b) 1 039; XXe. siècle : a) 869, b) 502. Forme dérivée du verbe "consterner" consterner CONSTERNER, verbe transitif. A.— Vieux, littéraire. Jeter à terre. Il [Montesquieu] nous montre le Sénat, pendant que les armées consternaient tout, tenant à terre ceux qu'il trouvait abattus (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, tome 7, 1818-69, page 64 ). — Par métaphore, emploi pronominal, vieilli, rare. S'étonner, s'affoler. Cette personne se consterne aisément (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE. 1845). Tous les oiseaux s'effraient, se consternent ou s'effarent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 65 ). B.— Usuel. [Le complément d'objet désigne une personne ou un groupe] 1. [L'agent est généralement un événement terrifiant et imprévisible, plus rarement une personne] Jeter brusquement dans un état de stupeur et de découragement. Synonymes : accabler, anéantir, catastropher, désespérer; antonymes : réconforter, soulager : Ø 1. D'un long sanglot l'aïeul, la veuve et l'orphelin Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne. JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 73. Remarque : Le sujet peut désigner une action, un événement, un sentiment; le complément désigne toujours une personne ou une collectivité. Certaine conférence (...) a consterné Montpellier (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec Gide] , 1891, page 95). Cet acte de vigueur (...) consterna les Turcs (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 12, 1863-69, page 174). Il [le roman] avait consterné la direction (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 59). 2. Attrister et dérouter l'esprit, qui ne parvient pas à comprendre. Synonymes : navrer, désoler : Ø 2. Quelques siècles suffiront à montrer comment Van Gogh est parent de Renoir, que sa peinture consternait. ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 412. Remarque : Le sujet est généralement une action, un événement, un sentiment; plus rarement une personne (dans ce cas la cause de la consternation peut être exprimée par un complément introduit par la préposition par); le complément direct est toujours un nom de personne ou de groupe. Ce petit homme avait un naturel qui passait tout l'art du monde. Grotesque et terrible, il consternait la table par sa sincérité (ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 48). — emploi absolu. Cette déclaration consterne. La bêtise consterne et ne donne point l'envie de rire (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 156 ). — Au passif (notamment lorsque le sujet est une personne ou une collectivité) Être consterné de, par. Le pauvre jeune homme ne put manger tant il était consterné de la dartre apparente qui avait donné une couleur abominable à une des joues de son amie (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 157 ). · [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de " être scandalisé "] Sous nos yeux à tous, en hauteur, il pissa. Nous étions consternés par son cynisme (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 408 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12

« DIEUDONN?, COMTE DE LAS CASES, Le M?morial de Sainte-H?l?ne, tome 1, 1823, page 322 ).

Des froncements de sourcils constern?s (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Ah! Jeunesse, 1894, page 46 ).

SYNTAXE?: Air, silence, visage constern?; cri, figure, maison, mine, oeil, parole, regard, sourire, t?te, visage, voix constern?(e).

PARADIGMES.

Abattu, ahuri, bless?, douteux, ?puis?, ?tonn?, immobile, ivre, m?content, muet, piteux, stup?fait, tremblant.

C.? Vous me voyez constern? (formule de politesse).

Vous me voyiez constern? (...) nous allions partir, ma femme me donnait son chapeau (...) et tout ? coup...

vlan...

sa n?vralgie (EUG?NE LABICHE, C?limare le bien-aim?, 1863, II, 13, page 85 ).

D.? Archa?sme litt?raire.

[En parlant d'une chose, d'un sentiment ou d'un groupe de personnes] Boulevers?, jet? ? bas, pi?tin?.

C'?tait le troisi?me matin apr?s l'aventure nocturne de la biblioth?que (...) il m?ditait sa biblioth?que constern?e (ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La R?volte des anges, 1914, page 42 ).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 513.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 702, b) 1 039; XXe.

si?cle?: a) 869, b) 502.

Forme d?riv?e du verbe "consterner" consterner CONSTERNER, verbe transitif.

A.? Vieux, litt?raire.

Jeter ? terre.

Il [Montesquieu] nous montre le S?nat, pendant que les arm?es consternaient tout, tenant ? terre ceux qu'il trouvait abattus (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance g?n?rale, tome 7, 1818-69, page 64 ).

? Par m?taphore, emploi pronominal, vieilli, rare.

S'?tonner, s'affoler.

Cette personne se consterne ais?ment (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE.

1845).

Tous les oiseaux s'effraient, se consternent ou s'effarent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 65 ).

B.? Usuel.

[Le compl?ment d'objet d?signe une personne ou un groupe]. »

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