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Définition du terme: CONSTERNER, verbe transitif.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSTERNER, verbe transitif. A.— Vieux, littéraire. Jeter à terre. Il [Montesquieu] nous montre le Sénat, pendant que les armées consternaient tout, tenant à terre ceux qu'il trouvait abattus (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance générale, tome 7, 1818-69, page 64 ). — Par métaphore, emploi pronominal, vieilli, rare. S'étonner, s'affoler. Cette personne se consterne aisément (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE. 1845). Tous les oiseaux s'effraient, se consternent ou s'effarent (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 5, 1851-62, page 65 ). B.— Usuel. [Le complément d'objet désigne une personne ou un groupe] 1. [L'agent est généralement un événement terrifiant et imprévisible, plus rarement une personne] Jeter brusquement dans un état de stupeur et de découragement. Synonymes : accabler, anéantir, catastropher, désespérer; antonymes : réconforter, soulager : Ø 1. D'un long sanglot l'aïeul, la veuve et l'orphelin Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne. JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 73. Remarque : Le sujet peut désigner une action, un événement, un sentiment; le complément désigne toujours une personne ou une collectivité. Certaine conférence (...) a consterné Montpellier (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec Gide] , 1891, page 95). Cet acte de vigueur (...) consterna les Turcs (CHARLES-AMÉDÉE DE SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 12, 1863-69, page 174). Il [le roman] avait consterné la direction (FRANÇOIS MAURIAC, Bloc-notes, 1958, page 59). 2. Attrister et dérouter l'esprit, qui ne parvient pas à comprendre. Synonymes : navrer, désoler : Ø 2. Quelques siècles suffiront à montrer comment Van Gogh est parent de Renoir, que sa peinture consternait. ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 412. Remarque : Le sujet est généralement une action, un événement, un sentiment; plus rarement une personne (dans ce cas la cause de la consternation peut être exprimée par un complément introduit par la préposition par); le complément direct est toujours un nom de personne ou de groupe. Ce petit homme avait un naturel qui passait tout l'art du monde. Grotesque et terrible, il consternait la table par sa sincérité (ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 48). — emploi absolu. Cette déclaration consterne. La bêtise consterne et ne donne point l'envie de rire (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 156 ). — Au passif (notamment lorsque le sujet est une personne ou une collectivité) Être consterné de, par. Le pauvre jeune homme ne put manger tant il était consterné de la dartre apparente qui avait donné une couleur abominable à une des joues de son amie (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 157 ). · [Avec fréquemment une valeur intensive voisine de " être scandalisé "] Sous nos yeux à tous, en hauteur, il pissa. Nous étions consternés par son cynisme (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 408 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12

« ? 2.

Quelques si?cles suffiront ? montrer comment Van Gogh est parent de Renoir, que sa peinture consternait. ANDR? MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 412.

Remarque?: Le sujet est g?n?ralement une action, un ?v?nement, un sentiment; plus rarement une personne (dans ce cas la cause de la consternation peut ?tre exprim?e par un compl?ment introduit par la pr?position par); le compl?ment direct est toujours un nom de personne ou de groupe.

Ce petit homme avait un naturel qui passait tout l'art du monde.

Grotesque et terrible, il consternait la table par sa sinc?rit? (ANATOLE FRANCE, Le Lys rouge, 1894, page 48).

? emploi absolu.

Cette d?claration consterne.

La b?tise consterne et ne donne point l'envie de rire (JEAN COCTEAU, La Difficult? d'?tre, 1947, page 156 ).

? Au passif (notamment lorsque le sujet est une personne ou une collectivit?) ?tre constern? de, par.

Le pauvre jeune homme ne put manger tant il ?tait constern? de la dartre apparente qui avait donn? une couleur abominable ? une des joues de son amie (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 157 ).

? [Avec fr?quemment une valeur intensive voisine de " ?tre scandalis? "] Sous nos yeux ? tous, en hauteur, il pissa.

Nous ?tions constern?s par son cynisme (ANDR? GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 408 ).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 12. »

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