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Définition du terme: CONTRARIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CONTRARIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de contrarier* II.— Adjectif. A.— Qui est soumis à une contrainte, à une opposition. 1. [Le substantif désigne une chose abstraite ou concrète] Il n'y a d'amour éternel que contrarié (ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 101 ). Une histoire où il était question de mariage, de divorce, de vocation contrariée (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 324) : Ø 1. Je regardais papa, le soir, pendant le dîner de famille. Il avait, comme aux plus beaux jours, l'air souriant et dédaigneux. Rien ne trahissait même, en lui, le dépit d'une volonté contrariée. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 202. — Technique. Disposé alternativement. Un mur du quinzième siècle surmonté d'un pignon aigu à briques contrariées (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 366 ). Une garniture avec tête de chaque côté et à plis contrariés se pose au-dessus du volant (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 711 ). Les hachures parallèles ou contrariées (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 176 ). · [En parlant de 2 sons asynchrones] Les bruits contrariés de leurs deux coeurs distincts qui ne peuvent prendre l'unisson (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Sorellina, 1928, page 1186 ). 2. [Le substantif déterminé désigne une personne] : Ø 2. Et en effet, bien que nullement secondé, contrarié même, j'en étais venu à bout. Si je fusse demeuré la chose se trouvait accomplie. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 895. B.— Par extension. Qui est fâché, désappointé par un sort contraire à ses souhaits : Ø 3. Je suis impatienté, mécontent, contrarié, vexé. — Les petites causes produisent de grands effets, cela humilie et révolte. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 319. — [En parlant de la voix, de l'apparence d'une personne] Ce jeune militaire si mince, si pâle, et qui avait l'air tellement contrarié (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 118 ). Ma mère dit, d'un ton contrarié : « j'ai peur de me faire mal à l'estomac... » (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Mon oncle Jules, 1883, page 417 ). — Laissons cela, fit-il d'une voix contrariée (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 254 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 660. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 956, b) 1 349; XXe. siècle : a) 932, b) 706. Forme dérivée du verbe "contrarier" contrarier CONTRARIER, verbe transitif. A.— Vieux ou littéraire. Faire obstacle, s'opposer à. 1. [Le complément d'objet direct désigne une chose abstraite ou concrète] Contrarier les desseins, les goûts, les habitudes, les idées de quelqu'un : Ø 1. Cette femme n'était rien moins que Mme. Hautemare, femme du bedeau, chantre, maître d'école de Carville, et la petite fille dont elle contrariait la vivacité, était sa nièce, Lamiel. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 46. — Emploi pronominal. La critique et la raison, l'expérience et la philosophie, loin de se contrarier, se secourent (HENRI MASSIS, Jugements, 1923, page 276 ). 2. [Le complément d'objet direct désigne une personne] : Ø 2. DONA PROUHÈZE. — Était-ce un homme qu'on avait habitude de contrarier dans ses desseins? PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1944, 1re. partie, 1re. journée, 5, page 957. — Par analogie. [Le sujet désigne le vent] : Ø 3. Toute cette marche est néanmoins subordonnée aux vents, qui nous contrarient souvent : nous avons eu deux tempêtes assez fortes depuis huit jours. ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1832, page 298. — Emploi pronominal (confer se contredire) : Ø 4. La douleur (...) se passait tout entière sur le parvis de l'âme comme sur une scène : elle y était représentée par deux acteurs de papier qui se contrariaient, se contrariant s'exaspéraient, s'exaspérant se déchiraient. MARCEL JOUHANDEAU, Monsieur Godeau intime, 1926, page 306. 3. Technique. Faire alterner des lignes, des formes, des couleurs (dans une intention pratique ou artistique). Contrarier les voiles les unes par les autres (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 175) : Ø 5.... elles [les abeilles] plaçaient aux portes des arcades entrecroisées, ou de petites cloisons les unes derrière les autres, mais qui se contrariaient, c'est-à-dire qu'au vide laissé par les premières, répondait le plein des secondes. JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 339. B.— Par extension. Provoquer du dépit, du mécontentement chez quelqu'un en s'opposant à la réalisation de ses voeux : Ø 6. Et puis, tu sais que je suis folle, on te l'a sûrement dit; eh bien, quand on me contrarie, je deviens furieuse et je mords, et je griffe, surtout depuis ma maladie. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 131. — Emploi pronominal. Mac Nabbs, demeuré seul, et causant avec lui-même, selon son habitude, mais sans jamais se contrarier, s'enveloppa de nuages plus épais (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 1, 1868, page 48 ). — emploi absolu. Aimer (à) contrarier. Avoir l'esprit de contrariété*, de contradiction*. Il aime à contrarier. Il me fait toujours faire les choses que je n'aime pas (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 134 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 866. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 300, b) 1 619; XXe. siècle : a) 1 145, b) 1 016.

« EMMANUEL DIEUDONN?, COMTE DE LAS CASES, Le M?morial de Sainte-H?l?ne, tome 1, 1823, page 895.

B.? Par extension.

Qui est f?ch?, d?sappoint? par un sort contraire ? ses souhaits?: ? 3.

Je suis impatient?, m?content, contrari?, vex?.

? Les petites causes produisent de grands effets, cela humilie et r?volte. HENRI-FR?D?RIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 319.

? [En parlant de la voix, de l'apparence d'une personne] Ce jeune militaire si mince, si p?le, et qui avait l'air tellement contrari? (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 118 ).

Ma m?re dit, d'un ton contrari?: ? j'ai peur de me faire mal ? l'estomac...

? (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Mon oncle Jules, 1883, page 417 ).

? Laissons cela, fit-il d'une voix contrari?e (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 254 ).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 660.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 956, b) 1 349; XXe.

si?cle?: a) 932, b) 706.

Forme d?riv?e du verbe "contrarier" contrarier CONTRARIER, verbe transitif.

A.? Vieux ou litt?raire.

Faire obstacle, s'opposer ?.

1.

[Le compl?ment d'objet direct d?signe une chose abstraite ou concr?te] Contrarier les desseins, les go?ts, les habitudes, les id?es de quelqu'un?: ? 1.

Cette femme n'?tait rien moins que Mme.

Hautemare, femme du bedeau, chantre, ma?tre d'?cole de Carville, et la petite fille dont elle contrariait la vivacit?, ?tait sa ni?ce, Lamiel. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lamiel, 1842, page 46.

? Emploi pronominal.

La critique et la raison, l'exp?rience et la philosophie, loin de se contrarier, se secourent (HENRI MASSIS, Jugements, 1923, page 276 ).

2.

[Le compl?ment d'objet direct d?signe une personne] :. »

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