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Définition du terme: CONVAINCU, -UE, participe passé et adjectif.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CONVAINCU, -UE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de convaincre* II.— Adjectif. A.— PROCÉDURE JURIDIQUE (ou situations analogues). Convaincu de + infinitif ou substantif. Reconnu coupable (confer convaincre A). Convaincu d'avoir volé, d'être un voleur; convaincu de crime, de vol, de mensonge, de sacrilège, de trahison : Ø 1. Madame Destrois, ex-directrice de la poste aux lettres à Torville, se plaignait d'avoir été destituée comme accusée et convaincue d'une infidélité qu'elle n'avait pas commise. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 274. — Spécialement. Atteint et convaincu. Accusé et reconnu coupable (confer exemple 21 au mot atteindre) : Ø 2. C'est un échafaud où va monter, à quatre heures précises, un particulier très-connu, atteint et convaincu d'assassinat. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 4, 1813, page 286. · Par métaphore. J'ai reçu le coup de grâce. Me voilà bien et dûment atteint et convaincu de la plus lourde maladresse qui se puisse imaginer (MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1833, page 174 ). B.— 1. Convaincu de quelque chose. Assuré, par de bonnes raisons, de la vérité ou de la nécessité de quelque chose. L'orgueil intellectuel le plus décisionnaire et le plus convaincu de son autonomie (PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 220 ). 2. Absolument. Qui possède, manifeste, révèle une très forte conviction (confer conviction B). Pas une voix, pourtant, pour protester, pour arrêter ce vandalisme, le plus convaincu et le plus insolent que j'aie jamais vu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 578) : Ø 3. Les discours de Vaillant-Couturier et d'Aragon ont présenté Dabit comme un partisan actif et convaincu. Aragon en particulier a insisté sur la parfaite satisfaction morale de Dabit en U.R.S.S... Hélas! ANDRÉ GIDE, Journal, 1936, page 1256. · Par métonymie. Je m'étonne de cet air convaincu, pénétré, que les plus indifférents peuvent affecter pour protester de leur sympathie (ANDRÉ GIDE, L'École des femmes, 1929, page 1271 ). — Par extension. Passionné : Envoyer à l'ouvrière des baisers ardents et convaincus (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Question du latin, 1886, page 569) : Ø 4. Il ne se demandait pas si Aurore l'aimait, si elle l'aimerait. Pourquoi? Existe-t-il dans l'amour convaincu un magnétisme qui connaît sa propre puissance? JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Les Pléiades, 1874, page 259. — Emploi comme substantif. Prêcher des convaincus : Ø 5. — (...) Qu'est-ce qui te faisait dire que ton père jouait au pasteur? Tu ne le crois donc pas convaincu? — Monsieur mon père a arrangé sa vie de telle façon qu'il n'ait plus le droit ni le moyen de ne pas l'être. Oui, c'est un convaincu professionnel. Un professeur de conviction. Il inculque la foi; c'est là sa raison d'être... ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1230. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 405. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 508, b) 3 786; XXe. siècle : a) 3 314, b) 3 212. Forme dérivée du verbe "convaincre" convaincre CONVAINCRE, verbe transitif. A.— PROCÉDURE JURIDIQUE (ou situations analogues). Convaincre quelqu'un de + infinitif passé ou substantif le plus souvent indéterminé.. Administrer à quelqu'un la preuve irréfutable de son crime, de son délit. Convaincre quelqu'un d'avoir volé; convaincre quelqu'un de trahison, de vol, d'adultère : Ø 1. Il ne s'agit pas ici de plaider pour les coupables, mais de rappeler seulement que ces hommes, ces femmes sont des accusés, des prévenus, qu'aucun tribunal ne les a encore convaincus du délit ou du crime dont on les charge. FRANÇOIS MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, page 398. B.— Par extension. Amener quelqu'un, par des preuves ou par un raisonnement irréfutable, à admettre quelque chose comme vrai ou comme nécessaire. Dans convaincre, disait Péguy, il y a vaincre, et dans la conduite de persuasion le goût de terrasser peut devenir plus puissant que la joie de communiquer (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 663 ). 1. Convaincre quelqu'un. Convaincre les sceptiques. On peut convaincre les autres par ses propres raisons; mais on ne les persuade que par les leurs (JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 242) : Ø 2. Près de moi, je la sens enfantine encore, et toute l'habileté de mon discours, je ne la dois qu'à mon désir constant de l'instruire, de la convaincre, de la séduire. ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 986. a) Convaincre quelqu'un de + infinitif présent ou substantif déterminé. Vous essayez de me convaincre de rester à Paris en inventant des mensonges (JEAN COCTEAU, Les Parents terribles, 1938, III, 5, page 287) : Ø 3. L'avocat défenseur, extrêmement jeune et des plus sympathiques, plaidait pour la première fois. Il était parvenu à me convaincre de l'innocence de son client, de sorte que la condamnation à cinq ans de prison sans sursis m'a proprement bouleversé. ANDRÉ GIDE, Journal, 1930, page 1017. b) Convaincre quelqu'un que. Plus je considère le P. de Condren, plus je suis convaincu que je n'étais pas capable d'écrire sa vie (ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 289 ). Aucun raisonnement ne saurait me convaincre que l'addition d'unités sordides puisse donner un total exquis (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1196 ). 2. Emploi pronominal à sens passif. a) Se convaincre. Ce n'est pas le tout de se dire « je suis malheureux ». Il faut encore se le prouver, se convaincre sans appel (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 312 ). b) Se convaincre de : Ø 4. Pour se convaincre de son erreur, il repassa lentement sa main sur l'oreiller. C'était bien une barbe, cette fois, et un homme! un homme couché avec sa femme! GUSTAVE FLAUBERT, Trois contes, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, page 119. c) Se convaincre que : Ø 5. Un instant la raison austère parla en lui plus fort que l'amour, et il se convainquit par de beaux raisonnements appuyés de preuves que sa maîtresse ne l'aimait pas. HENRI MURGER, Scènes de la vie de Bohème, 1851, page 159. 3. Absolument. Emporter l'adhésion intellectuelle d'un ou plusieurs interlocuteurs réels ou hypothétiques : Ø 6. Ni l'engueulade, ni le commandement n'étaient son fort. Bon intellectuel, il ne voulait pas seulement expliquer, mais encore convaincre; il avait le dégoût physique du pugilat... ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 682. Remarque : Convaincre/persuader. Convaincre quelqu'un, lui apporter des preuves en soi irréfutables; persuader quelqu'un, l'amener à adhérer à un énoncé par une décision personnelle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 610. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 058, b) 1 405; XXe. siècle : a) 2 141, b) 3 050.

« 2.

Absolument.

Qui poss?de, manifeste, r?v?le une tr?s forte conviction (confer conviction B).

Pas une voix, pourtant, pour protester, pour arr?ter ce vandalisme, le plus convaincu et le plus insolent que j'aie jamais vu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1859, page 578) : ? 3.

Les discours de Vaillant-Couturier et d'Aragon ont pr?sent? Dabit comme un partisan actif et convaincu. Aragon en particulier a insist? sur la parfaite satisfaction morale de Dabit en U.R.S.S...

H?las! ANDR? GIDE, Journal, 1936, page 1256.

? Par m?tonymie.

Je m'?tonne de cet air convaincu, p?n?tr?, que les plus indiff?rents peuvent affecter pour protester de leur sympathie (ANDR? GIDE, L'?cole des femmes, 1929, page 1271 ).

? Par extension.

Passionn?: Envoyer ? l'ouvri?re des baisers ardents et convaincus (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Question du latin, 1886, page 569) : ? 4.

Il ne se demandait pas si Aurore l'aimait, si elle l'aimerait.

Pourquoi? Existe-t-il dans l'amour convaincu un magn?tisme qui conna?t sa propre puissance? JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Les Pl?iades, 1874, page 259.

? Emploi comme substantif.

Pr?cher des convaincus?: ? 5.

? (...) Qu'est-ce qui te faisait dire que ton p?re jouait au pasteur? Tu ne le crois donc pas convaincu? ? Monsieur mon p?re a arrang? sa vie de telle fa?on qu'il n'ait plus le droit ni le moyen de ne pas l'?tre.

Oui, c'est un convaincu professionnel.

Un professeur de conviction.

Il inculque la foi; c'est l? sa raison d'?tre... ANDR? GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1230.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 2 405.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 3 508, b) 3 786; XXe.

si?cle?: a) 3 314, b) 3 212.

Forme d?riv?e du verbe "convaincre" convaincre CONVAINCRE, verbe transitif.

A.? PROC?DURE JURIDIQUE (ou situations analogues).

Convaincre quelqu'un de + infinitif pass? ou substantif le plus souvent ind?termin?..

Administrer ? quelqu'un la preuve irr?futable de son crime, de son. »

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