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Définition du terme: CONVENU, -UE, participe passé et adjectif.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CONVENU, -UE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de convenir* II.— Adjectif. A.— Établi. 1. par suite d'un accord entre personnes. Le prix, la somme convenu(e); une chose, une affaire convenue; à l'heure, à l'endroit convenu(e). Le prêteur ne peut pas redemander les choses prêtées, avant le terme convenu (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, article 1899, page 343 ). C'était l'usage de payer d'avance aux gens d'armes une partie des sommes convenues pour leurs gages (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 462 ). 2. par suite d'une convention explicite ou tacite; de convention : Ø 1. Ils [les noms de « Classicisme », « Romantisme », « Symbolisme » (...)] sont des termes abstraits et convenus : mais conventions qui ne sont rien moins que « commodes », puisque le désaccord des auteurs sur leurs significations est, en quelque sorte, de règle... PAUL VALÉRY, Variété III, 1936, page 44. — Emploi comme substantif : Ø 2.... il [Roemerspacher] voyait qu'avec des moyens différents ils aimaient l'un et l'autre à sortir du convenu, de la moralité et de la hiérarchie mondaines, pour rentrer dans l'humanité. MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, page 434. B.— Par extension, péjoratif. Qui ne correspond pas à la réalité; qui manque de sincérité ou d'originalité; qui est factice, de pure forme. C'est le style convenu, le style fleuri, le style académique (LÉON DAUDET, Études et milieux littéraires, 1927, page 84) : Ø 3. Elle [Charlotte] n'avait rien du factice de la femme préparée pour la séduction, rien d'appris dans les paroles, rien de convenu dans le geste, rien de faux dans le regard. GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 244. — Emploi comme substantif singulier avec valeur neutre. Certaines écoles dit-on ne sont rien de plus que le culte du bizarre né de la crainte du convenu (FRANÇOIS-CHARLES BARLET, JULIEN LEJAY, L'Art de demain, 1897, page 14 ). Le grand art exige du caractère. Sa compréhension réclame elle, l'horreur du convenu, des routines et de l'académisme (LÉON DAUDET, Mes Idées esthétiques, 1939, page 50 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 989. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 652, b) 3 746; XXe. siècle : a) 2 466, b) 1 850. Forme dérivée du verbe "convenir" convenir CONVENIR, verbe transitif. I.— Vieilli, absolument. [Le sujet désigne deux ou plusieurs choses] Aller bien ensemble, s'accorder. Le silence et le sérieux conviennent absolument (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1787, page 157 ). Ce en quoi des choses conviennent résulte de leurs propriétés communes; ce en quoi elles diffèrent résulte de leurs propriétés particulières (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, De la Création de l'ordre dans l'humanité, 1843, page 419 ). — Emploi pronominal. [En parlant de deux personnes, âmes, caractères, etc.] Aller bien l'un avec l'autre, être faits l'un pour l'autre : Ø 1. Sans doute, ma fille, les plus belles amours furent celles de cet homme et de cette femme, sortis de la main du Créateur. (...). Parfaits de l'ame et du corps, ils se convenoient en tout; Ève avoit été créée pour Adam, et Adam pour Ève. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 248. II.— [Le sujet désigne une personne ou une chose] Convenir à. Convenir mal, à merveille à. A.— [Le sujet désigne une chose] 1. Convenir à quelque chose. Être approprié, adapté à cette chose. Convenir à la situation; le mot qui convient. Le marbre convient à l'oeuvre d'art où dans sa pleine force l'artiste, le chef veulent réaliser leur fleur de vie, leur idéal (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 2, 1898-1902, page 45) : Ø 2.... vous vous convaincrez aisément de l'impossibilité de faire à Paris toutes les lois qui conviennent aux colonies et qui leur soient bien adaptées. GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 291. 2. Convenir à quelqu'un.. Être bon pour lui, correspondre à ses goûts. Convenir à l'homme, au peuple. Tu ne peux souffrir ce qui te convient et tu n'as de penchant que pour ce qui te nuit (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 255 ). — Emploi impersonnel. Il convient à quelqu'un de + infinitif. Il lui plaît de : Ø 3. Dans ce moment un aide de camp du gouverneur frappe à ma porte, et me demande s'il me convient de recevoir son général. Pour toute réponse, je me rends à l'appartement de Son Excellence... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 445. 3. Absolument. Être conforme aux usages. Elle [Malvina] avait à un haut degré le sentiment de ce qui sied et de ce qui convient (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 397) : Ø 4.... il leur [aux cadavres « très illustres »] refait une vie terrestre toute pleine de mérites et de vertus, car il le faut, car cela convient, car cela importe au bon ordre des choses humaines. JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, page 191. B.— [Le sujet désigne une personne] Convenir à quelque chose ou à quelqu'un.. Être fait pour quelque chose ou pour quelqu'un. Madame d'Arbigny ne vous convient pas, vos caractères n'ont aucun rapport ensemble (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Corinne ou l'Italie, tome 2, 1807, page 283 ). Je m'aperçus bien vite que le professorat ne me convenait pas du tout, ou, pour mieux dire, que je ne convenais pas du tout à la tâche toute spéciale du professorat (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 452 ). C.— Emploi impersonnel. Il convient de + infinitif ou il convient que + subjonctif (confer supra II A 3). Il convient de faire, d'observer. Il est conforme aux exigences de la situation et/ou des convenances. J'avais prononcé ces quelques mots d'un ton peut-être plus amer qu'il n'eût convenu (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 254 ). Je ne sais quoi avertissait ma pudeur, ma fierté qu'il convenait de ne pas m'abandonner mollement (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 250 ). III.— [Le sujet désigne une personne] Convenir de ou que. A.— [Le sujet désigne une ou plusieurs personnes] 1. Convenir (ensemble) ou convenir avec quelqu'un.. Se mettre d'accord : a) Convenir de + infinitif ou convenir que + indicatif (ou conditionnel) ou subjonctif. Se mettre d'accord avec quelqu'un pour faire quelque chose ou sur une attitude à prendre. Et même j'avais convenu avec lui, ajouta-t-il, qu'au besoin je remettrais de quelques jours mon départ (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1131 ). Solange a dû vous dire que nous étions convenus que j'aie trois mois par an de vacances conjugales, où je partirais au loin, me détendre (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1286) : Ø 5. Comme la nuit s'approchoit, je lui proposai de s'arrêter à une maison que nous rencontrâmes à une lieue de la forêt; elle y consentit : nous convînmes qu'elle s'y reposeroit et y passeroit la nuit... STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 174. b) Convenir de quelque chose. Se mettre d'accord sur quelque chose. Convenir du prix (de quelque chose); convenir d'un rendez-vous, d'un signal. Durant tout ce temps, il fut encore question de la paix, mais l'on ne put convenir de rien de plus qu'une trève (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1821-24, page 176 ). Remarque : On rencontre dans la documentation des emplois passifs. Vous me permettrez de demander instamment à ce que cet arrangement d'intérêts soit parfaitement convenu (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1830, page 459). Confer à ce sujet NOUVEAU DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS DU FRANÇAIS (JEAN-PAUL COLIN) 1971 : " Bien que convenir ne soit pas transitif direct, le passif est possible et correct. " 2. Convenir de quelque chose ou convenir que + indicatif. Reconnaître, admettre quelque chose ou que. Convenir avec quelqu'un de quelque chose. Être d'accord avec quelqu'un sur quelque chose. Être forcé de convenir, convenir volontiers de, convenir des faits. Qu'on le nie ou qu'on en convienne, Il n'est qu'un Paris sous les cieux (AMÉDÉE POMMIER, Paris, poème humoristique 1866, page 15 ). Au moment de se séparer d'elle, il ne pouvait se défendre d'une tristesse dont il n'eût jamais convenu (FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 277) : Ø 6. Je présume trop bien de votre bonne foi, pour douter un instant que vous hésitiez à convenir de votre méprise. FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, Articles publiés dans le journal L'Avenir, 1830-31, page 254. — Fréquent en incise. Il m'en coûte, j'en conviens, de me justifier d'une lettre que vous avez connue par un moyen si indigne de vous et de moi (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Lettres de jeunesse, 1787, page 170 ). — Familier. [Tournure elliptique] Venir ici [au bal de l'Opéra] pour réciter le calendrier, tu conviendras... (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 62 ). Remarque : La règle traditionnelle est d'employer convenir : a) avec l'auxiliaire être dans le sens de « se mettre d'accord, reconnaître » (confer supra III), b) avec l'auxiliaire avoir dans le sens de « être approprié » (confer supra II); mais cette règle n'est pas toujours suivie, et l'usage tend à employer avoir comme seul auxiliaire, dans les 2 cas (confer à ce sujet DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS DE LA LANGUE FRANÇAISE (ADOLPHE VOIR THOMAS) 1956, NOUVEAU DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS DU FRANÇAIS (JEAN-PAUL COLIN) 1971 et ENCYCLOPÉDIE DU BON FRANÇAIS DANS L'USAGE CONTEMPORAIN (PAUL DUPRÉ ) 1972). B.— Emploi impersonnel. Il est convenu que + indicatif ou de + infinitif. Il est décidé d'un commun accord. Il fut convenu entre eux, par un accord tacite, qu'ils garderaient leur liberté (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1430 ). Remarque : L'expression fréquente ce qu'on est convenu d'appeler, relève à la fois de l'emploi impersonnel (supra) et de l'emploi III A 1 a. Nous longeâmes le palais de la reine, qui est un de ces édifices que l'on est convenu d'appeler de bon goût (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 71). — Expression familière. Comme il est convenu, comme c'est convenu. Comme il est décidé. Madame, veuillez m'excuser si je ne vais pas chez vous, ce soir comme c'était convenu (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 5, 1859, page 56 ). · Fréquent. (C'est) convenu. (C'est) d'accord. Il lâcha tout pour une somme tellement dérisoire, que Gouy, d'abord écarquilla les yeux, et s'écriant : « convenu », lui frappa dans la main (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 57 ). C'est entendu, c'est tout vu, c'est convenu; à demain, Monsieur le Curé. Couillon qui s'en dédit! (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Confession de Théodule Sabot, 1883, page 39 ). IV.— Emploi pronominal, rare, sens passif. Être décidé : Ø 7. [LA PEYRADE :] — ... laissez-moi conduire cette longue et difficile affaire; si vous commettez une indiscrétion sur ce qui se dira, se tramera, se conviendra entre nous, je vous laisse, et votre serviteur! HONORÉ DE BALZAC, Les Petits bourgeois, 1850, page 83. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 824. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 14 636, b) 8 367; XXe. siècle : a) 7 025, b) 7 823.

« milieux litt?raires, 1927, page 84) : ? 3.

Elle [Charlotte] n'avait rien du factice de la femme pr?par?e pour la s?duction, rien d'appris dans les paroles, rien de convenu dans le geste, rien de faux dans le regard. GUY DE MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, page 244.

? Emploi comme substantif singulier avec valeur neutre.

Certaines ?coles dit-on ne sont rien de plus que le culte du bizarre n? de la crainte du convenu (FRAN?OIS-CHARLES BARLET, JULIEN LEJAY, L'Art de demain, 1897, page 14 ).

Le grand art exige du caract?re.

Sa compr?hension r?clame elle, l'horreur du convenu, des routines et de l'acad?misme (L?ON DAUDET, Mes Id?es esth?tiques, 1939, page 50 ).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 1 989.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 3 652, b) 3 746; XXe.

si?cle?: a) 2 466, b) 1 850.

Forme d?riv?e du verbe "convenir" convenir CONVENIR, verbe transitif.

I.? Vieilli, absolument.

[Le sujet d?signe deux ou plusieurs choses] Aller bien ensemble, s'accorder.

Le silence et le s?rieux conviennent absolument (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STA?L, Lettres de jeunesse, 1787, page 157 ).

Ce en quoi des choses conviennent r?sulte de leurs propri?t?s communes; ce en quoi elles diff?rent r?sulte de leurs propri?t?s particuli?res (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, De la Cr?ation de l'ordre dans l'humanit?, 1843, page 419 ).

? Emploi pronominal.

[En parlant de deux personnes, ?mes, caract?res, etc.] Aller bien l'un avec l'autre, ?tre faits l'un pour l'autre?: ? 1.

Sans doute, ma fille, les plus belles amours furent celles de cet homme et de cette femme, sortis de la main du Cr?ateur.

(...).

Parfaits de l'ame et du corps, ils se convenoient en tout; ?ve avoit ?t? cr??e pour Adam, et Adam pour ?ve. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Le G?nie du christianisme, tome 2, 1803, page 248.

II.? [Le sujet d?signe une personne ou une chose] Convenir ?.

Convenir mal, ? merveille ?.. »

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