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Définition du terme: CORSE, adjectif et substantif.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: CORSE, adjectif et substantif. I.— Adjectif. De la Corse, qui est particulier à la Corse. Bandit, indépendance, sol corse. Cette hospitalité corse qu'on ne peut apprécier que lorsqu'on l'a connue (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840, page 64 ). — En particulier. [Avec une idée de " farouche "] Vendetta, vengeance corse. Ce poison m'a mis au coeur une âme corse (VICTOR HUGO, Les Burgraves, 1843, page 115 ). Il [l'Empereur] tenait à la fois du César impérial et du félin corse. (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 258 ). — Locution. À la corse. En rapport avec des caractères typiquement corses. Élevée à la corse, Ginevra était en quelque sorte la fille de la nature, elle ignorait le mensonge (HONORÉ DE BALZAC, La Vendetta, 1830, page 168 ). De tout cela [une rupture] , il lui fallait une vengeance, sinon à la corse, du moins à la parisienne (PAUL-JEAN TOULET, Mon amie Nane, 1905, page 59 ). II.— Substantif. A.— Personne originaire de la Corse. Un Corse, une Corse. Corses émigrés (ALBERT DEMANGEON, France économique et humaine, Paris, Armand Colin, 1948, page 636 ). — Spécialement. HISTOIRE. Le Corse. L'empereur Napoléon Ier. Le rusé Corse (PAUL VERLAINE, Œuvres posthumes, tome 2, Voyage en France par un Français, 1896, page 68 ). B.— Substantif masculin singulier. Langue parlée en Corse. Remarque : La documentation atteste corsico, substantif masculin, familier (souvent péjoratif). Personne originaire de Corse. Synonyme : corse (supra II A). Entichée de son " corsico ", la France faisait feu de ses quatre fers (Esparbès, La Grogne, 1905, page 19). Notre colonel, étant corse, avait attiré un grand nombre de ses compatriotes (...) que leurs camarades traitaient quelquefois de " corsicos " (Léon Daudet, Devant la douleur, 1931, page 247). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 299. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 787, b) 230; XXe. siècle : a) 268, b) 319. Forme dérivée du verbe "corser" corser CORSER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— 1. Donner plus de corps à quelque chose, le renforcer, le rendre plus consistant [Aliments] Corser un repas, une ration; corser une sauce en ajoutant des épices; corser le potage de pommes de terre; corser le café d'un petit rhum ou d'un cognac. Rendre plus important (avec l'idée d'un accroissement imprévu, anormal, illicite...). Corser une facture, une note d'honoraire; corser une promenade par la visite de quelques monuments. Je lui donne quelques inédits pour corser sa brochure (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 60) : Ø 1. Henry, pour corser le dossier Dreyfus, avait proposé à ses chefs d'y introduire quelques faux. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 406. — Spécialement. PEINTURE. Corser un vernis. Le rendre plus épais. 2. Par extension. Rendre plus fort. a) GASTRONOMIE. Donner un goût plus fort. Corser un plat avec des épices; corser un apéritif, un cocktail; corser un punch en ajoutant du rhumain Synonymes : assaisonner, relever. On fit apporter la bouteille de vinaigre sur la table, pour corser le beurre noir, qui semblait fade (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 83 ). b) Au figuré, familier. Rendre plus expressif, rendre truculent, piquant (Dans l'expression langagière) Corser un roman de quelques scènes osées; corser une histoire, un feuilleton, une pièce, un dénouement; corser son langage d'expressions argotiques. B.— Rendre plus complexe, compliquer. Corser un exercice par quelques questions supplémentaires; corser un récit, une intrigue, un roman policier. Il ne s'agissait pas ici de corser les choses (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 275 ). Tout cela corsait le problème (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 239 ). Corneille [à propos d'Andromaque] a cru devoir corser cette situation déjà assez compliquée (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 301 ). — Spécialement. CRITIQUE LITTÉRATURE. Corser son roman, son chapitre, sa dissertation. Corser un article, une pièce, un acte, le dénouement. Les travailler, les étoffer, les élaborer plus que d'ordinaire (confer corsé II B 3). II.— Emploi pronominal. A.— [En parlant de graines] Prendre corps, croître après germination. Afin que le grain achevât de se dilater sous la rosée et de se corser au soleil (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 83 ). — Par analogie. [En parlant du vin] Prendre du corps* : Ø 2. Le jus de la treille aime cela [être mis en bouteille] , et sans ces entourloupettes et manigances, peut-être qu'il ne mettrait pas tant de complaisance à se corser, à se velouter, à se corporifier. ALEXANDRE ARNOUX, Calendrier de Flore. 1946, page 216. B.— Emploi intensif. 1. Devenir plus consistant, plus intense. Les repas, les menus se corsent; la promenade se corse. Le beau temps de la veille s'était corsé et il faisait un soleil vigoureux (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 69 ). 2. Devenir truculent, piquant L'histoire, l'intrigue se corse; son vocabulaire se corse d'emprunts argotiques (confer corser I A 2 b). 3. Devenir plus compliqué. L'affaire, l'intrigue, le problème se corse. Décidément, ça se corsait! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re. partie, 3, page 36 ). Cette délicieuse inquiétude d'épiderme qui vous saisit quand l'action se corse (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 105 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

« 2.

Par extension.

Rendre plus fort. a) GASTRONOMIE.

Donner un goût plus fort.

Corser un plat avec des épices; corser un apéritif, un cocktail; corser un punch en ajoutant du rhumain Synonymes : assaisonner, relever.

On fit apporter la bouteille de vinaigre sur la table, pour corser le beurre noir, qui semblait fade (ÉMILE ZOLA, L' Œuvre, 1886, page 83 ). b) Au figuré, familier.

Rendre plus expressif, rendre truculent, piquant (Dans l'expression langagière) Corser un roman de quelques scènes osées; corser une histoire, un feuilleton, une pièce, un dénouement; corser son langage d'expressions argotiques. B.— Rendre plus complexe, compliquer.

Corser un exercice par quelques questions supplémentaires; corser un récit, une intrigue, un roman policier.

Il ne s'agissait pas ici de corser les choses (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 275 ).

Tout cela corsait le problème (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 239 ).

Corneille [à propos d'Andromaque] a cru devoir corser cette situation déjà assez compliquée (ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 301 ). — Spécialement.

CRITIQUE LITTÉRATURE.

Corser son roman, son chapitre, sa dissertation.

Corser un article, une pièce, un acte, le dénouement.

Les travailler, les étoffer, les élaborer plus que d'ordinaire (confer corsé II B 3). II.— Emploi pronominal. A.— [En parlant de graines] Prendre corps, croître après germination.

Afin que le grain achevât de se dilater sous la rosée et de se corser au soleil (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 83 ). — Par analogie.

[En parlant du vin] Prendre du corps* : Ø 2.

Le jus de la treille aime cela [être mis en bouteille] , et sans ces entourloupettes et manigances, peut- être qu'il ne mettrait pas tant de complaisance à se corser, à se velouter, à se corporifier. ALEXANDRE ARNOUX, Calendrier de Flore.

1946, page 216. B.— Emploi intensif. 1.

Devenir plus consistant, plus intense.

Les repas, les menus se corsent; la promenade se corse.

Le beau temps de la veille s'était corsé et il faisait un soleil vigoureux (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 69 ). 2.

Devenir truculent, piquant L'histoire, l'intrigue se corse; son vocabulaire se corse d'emprunts argotiques (confer corser I A 2 b). 3.

Devenir plus compliqué.

L'affaire, l'intrigue, le problème se corse.

Décidément, ça se corsait! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re.

partie, 3, page 36 ).

Cette délicieuse inquiétude d'épiderme qui vous saisit quand l'action se corse (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 105 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 2. »

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