Définition du terme: CORSETER, verbe transitif.

Définition du terme: CORSETER, verbe transitif. A.— [L'objet désigne une personne] Revêtir d'un corset. Serait-ce abuser que de vous prier de me corseter? (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 117 ). — Emploi pronominal. Se mettre un corset. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. B.— Par extension. [Surtout en emploi passif et au participe passé] 1. [L'objet désigne une chose, plus rarement un animal] Serrer par des sangles, des brides, une armature (un objet). Un labyrinthe, corseté de murs aux mousses vieilles et grises (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux. 1945, page 180 ). La place où se dresse, corseté de fer et ceint d'un banc, un énorme tilleul (ALEXANDRE ARNOUX, Zulma, l'infidèle. 1960, page 133 ). Certains chevaux se laissent corseter sans difficulté (LÉON ZITRONE, Léon Zitrone vous emmène aux courses, 1962, page 837) : Ø 1. Il fend, il « ripe », il « trempe » tous les cercles qui corsettent les fûts, bandes de bois brunes aux ligatures d'osier d'or. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 145. 2. Au figuré. [L'objet désigne une réalité sociale ou intellectuelle] Enserrer dans un cadre rigide, donner une forme rigide. Synonymes partiels : sanglé, serré. La majorité du prolétariat, corsetée dans un parti unique (JEAN-PAUL SARTRE, Situations II, 1948, page 277) : Ø 2. Penser (...) C'est partir du désaccord fondamental qui sépare l'homme de son expérience pour trouver un terrain d'entente selon sa nostalgie, un univers corseté de raisons ou éclairé d'analogies qui permette de résoudre le divorce insupportable. ALBERT CAMUS, Le Mythe de Sisyphe, 1942, page 136. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2