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Définition du terme: COURTISER, verbe transitif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COURTISER, verbe transitif. A.— [Avec une idée de mondanité empreinte d'adulation et de flatterie] 1. Généralement péjoratif. Faire la cour à un roi, à un prince ou à une personne influente pour obtenir quelque faveur ou quelque avantage. Il s'humiliait à courtiser cet homme, lui si fier et si noble, et il en rougissait de honte vis-à-vis de lui-même (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 99) : Ø 1. Comme à vivre un peu dans les secrets, les mystères, les coulisses d'une petite cour comme celle-ci, grandit votre mépris de l'humanité, des princes, de ceux qui les approchent, les courtisent et les servent! Quelle fausse idée se fait le public de ce petit monde d'ici et comme il ignore à quoi peut être réduite et abaissée l'intimité d'une princesse impériale! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1869, page 537. — Par extension. [Le complément désigne un groupe de personnes] Courtiser le peuple : Ø 2. Courtiser la société dont on peut avoir besoin, mettre de l'adresse à se la concilier, faire l'habile, me paraît toujours office de laquais et d'intrigant, et cette oeuvre servile ne m'inspire qu'un insurmontable dégoût. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 55. 2. Par analogie. [Le complément désigne des entités ou des inanimés plus ou moins personnifiés] Je ne sais s'il est maintenant plus profitable de courtiser le pouvoir tombé que le pouvoir debout (ALFRED DE MUSSET, dans la Revue des Deux-Mondes, 1833, page 103 ). M'accuser d'avoir courtisé sa fortune et de tourner le dos à sa ruine (JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière, 1848, page 237 ). SYNTAXE : Courtiser le malheur. Rendre hommage à quelque noble infortune. PARADIGMES. (Quasi-)synonymes : aduler, flagorner, flatter, louanger. B.— [Le sujet désigne un homme] Faire la cour à une femme en l'entourant de prévenances flatteuses et assidues. Les femmes l'aiment, car il les courtise; les hommes lui sont dévoués, car il les sert (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 276) : Ø 3. Courtiser à l'écart une petite niaise Sortant de pension, — toute rouge et tout aise, Qui prend feu dès l'abord au moindre aveu banal, Et s'imagine avoir trouvé son idéal... THÉOPHILE GAUTIER, Premières poésies, 1830-45, page 148. — Par analogie. Ils courtisaient tous deux la même maîtresse, la popularité (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 9, 1863-69, page 153 ). · Adjectif : Ø 4. Il y avait dans le jardin où je suis né, à Rome, une jeune rose qui était la reine du parterre, et, pour ne pas dire la seule, la plus courtisée de toutes ses compagnes. Les papillons les plus beaux l'entouraient assidûment de leurs hommages et se voyaient repoussés avec un dédain désespérant HENRI MURGER, Les Nuits d'hiver, 1861, page 198. SYNTAXE :, EXPR., Courtiser les Muses. S'adonner aux belles-lettres et à la poésie. Ce poète fluet courtise les femmes et les muses (ANATOLE FRANCE, Génie latin, 1909, page 60). Argot. Courtiser la dame de pique. S'adonner au jeu. Attesté dans LARCHEY, Dictionnaire historique d'argot, 2e. Supplément, 1883, page 50; Nouveau Larousse illustré et Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. Remarque : 1. On rencontre dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892 l'emploi réfléchi réciproque « se faire mutuellement la cour ». 2. On rencontre le substantif féminin courtisation. Fait de courtiser. Il n'est pas une manifestation de l'instinct sexuel, surtout de l'instinct viril, qui ne s'accompagne d'agressivité (...). Les jeux de lutte, chez l'animal déjà, sont très distincts des jeux de chasse et sont, dans la majeure partie des cas, liés à la courtisation (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 557). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17

« lettres et à la poésie.

Ce poète fluet courtise les femmes et les muses (ANATOLE FRANCE, Génie latin, 1909, page 60).

Argot. Courtiser la dame de pique.

S'adonner au jeu.

Attesté dans LARCHEY, Dictionnaire historique d'argot, 2e.

Supplément, 1883, page 50; Nouveau Larousse illustré et Grand Larousse encyclopédique en dix volumes. Remarque : 1.

On rencontre dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

et du XX-20e.

siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN ) 1892 l'emploi réfléchi réciproque « se faire mutuellement la cour ».

2.

On rencontre le substantif féminin courtisation.

Fait de courtiser.

Il n'est pas une manifestation de l'instinct sexuel, surtout de l'instinct viril, qui ne s'accompagne d'agressivité (...).

Les jeux de lutte, chez l'animal déjà, sont très distincts des jeux de chasse et sont, dans la majeure partie des cas, liés à la courtisation (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 557). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 2. »

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