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Définition du terme: COURTOIS, -OISE, adjectif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COURTOIS, -OISE, adjectif. A.— Littéraire. 1. [En parlant d'une personne, de ses qualités morales et physiques, et de son comportement en société; par extension, en parlant d'un phénomène social] Qui correspond à l'idéal, à l'éthique, à l'esprit de la chevalerie au Moyen Âge. Chevalier courtois. (Quasi-)synonyme : preux. Esprit, idéal, morale courtois(e). Le but de la tradition chevaleresque et courtoise a été de mettre de l'idéalisme dans l'amour (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 13, 1921, page 99 ). Le modèle accompli du parfait chevalier, vaillant et sage, prudent et courtois (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 318) : Ø 1.... et, comme on l'a dit en étudiant le duel dans sa généralité, la générosité y restait de règle. La guerre chevaleresque, la guerre courtoise, la guerre en dentelles ont longtemps maintenu sur les champs de bataille les traditions ludiques du tournoi et du duel... Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1968, page 784. 2. En particulier. [En parlant du comportement de l'amant à l'égard de sa dame] L'amour courtois. L'amour en tant qu'il est commandé par un ensemble de normes réglant l'attitude de l'amant envers sa dame; par métonymie, l'ensemble de ces normes. Confer amour exemple 219 et 223 : Ø 2. Toute la doctrine de l'amour courtois s'est fondée, développée, affinée, quintessenciée dans les milieux où l'influence féminine était prépondérante. Et des modes — façons de sentir et façons d'écrire — se sont établies, qui ont gagné, de proche en proche, toute la société,... EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 138. — Par extension. [En parlant des oeuvres du Moyen Âge et de l'éthique qu'elles illustrent] Qui traite de l'attitude physique et morale de l'homme au Moyen Âge et de sa conduite envers sa dame. Poète, romancier courtois; littérature, poésie courtoise. Le public d'un roman courtois du Moyen Âge n'est pas précisément le même, ni en quantité ni en nature, que celui d'un roman-feuilleton du XIXe. siècle (LUCIEN FEBVRE, Combats pour l'histoire, 1941, page 234 ). — Armes courtoises. [À propos d'un tournoi ou d'une joute] Armes dont on émoussait la pointe et le tranchant pour ne pas blesser l'adversaire. Quant aux joutes proprement dites (...). Même quand on les livrait à armes courtoises, elles pouvaient être dangereuses. Et parfois aussi, il y avait des joutes à fer émoulu (Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1968, page 783 ). · Par analogie. Le bâton est une arme courtoise qui ne tue pas les gens (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 236 ). · Par métaphore. Un beau soleil attaquait chaque fleur et la cascade d'une lance courtoise (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique 1921, page 66 ). · En particulier. [À propos d'une discussion ou d'une joute oratoire] Qui reste de bon ton et où l'on évite de blesser l'adversaire. Les chefs des opinions les plus contraires se parlent à mots émoussés, à pointes courtoises (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 500 ). B.— Par extension. [En parlant d'une personne et de sa manière d'être] 1. Qui possède dans son accueil, ses gestes, son langage, etc., une distinction caractéristique ou digne de la cour royale. (Quasi-)synonyme : civil. En le voyant si aimable, courtois et avisé, on disait qu'il était en la grâce de toutes les dames et même de la reine (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 148 ). Un sultan gigantesque (...) venu (...) pour nous présenter ses hommages. Charmant, courtois, souriant et de bonnes manières (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 888) : Ø 3.... tant ce vieil homme, avec son chapeau haut-de-forme gainé de feutre à la main, sa couronne de cheveux blancs, son manteau cintré et ses souliers vernis s'avançait avec une élégance d'autrefois et mettait de grandeur courtoise en son geste. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 105. 2. Qui est empreint de politesse raffinée. Accueil très aimable, très courtois, tout en restant très réservé (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1907-09, page 301 ). Sur une note à peine plus aisée que le reste de son discours qui n'était jamais sorti du ton de la conversation courtoise (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 341 ). SYNTAXE : Façon, geste, manière, parole, voix courtois(e). PARADIGMES. a) Synonymes : affable, aimable, civil, élégant, gracieux, poli, raffiné. b) Antonymes désagréable, discourtois, grossier, impertinent, impoli, incorrect, rustre, vulgaire. — Péjoratif. [En parlant d'une attitude purement conventionnelle] : Ø 4.... la guerre avait gardé quelque chose de courtois, de conventionnel, de « bien élevé ». Plus rien de soldatesque, plus de coups, de grossièretés, d'insultes réciproques. Plus de haine apparente, de révolte, de refus véhéments de toute concession. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 230. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 357. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 189, b) 222; XXe. siècle : a) 544, b) 910.

« contraires se parlent à mots émoussés, à pointes courtoises (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 500 ). B.— Par extension.

[En parlant d'une personne et de sa manière d'être] 1.

Qui possède dans son accueil, ses gestes, son langage, etc., une distinction caractéristique ou digne de la cour royale.

(Quasi-)synonyme : civil.

En le voyant si aimable, courtois et avisé, on disait qu'il était en la grâce de toutes les dames et même de la reine (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, tome 1, 1908, page 148 ). Un sultan gigantesque (...) venu (...) pour nous présenter ses hommages.

Charmant, courtois, souriant et de bonnes manières (ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 888) : Ø 3....

tant ce vieil homme, avec son chapeau haut-de-forme gainé de feutre à la main, sa couronne de cheveux blancs, son manteau cintré et ses souliers vernis s'avançait avec une élégance d'autrefois et mettait de grandeur courtoise en son geste. MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 105. 2.

Qui est empreint de politesse raffinée.

Accueil très aimable, très courtois, tout en restant très réservé (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1907-09, page 301 ).

Sur une note à peine plus aisée que le reste de son discours qui n'était jamais sorti du ton de la conversation courtoise (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 341 ). SYNTAXE : Façon, geste, manière, parole, voix courtois(e). PARADIGMES.

a) Synonymes : affable, aimable, civil, élégant, gracieux, poli, raffiné.

b) Antonymes désagréable, discourtois, grossier, impertinent, impoli, incorrect, rustre, vulgaire. — Péjoratif.

[En parlant d'une attitude purement conventionnelle] : Ø 4....

la guerre avait gardé quelque chose de courtois, de conventionnel, de « bien élevé ».

Plus rien de soldatesque, plus de coups, de grossièretés, d'insultes réciproques.

Plus de haine apparente, de révolte, de refus véhéments de toute concession. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 230. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 357.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 189, b) 222; XXe. siècle : a) 544, b) 910. 2. »

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