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Définition du terme: CRÂNE2, adjectif et substantif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRÂNE2, adjectif et substantif. Familier. A.— [En parlant de pers] 1. (Personne) qui montre une fière témérité. Synonymes : fier, brave, intrépide : Ø 1. [Le général :] « Il [le mari] me suit, il est là, sauve qui peut! » dit-il [Alexandre] (...). La dame prend peur, sachant son homme (...) violent comme un buffle et la corne dure. Le petit, très crâne, je dois le dire, refuse de se sauver. ALPHONSE DAUDET, La Petite paroisse, 1895, page 138. — Péjoratif. a) Qui affecte la bravoure, fanfaron : Ø 2. — Ils tiennent bien le coup!... Soyez sûr qu'au fond d'eux-mêmes, ils sont mortellement inquiets : ils sont menacés de tout perdre. Demain, on en licenciera 90 pour cent, et on les lâchera, sans un léva en poche, dans un pays ruiné, vaincu, famélique. Conan les appelle des crâneurs : ils sont assez crânes, en effet!... ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 181. b) Qui se montre vaniteux, prétentieux. Un air crâne; faire le crâne. Synonyme : poseur : Ø 3.... l'un d'eux, en compagnie du brigadier, était entré dans l'auberge d'un air crâne, la moustache retroussée, les mains dans les poches, le képi sur l'oreille, en demandant à manger « tout de suite » et à boire n'importe quoi, fût-ce de l'arsenic,... GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 246. 2. Rare. Gaillard, bien portant, vaillant Je vais mieux, bien que je ne sois pas encore très crâne (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1875, page 223 ). B.— Vieux. [En parlant de choses] Beau, remarquable d'aspect, extraordinaire. Une crâne ville, ce Paris, qui à huit lieues, ici où je suis, de ce côté du parc, projette une réverbération d'incendie et fume à l'horizon (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 947) : Ø 4.... elle se laissa glisser sur la glace et (...) c'est les bras grands ouverts qu'elle avançait en souriant, comme si elle avait voulu m'y recevoir. « Brava! Brava! Ça c'est très bien, je dirais comme vous que c'est chic, que c'est crâne, si je n'étais pas d'un autre temps, du temps de l'Ancien Régime, s'écria la vieille dame... » MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 398. — Spécialement, dans le domaine des Beaux-Arts. Qui révèle une certaine vigueur d'exécution. Comme peinture très résistante et très crâne, faite par un homme d'un incontestable talent, je recommande donc ces deux toiles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 53 ). STATISTIQUES : Crâne1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 2 380. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 543, b) 3 548; XXe. siècle : a) 4 438, b) 2 522. Forme dérivée du verbe "crâner" crâner CRÂNER, verbe intransitif. Familier. A.— Faire le brave, prendre des airs de bravoure en cachant ou en dominant sa peur. Synonyme : fanfaronner : Ø 1. Au début, il crânait [un témoin dans un procès] , parlait d'une voix de tête qui voulait imiter le ton arrogant des jeunes bourgeois, des fils de famille. VALÉRY LARBAUD, Jaune, bleu, blanc, 1927, page 267. B.— Par extension, péjoratif. Faire le prétentieux, prendre des airs hautains ou arrogants. Synonyme : poser : Ø 2. L'auto démarra. — « Pourquoi crânes-tu avec moi? » demanda-t-elle aussitôt, d'une voix chaude qui la complétait bien. Puis, sur un ton câlin, elle ajouta en se penchant : « Si tu crois que ça ne se voit pas que t'es tout chaviré! » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1373. — En particulier. Prendre une attitude vaniteuse à la suite d'un succès, d'une réussite; faire le crâneur : Ø 3.... Marc (...) rêvait de faire de lui [Jules] un instituteur... — Dis donc, gamin, cria Auguste, tu vas être alors le grand homme de la famille? Faut pas tant crâner, nous l'avons eu aussi, nous autres, ton certificat d'études. ÉMILE ZOLA, Vérité, 1902, page 50. Remarque : On rencontre les dérivés familiers rares a) Crânoter, verbe intransitif Je comprends pas qu'à force de se monter la tête, un homme en arrive à crânoter dans des moments pareils (Marcel Aymé, Maison basse, 1934, page 184 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) Supplément 1970). b) Crânouiller, verbe intransitif Crâner un peu, faire son petit crâneur. Il crânouillait plus beaucoup (...). Il prenait peur des phénomènes, des enragés du concours (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936, page 510). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« b) 3 548; XXe.

siècle : a) 4 438, b) 2 522. Forme dérivée du verbe "crâner" crâner CRÂNER, verbe intransitif. Familier. A.— Faire le brave, prendre des airs de bravoure en cachant ou en dominant sa peur.

Synonyme : fanfaronner : Ø 1.

Au début, il crânait [un témoin dans un procès] , parlait d'une voix de tête qui voulait imiter le ton arrogant des jeunes bourgeois, des fils de famille. VALÉRY LARBAUD, Jaune, bleu, blanc, 1927, page 267. B.— Par extension, péjoratif.

Faire le prétentieux, prendre des airs hautains ou arrogants.

Synonyme : poser : Ø 2.

L'auto démarra. — « Pourquoi crânes-tu avec moi? » demanda-t-elle aussitôt, d'une voix chaude qui la complétait bien.

Puis, sur un ton câlin, elle ajouta en se penchant : « Si tu crois que ça ne se voit pas que t'es tout chaviré! » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1373. — En particulier.

Prendre une attitude vaniteuse à la suite d'un succès, d'une réussite; faire le crâneur : Ø 3....

Marc (...) rêvait de faire de lui [Jules] un instituteur...

— Dis donc, gamin, cria Auguste, tu vas être alors le grand homme de la famille? Faut pas tant crâner, nous l'avons eu aussi, nous autres, ton certificat d'études. ÉMILE ZOLA, Vérité, 1902, page 50. Remarque : On rencontre les dérivés familiers rares a) Crânoter, verbe intransitif Je comprends pas qu'à force de se monter la tête, un homme en arrive à crânoter dans des moments pareils (Marcel Aymé, Maison basse, 1934, page 184 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT) Supplément 1970).

b) Crânouiller, verbe intransitif Crâner un peu, faire son petit crâneur.

Il crânouillait plus beaucoup (...).

Il prenait peur des phénomènes, des enragés du concours (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936, page 510). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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