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Définition du terme: CRASSEUX, -EUSE, adjectif et substantif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRASSEUX, -EUSE, adjectif et substantif. I.— Adjectif. A.— [En parlant d'une personne et, plus généralement, du corps, de vêtements, d'objets personnels] Qui est d'une saleté répugnante. Col crasseux, mains crasseuses. Il [l'agent] tira de sa poche un calepin crasseux (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Crainquebille, 1904, page 18 ). Déjà à partir du tunnel, les street boys pullulent pieds nus, crasseux (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur l'Angleterre, 1872, page 36 ). SYNTAXE : Ongles, visages crasseux; chapeau, haillons crasseux; jeu de cartes, mobilier crasseux. — [Employé comme terme d'injure] On continua à m'appeler « le miteux » ou « le crasseux » (PAUL VIALAR, Les Faux-fuyants. 1953, page 31 ). — [En construction expressive antéposée du type adjectif + de + substantif] Je le vois encore, tiens, coiffé d'un grand vieux crasseux de feutre si déchiré qu'il lui tombait sur le nez (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 190 ). — Par extension. Hôtel, café crasseux; rue crasseuse. Un bouquet de grands arbres ondoie dans ce paysage crasseux et immobile (ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 310) : Ø 1.... les quelques réjouissances solitaires et honteuses que des privilégiés se procuraient à prix d'or, au fond d'une arrière-boutique crasseuse. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1430. Remarque : La documentation atteste l'adjectif crassi, ie (rare). Même sens. Ces choses sont étalées sur des petits dressoirs en bois crassi et vermoulu (PIERRE LOTI, Maroc, 1889, page 329). B.— Au figuré. 1. [Avec une idée de mépris, de dégoût au plan moral, social, esthétique] Dégoûtant, ignoble. a) [En parlant de pers] Les bruyants, gesticulants et crasseux fantoches de la troupe à Gambetta (LÉON DAUDET, Devant la douleur, 1931, page 26 ). Des gens crasseux et morts de peur qui plastronnent (JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 305 ). — Crasseux de.... Couvert d'une couche de. Les gens moraux, crasseux de légalisme et de moralisme (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 688 ). b) [En parlant d'une chose, d'un événement] : Ø 2. Dans l'ombre grouille la faune habituelle (...) l'interdit de séjour (...) le type qui n'en revient pas et qui lit avec effarement sur les murs crasseux l'histoire encore plus crasseuse des abonnés aux menottes. HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 142. 2. En particulier. [Par transposition adjectivale des emplois II et III de crasse1 ] a) [Correspond à crasse1 II B 2 a] Vieux et familier. D'une avarice sordide, mesquine. Synonymes : ladre, pingre, chiche. Il y avait chez ces juives de Bordeaux une crasseuse rapacité (ALPHONSE DAUDET, Numa Roumestan, 1881, page 323 ). b) [Correspond à crasse1 II B 2 b] Inadmissible au regard des normes, grossier. Ignorance, bêtise, éducation crasseuse. II.— Emploi comme substantif, argotique. Peigne (généralement sale). Le Noiraud, déjà habillé, ratissait de son éternel crasseux son cuir chevelu fraîchement tondu (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Les Hauts murs, 1954, page 169 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 219. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 159, b) 230; XXe. siècle : a) 339, b) 467.

« b) [Correspond à crasse1 II B 2 b] Inadmissible au regard des normes, grossier.

Ignorance, bêtise, éducation crasseuse. II.— Emploi comme substantif, argotique.

Peigne (généralement sale).

Le Noiraud, déjà habillé, ratissait de son éternel crasseux son cuir chevelu fraîchement tondu (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Les Hauts murs, 1954, page 169 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 219.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 159, b) 230; XXe. siècle : a) 339, b) 467. 2. »

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