Définition du terme: CRÊTÉ, -ÉE, adjectif.

Définition du terme: CRÊTÉ, -ÉE, adjectif. Muni d'une crête. A.— [Correspond à crête I A] Un coq bien crêté (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Une sorte de gros lézard difforme et grenu, crêté, dentelé (ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 155 ). — [Suivi d'un complément prépositionnel de faisant fonction d'objet interne] Deux gros oiseaux rayés de noir et de brique, crêtés de roux (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 126 ). Remarque : La documentation atteste, dans le même sens, l'adjectif crêtelé. Le triton crêtelé (MAURICE GENEVOIX, Rroû, 1931, page 87). — BLASON. Crêté. Se dit de la crête du coq ou du dauphin, quand elle est d'un émail particulier (L'Histoire et ses méthodes (sous la direction de Charles Samaran) 1961, page 759 ). B.— [Correspond à crête I B 1] Un de nos anciens chevaliers avec son casque crêté (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 329 ). C.— [Correspond à crête I B 5] MINÉRALOGIE (en parlant d'une masse de cristaux). Barytine crêtée (ALBERT DE LAPPARENT, Cours de minéralogie, 1899, page 525 ). D.— [Correspond à crête II; suivi d'un complément prépositionnel de faisant fonction d'objet interne] Vagues crêtées d'écume. De gros et lourds nuages blancs crêtés d'or en fusion (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1870, page 678 ). Un haut mur crêté de tessons de bouteilles (PAUL VIALAR, Ceux du cirque les quatre Zingari, 1959, page 200 ). Remarque : La plupart des dictionnaires traitent crêté comme adjectif; seuls Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Larousse du xxe. siècle en six volumes et Grand Larousse de la Langue française en six volumes le considèrent comme une forme du verbe crêter. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14. Forme dérivée du verbe "crêter" crêter CRÊTER2, verbe transitif. [Correspond à crête II] Constituer la crête, le sommet de. Une large ferme crête la pente des prés (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 251 ). Flammes qui crêtaient les coteaux (PIERRE HAMP, Vin de Champagne, 1909, page 162) : Ø Tout le monde y admire [à Paris] la comtesse d'Haussonville, le merveilleux essor d'un port incomparable, que surmonte, que couronne, que « crête » pour ainsi dire, une admirable tête hautaine et douce... MARCEL PROUST, Chroniques, 1922, page 52. Remarque : DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter), Nouveau Larousse illustré attestent le sens technique « garnir d'une crête de passementerie » (confer crête I B 2). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.