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Définition du terme: CRISPÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRISPÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de crisper* II.— Adjectif. A.— [Correspond à crisper I] Qui a un aspect ridé par resserrement de la surface. Des houx qui avaient porté la neige sur leurs feuilles raides et crispées (ALPHONSE DAUDET, Jack, tome 1, 1876, page 140 ). Les miroirs de ces étangs (...) tout gris et crispés sous un jour de nuages (PAUL BOURGET, Profils perdus, 1884, page 308 ). — Spécialement. MÉGISSERIE. [En parlant d'une peau] " Tannée par des procédés spéciaux qui rétractent la fleur, ce qui donne à sa surface un grain de relief accentué " (Vocabulaire technique de l'industrie de la chaussure (OECD) 1969). B.— [Correspond à crisper II] 1. [En parlant du corps ou d'une partie du corps] Dont les muscles sont resserrés sur eux-mêmes. a) [En parlant d'une partie du corps] Main crispée; traits, visage crispé(s). La lèvre crispée dans un douloureux rictus (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Un Raté, 1891, page 114 ). Les poings crispés pour retenir des larmes (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 163 ). Des narines crispées et palpitantes (PAUL BOURGET, Conflits intimes, 1925, page 282) : Ø Elle [la mère de la mariée] a également ces mâchoires crispées, ces dents serrées, ces nerfs bandés, ces sourcils froncés, ce mufle désespéré... JEAN GIONO, Chroniques, Noé, 1947, page 343. — En particulier. [En parlant des mains, etc., avec complément prépositionnel en sur] Les doigts crispés sur sa guitare (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 266 ). Elle tenait ses deux mains crispées sur sa bourse (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 82 ). b) [En parlant de la personne tout entière] Crispé du crâne à l'orteil, de Camper ferma ses poings. C'est ainsi qu'il réfléchissait (GEORGES D'ESPARBÈS, Le Tumulte, 1905, page 213 ). — Par métaphore. [Avec un complément prépositionnel] Le radicalisme crispé aux leviers du pouvoir (GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 10 ). Ces êtres (...) restent crispés sur un rêve de jeunesse (JACQUES CHARDONNE, Femmes, 1961, page 66 ). 2. Par extension. Qui manifeste une tension nerveuse. a) [En parlant d'une personne] Équipe qui joue trop crispée. Je ne tenais plus en place (...). Martine, qui n'est pas patiente, en tressautait, muette et crispée, en entendant mon pas craquer (ROMAIN ROLLAND, Breugnon, 1919, page 256 ). b) [En parlant d'une attitude] Tendu (par l'effort). Une attention, une application crispée. Presque toutes les autres tentatives [de poésie noire] ont quelque chose de crispé, de tendu et de désespéré (JEAN-PAUL SARTRE, Situations III, 1949, page 253 ). 3. Figuré. [En parlant de faits psychiques] a) Raide, sans souplesse. — [En parlant d'une personne] Toujours empesée, crispée et nerveuse (OCTAVE FEUILLET, Histoire de Sibylle, 1863, page 44 ). Petit bourgeois crispé (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 37 ). Guindé, crispé (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, tome 2, 1925, page 106 ). — [En parlant d'une attitude affective, intellectuelle ou morale] Une structure mentale crispée (Dictionnaire 5 1973 ). L'orgueil crispé des femmes américaines (SIMONE DE BEAUVOIR, Le Deuxième sexe, tome 2, 1949, page 105 ). · En particulier. [Avec une tension de la volonté] Contraint. Un rire crispé. Je me contiens encore, je garde le calme crispé et correct d'un mari dont on embrasse la femme aux petits jeux innocents (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 202, 203 ). Malgré l'assentiment crispé qu'elle accordait à la décision de Pradelle, Zaza laissait percer son amertume (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 356 ). b) [En parlant du style d'une oeuvre] Ce poète [Corbière, dit Tristan] , aux épithètes crispées (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 249 ). L'écriture crispée de la Cène (ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 428 ). c) Agacé. Mademoiselle, crispée de ces retards et qui ronge son frein sous sa voilette (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 302 ). Fréquence absolue littéraire : 680. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 259, b) 1 016; XXe. siècle : a) 1 378, b) 1 297.

« a) Raide, sans souplesse. — [En parlant d'une personne] Toujours empesée, crispée et nerveuse (OCTAVE FEUILLET, Histoire de Sibylle, 1863, page 44 ).

Petit bourgeois crispé (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 37 ).

Guindé, crispé (ROMAIN ROLLAND, L'Âme enchantée, tome 2, 1925, page 106 ). — [En parlant d'une attitude affective, intellectuelle ou morale] Une structure mentale crispée (Dictionnaire 5 1973 ). L'orgueil crispé des femmes américaines (SIMONE DE BEAUVOIR, Le Deuxième sexe, tome 2, 1949, page 105 ). · En particulier.

[Avec une tension de la volonté] Contraint.

Un rire crispé.

Je me contiens encore, je garde le calme crispé et correct d'un mari dont on embrasse la femme aux petits jeux innocents (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, page 202, 203 ).

Malgré l'assentiment crispé qu'elle accordait à la décision de Pradelle, Zaza laissait percer son amertume (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 356 ). b) [En parlant du style d'une oeuvre] Ce poète [Corbière, dit Tristan] , aux épithètes crispées (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS- KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 249 ).

L'écriture crispée de la Cène (ANDRÉ MALRAUX, Les Voix du silence, 1951, page 428 ). c) Agacé.

Mademoiselle, crispée de ces retards et qui ronge son frein sous sa voilette (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 302 ). Fréquence absolue littéraire : 680.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 259, b) 1 016; XXe.

siècle : a) 1 378, b) 1 297. 2. »

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