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Définition du terme: CROTTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CROTTÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de crotter* II.— Adjectif. A.— Recouvert de boue. Chemins crottés; des souliers, des bottes crotté(e)s; être crotté jusqu'aux reins; crotté comme un barbet : Ø ...les pluies d'automne, le vent d'équinoxe qui réveille mes rhumatismes, le poêle surchauffé qui sent le suif bouilli, les semelles crottées des visiteurs sur mes tapis, les feux de salve des battues d'arrière-saison, c'est déjà bien assez pour un vieux chanoine. GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, page 120. — Locution, vieillie. Il fait crotté. Il fait un temps pluvieux. Il fait si crotté que je ne me sentirai pas le courage ce soir d'aller te prendre, et préfère grimper en omnibus (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1865, page 18 ). — Par analogie. Sali de mucosités. Nez crotté. « J'espère que voilà un beau sujet, hé! » a dit le professeur en se passant la langue sur les lèvres, — une langue jaune, des lèvres crottées (JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Enfant, 1879, page 286 ). B.— Par extension. Sale et misérable. Poète, professeur crotté. Il secourut les gens crottés aussi bien que les nécessiteux de haut rang (HONORÉ DE BALZAC, Les Marana, 1833, page 107 ). — Expression figurée. Jupon crotté. Femme sale et pauvre, fille de rue. Il la trahissait pour le premier jupon crotté, suivi sur un trottoir (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 71 ). Fréquence absolue littéraire : 15 Forme dérivée du verbe "crotter" crotter CROTTER, verbe. A.— Emploi transitif, vieux ou littéraire. [Correspond à crotte B] Recouvrir de crotte, c'est-à-dire de boue, et, par extension, salir. Tout entier au souci de ne pas crotter ses souliers, par les temps de pluie (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 71 ). — Emploi pronominal. Se crotter jusqu'aux genoux. Le pardessus de Brague, trop long, lui bat les mollets et se crotte à chaque pas (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, L'Envers du music-hall, 1913, page 13 ). · Par métaphore. [Les] ruisseaux fangeux où devait se crotter sa conscience (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 278 ). Ils [les gens du juste milieu] se prélassent tout guindés de liberté et tout crottés de gloire (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 53 ). B.— Emploi intransitif. 1. [En parlant des animaux] Expulser des fientes, faire des crottes (confer ce mot A 1). Il [un hérisson] crottait partout, comme font les hérissons qui comme les rhinocéros dispersent leurs laisses (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 243 ). 2. Très familier (notamment dans le langage enfantin). Aller à la selle; expulser des excréments. Synonymes (vulgaires) : chier, (didactique) déféquer. Mais beaucoup [des soldats] assuraient les avoir vu bouger et même « crotter », disaient-ils dans leur patois savoureux (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Une Relève, 1919, page 49 ). 3. Au figuré et populaire " Lâcher des bombes, en parlant d'un avion, d'un aviateur " ("Le Poilu tel qu'on le parle" (GASTON ESNAULT) 1919). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« dispersent leurs laisses (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 243 ). 2.

Très familier (notamment dans le langage enfantin).

Aller à la selle; expulser des excréments.

Synonymes (vulgaires) : chier, (didactique) déféquer.

Mais beaucoup [des soldats] assuraient les avoir vu bouger et même « crotter », disaient- ils dans leur patois savoureux (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Une Relève, 1919, page 49 ). 3.

Au figuré et populaire " Lâcher des bombes, en parlant d'un avion, d'un aviateur " ("Le Poilu tel qu'on le parle" (GASTON ESNAULT) 1919). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

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