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Définition du terme: CUIT, CUITE2, participe passé et adjectif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CUIT, CUITE2, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de cuire* II.— Adjectif. A.— [L'état qualifié par l'adjectif résulte d'une intervention de la volonté humaine; correspond à cuire I A; en parlant d'une substance] 1. [En parlant d'un aliment] Qui a été soumis à l'action d'une source de chaleur qui le modifie dans sa substance. Une tranche de jambon cuit, pommes cuites. Antonyme : cru. Il surveillait maman Coupeau, exigeant les biftecks très cuits, pareils à des semelles de soulier (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 609 ). Le lait concentré, les crèmes cuites, les confitures, étaient ses mets préférés (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1949, page 1117 ). SYNTAXE : Un oeuf à moitié cuit; une odeur de viande cuite; nourriture cuite ou nourriture crue; fruits cuits; des biftecks tendres et cuits à point. — En particulier. Vin cuit. Vin de consistance sirupeuse obtenu par la fermentation de moût concentré à chaud. Arôme de vin cuit; vin cuit de Palette (confer Blaise Cendrars, Bourlinguer, 1948, page 311 ). — Avoir son pain cuit. Avoir sa subsistance assurée. Remarque : On rencontre dans la documentation la variante populaire avoir son pain de cuit (où de cuit fonctionne comme attribut de l'objet). Les marchands étaient sur le pas de leurs portes. Petits et grands regardaient la carriole (...) Par ici, l'un disait : « Elle a du pain de cuit, celle-là » (HONORÉ DE BALZAC, Vieille fille, 1836, page 326). — Emploi comme substantif singulier avec valeur de neutre. Le cru et le cuit, titre d'un volume des Mythologiques de C. Levi-Strauss. Quand on dépasse 70o (...) le lait prend (...) un goût de cuit très défavorable (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 51 ). — VITICULTURE. « Le goût du cuit résulte de l'oxydation, au contact de l'air et à des températures élevées, des éléments végétaux les plus divers » (Dictionnaire de l'Académie Gastronomique. 1962). 2. [En parlant de substances non comestibles] Qui a été soumis à l'action d'une source de chaleur afin d'être approprié à un usage spécifique. — Usuel. Qui a été chauffé de manière à durcir afin d'être façonné. Brique crue ou cuite; mur de brique cuite. Son teint paysan tournait à la brique trop cuite (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 248 ). · Terre cuite. Terre argileuse durcie et façonnée au feu. Terres cuites émaillées, dites faïences; terres cuites façonnées par un potier. — Locution figurée, familière. Cuit et recuit. Endurci. Un vieux barbu cuit et recuit murmure : « Pauvre Déroulède! » (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913-14, page 307 ). SYNTAXE : Carreaux, fourneau, jarres, pipe, pots, statuettes, vase de terre cuite; assiette, buste, casserole, lampes, ustensiles en terre cuite; terre cuite boueuse, poreuse, rouge; poêles en terre cuite ou en faïence, en terre cuite ou en pierre. — Huile cuite. " On augmente la siccavité naturelle de l'huile (...) en la cuisant avec des composés métalliques, d'où le nom primitif d'huile cuite donné aux huiles dont on augmente la siccavité " (Charles Coffignier, Les Vernis, 1921, page 431). Les huiles cuites donnent une protection [contre la rouille] moins bonne que les huiles crues (CHARLES COFFIGNIER, Couleurs et peintures, 1924, page 689 ). — Soie cuite. " Soie complètement débarrassée de son grès (manchon entourant le fil de soie pure et qui est soluble dans l'eau savonneuse bouillante) " (Jean Coulon, Technologie générale pour la modiste, 1951, page 38). B.— Par extension. [L'état qualifié par l'adjectif résulte de l'action spontanée de la nature; correspond à cuire I B] Qui a été soumis à l'action de la grande chaleur, aux intempéries ou à d'autres effets violents. (Quasi-)synonyme : brûlé; synonyme ou parfois antonyme : gelé. 1. [En parlant des végétaux, de la nature] Brûlé, desséché (par le soleil, la chaleur, le froid ou le gel). Ces giroflées (...) qui ressemblaient, cuites de froid (...) à de pauvres salades ébouillantées (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits, 1954, page 12) : Ø 1. La Beauce, à l'infini, s'étendait, écrasée sous un sommeil de plomb. On en sentait la désolation muette, les chaumes brûlés, la terre écorchée et cuite... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 301. — Par analogie. PEINTURE. " Se dit de tons très chauds qui semblent en quelque sorte, avoir été dorés, cuits et recuits par la lumière " (Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884). Tons cuits, couleurs cuites. Le rouge cuit des poteries environnantes (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 73 ). Remarque : On rencontre aussi dans cette acception la forme cuit et recuit (supra A 2). Les marches cuites et recuites, toutes brunies, du château (Maurice Barrès, Une enquête aux pays du Levant, tome 1, 1923, page 294). 2. [En parlant d'une partie du corps humain, en particulier de la peau] Bruni, desséché. Sa peau cuite fait des plis serrés autour de ses yeux (JULES RENARD, Nos frères farouches, 1910, page 148 ). Des mains tannées à la grande tannerie, des mains cuites, des mains sans vie (JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 107 ). — Par métaphore (et par rencontre partielle avec le sens A 1) Des yeux cuits. Des yeux inexpressifs, vides. Ses yeux jaunes [de Claude] m'observaient, cuits, inexpressifs : deux oeufs de moineau sur le plat (HERVÉ BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, page 89 ). C.— Par métaphore et/ou au figuré (des emplois A et B) 1. [Par référence à un aliment prêt, parce que cuit, à être consommé] a) [En parlant d'une affaire, d'une situation] Achevé, terminé, prêt. Remarque : Dans cet emploi, cuit n'est employé que comme attribut, alors que tout cuit fonctionne comme épithète. a ) Achevé et de ce fait prêt pour une utilisation ou une exploitation immédiate, un effet facile. C'est cuit, l'affaire est cuite : Ø 2. Ils avaient forcé la main au syndicat, l'atelier avait fermé ses portes (...) le syndicat avait conseillé de céder (...) Ils avaient décidé la reprise du travail. En crânant, bien sûr, en disant que ce n'était pas cuit, que c'était à revoir. ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 80. — Tout(e) cuit(e) (en épithète). Une occasion toute cuite. · Locution métaphorique, vieille. C'est tout cuit. La chose est toute préparée, simple à obtenir ou à accomplir. [Un donneur de cambriolages :] ils ont caché (...) un grand pot (...) plein d'or (...) c'est tout cuit et bon à manger (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 8, 1842-43, page 135 ). — Emploi comme substantif singulier avec valeur de neutre. C'est du tout cuit. L'affaire est faite, le succès est assuré; " c'est gagné d'avance " (Dictionnaire de l'argot moderne (GÉO SANDRY, MARCEL CARRÈRE), argot des courses 1963); " c'est dans le sac " (L'argot d'hier et d'aujourd'hui (JEAN RIVERAIN, FRANÇOIS CARADEC) 1969). Passer une frontière, dès maintenant [que j'étais suspecté d'un rapt] , ça devait pas être du tout cuit (JULES SIMON, Touchez pas au grisbi, 1953, page 134 ). ß ) Péjoratif. Achevé, et de ce fait non modifiable. Locution familière. Les carottes* sont cuites. Les jeux sont faits; on ne peut plus rien changer. Remarque : Suivant les contextes, l'expression a aussi la valeur de a) ou b). b) [En parlant d'une personne] Mûr, prêt à être exploité (emploi érotique). Une de ces filles qui ne sont savoureuses qu'une fois cuites, je veux dire éprises (HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 37 ). 2. [Par référence à une substance soumise à l'action violente et destructrice de la chaleur; en parlant d'une personne] a) Argot, vieilli. Dont la raison a été brûlée par l'alcool; ivre. T'est rond... t'es cuit... Rond, cuit, saoul d'la veille et malade (ARISTIDE BRUANT. 1901). b) [Par référence à une substance brûlée au feu] L'affaire est cuite; c'est cuit. " C'est manqué, fichu " (L'argot d'hier et d'aujourd'hui (JEAN RIVERAIN, FRANÇOIS CARADEC) 1969). C'est cuit; nous avons perdu le procès (PAUL MORAND, Les Extravagants, 1936, page 198 ). c) Ruiné, perdu. Je suis bien bête, Dieu me protège, car si cet animal s'était adressé demain à ces messieurs, j'étais cuit (HONORÉ DE BALZAC, Melmoth réconcilié, 1835, page 327 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 473. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 363, b) 817; XXe. siècle : a) 848, b) 753. Forme dérivée du verbe "cuiter" cuiter Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

« en pierre. — Huile cuite.

" On augmente la siccavité naturelle de l'huile (...) en la cuisant avec des composés métalliques, d'où le nom primitif d'huile cuite donné aux huiles dont on augmente la siccavité " (Charles Coffignier, Les Vernis, 1921, page 431).

Les huiles cuites donnent une protection [contre la rouille] moins bonne que les huiles crues (CHARLES COFFIGNIER, Couleurs et peintures, 1924, page 689 ). — Soie cuite.

" Soie complètement débarrassée de son grès (manchon entourant le fil de soie pure et qui est soluble dans l'eau savonneuse bouillante) " (Jean Coulon, Technologie générale pour la modiste, 1951, page 38). B.— Par extension.

[L'état qualifié par l'adjectif résulte de l'action spontanée de la nature; correspond à cuire I B] Qui a été soumis à l'action de la grande chaleur, aux intempéries ou à d'autres effets violents.

(Quasi-)synonyme : brûlé; synonyme ou parfois antonyme : gelé. 1.

[En parlant des végétaux, de la nature] Brûlé, desséché (par le soleil, la chaleur, le froid ou le gel).

Ces giroflées (...) qui ressemblaient, cuites de froid (...) à de pauvres salades ébouillantées (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits, 1954, page 12) : Ø 1.

La Beauce, à l'infini, s'étendait, écrasée sous un sommeil de plomb.

On en sentait la désolation muette, les chaumes brûlés, la terre écorchée et cuite... ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 301. — Par analogie.

PEINTURE.

" Se dit de tons très chauds qui semblent en quelque sorte, avoir été dorés, cuits et recuits par la lumière " (Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884).

Tons cuits, couleurs cuites.

Le rouge cuit des poteries environnantes (ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 73 ). Remarque : On rencontre aussi dans cette acception la forme cuit et recuit (supra A 2).

Les marches cuites et recuites, toutes brunies, du château (Maurice Barrès, Une enquête aux pays du Levant, tome 1, 1923, page 294). 2.

[En parlant d'une partie du corps humain, en particulier de la peau] Bruni, desséché.

Sa peau cuite fait des plis serrés autour de ses yeux (JULES RENARD, Nos frères farouches, 1910, page 148 ).

Des mains tannées à la grande tannerie, des mains cuites, des mains sans vie (JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 107 ). — Par métaphore (et par rencontre partielle avec le sens A 1) Des yeux cuits.

Des yeux inexpressifs, vides.

Ses yeux jaunes [de Claude] m'observaient, cuits, inexpressifs : deux oeufs de moineau sur le plat (HERVÉ BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, page 89 ). C.— Par métaphore et/ou au figuré (des emplois A et B) 1.

[Par référence à un aliment prêt, parce que cuit, à être consommé] a) [En parlant d'une affaire, d'une situation] Achevé, terminé, prêt. Remarque : Dans cet emploi, cuit n'est employé que comme attribut, alors que tout cuit fonctionne comme épithète. a ) Achevé et de ce fait prêt pour une utilisation ou une exploitation immédiate, un effet facile.

C'est cuit, l'affaire est cuite : Ø 2.

Ils avaient forcé la main au syndicat, l'atelier avait 2. »

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