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Définition du terme: CURER, verbe transitif.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CURER, verbe transitif. A.— Usuel. [Le complément d'objet désigne ce qui est à nettoyer, le plus souvent une cavité] Nettoyer quelque chose en grattant, en raclant et en enlevant les corps étrangers. Curer un égout, une pipe, des sabots. En curant ses chicots avec des bouts d'épingles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 171 ). Renée entassait sa vaisselle dans un tian [« écuelle dans laquelle on lave la vaisselle »] et versait de l'eau bouillante, lavait, curait, essuyait (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 283) : Ø Borneau s'est fâché avec Mougneau à propos d'un puits commun. Ils s'étaient entendu pour le faire curer : Borneau a fait le travail. Venu le moment de payer, Mougneau dit qu'il n'a rien promis. JULES RENARD, Journal, 1905, page 979. SYNTAXE : Curer un canal, un fossé, une mare, un ruisseau; curer une écurie, une étable; curer une charrue; curer un trou; curer un bois. · Emploi pronominal réfléchi indirect. Se curer les ongles, les dents, la gorge, le nez. Un crayon dont il mâchonne le bout et au moyen duquel, à d'autres instants, il se gratte et se cure l'oreille (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 172 ). — Par métaphore. Quand une mère Mandru fait une fille on dirait que celle-là en sortant lui a curé le ventre de toute sa provision de beauté (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 120 ). À mon âge, on devrait pouvoir curer sa mémoire; juste comme tu cures ton puits, tout pareil (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1440 ). B.— Rare. [Le complément d'objet désigne ce qui est à enlever] En curant cette boue comme engrais pour les champs (ANDRÉ MEYNIER, Les Paysages agraires, 1958, page 122 ). · Par métaphore. Ces longs séjours déposent de tels sédiments, que rien ne parvient jamais à les curer (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 396 ). Remarque : La documentation atteste un emploi, vraisemblablement par figure étymologique, de (se) curer, verbe pronominal réfléchi « se soigner, faire une cure ». Et puis quoi? Je ne vous propose pas de vous interner à jamais dans un cloître... (...) Mais bien d'y rester une huitaine, juste le temps nécessaire pour vous y curer (JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 223). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15

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