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Définition du terme: DE2, DU, DE L', DE LA, DES2, article partitif.

Publié le 11/12/2015

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Définition du terme: DE2, DU, DE L', DE LA, DES2, article partitif. I.— [L'article précède des noms désignant des choses qui ne sont pas nombrables, pour indiquer leur prise en considération en tant que telles, sans idée de quantité ni de distinction du défini ou de l'indéfini, étant seulement entendu que ces choses ne sont pas envisagées dans leur totalité] A.— [L'article précède un nom concret] 1. [Le nom concret au singulier désigne normalement une matière, une substance] Boire du vin, de l'eau; manger du pain, de la soupe. De la neige fondue tombait (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Histoire comique, 1903, page 92 ). La peau des joues, mate, lisse et fine comme de la soie (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 12) : Ø 1. Nos ancêtres gaulois, leurs meilleurs clients [des Angles et des Saxons] (comme nous le sommes encore aujourd'hui), leur achetaient, par l'intermédiaire des Romains, des métaux, de la laine et du bois, en échange des armes du Soissonnais, des toiles de Cahors, du vin d'Aquitaine. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 4. — Par métonymie. [Le nom désigne un adjectif substantivé] Regardez-moi qui me démène et qui mâche du grec et de l'hébreu (PAUL CLAUDEL, Visages radieux, 1947, page 761 ). — [Le substantif peut être accompagné d'un adjectif] On lui apprit quelques chapitres du catéchisme, comme on enseigne aux merles à siffler « J'ai du bon tabac » (EDMOND ABOUT, Le nez d'un notaire, 1862, page 106 ). Remarque : L'emploi est fréquent dans la tournure il y a. Tiens, tiens! Mais il y a donc du vent? (JEAN-PAUL SARTRE, Mots, 1964, page 124) : Ø 2. — On va laisser le grand monde se régaler. Après, les jeunes mangeront en paix. Et je vous recommande le dessert : il y a des oeufs à la neige, de la crème brûlée, de la tarte à Lafayette, de la tarte à la ferlouche, de la tarte aux noix longues. GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 120. 2. [La valeur de l'article est la même] a) [Si le nom au singulier, quoique désignant normalement un objet nombrable, désigne par métonymie une matière ou une catégorie] Manger du boeuf, du poulet; voir du pays. On tend sa voile, et l'on fait de la route (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 434 ). b) [Si le nom au pluriel, quoique désignant des choses nombrables, désigne, en vertu de son usage, une catégorie] Manger des oeufs. Ils avaient plaisir à nommer tout haut les légumes : Tiens, des carottes! Ah! des choux! (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 20 ). Remarque : Cet emploi est proche de l'emploi de l'article indéfini pluriel des. Il y avait des gâteaux sur la table, avec une bouteille et des verres (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1469). c) [Si le substantif est un nom propre (de personne ou de chose) employé par métonymie pour désigner une matière] Monsieur Octave vous conseille du xérès (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, I, 1, page 15 ). d) [Si le nom au singulier désigne une personne prise comme symbole d'une qualité ou d'un caractère] : Ø 3. M. Gladstone m'a paru, sous quelques aspects, un homme de génie, sous d'autres un enfant Il y a en lui de l'enfant, de l'homme d'État et du fou. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, tome 2, 1870, page 268. — En particulier. [Avec un nom propre de personne] Il y avait du Napoléon en lui (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 515 ). B.— [L'article précède un nom abstrait] 1. [Le substantif au singulier désigne normalement un type d'activité ou de production] Il y a du travail pour tous; il y aura de la musique. Aussi bien était-ce là de l'histoire ancienne. Il n'avait pas achevé de dire « taisez-vous » que déjà elles n'y pensaient plus (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, 7, page 173 ). — [Le substantif au singulier ou au pluriel peut être un nom d'artiste, d'écrivain, etc., employé par métonymie pour désigner une production type, une oeuvre caractéristique de tel créateur] Jouer du Bach. J'aurais préféré réciter du Baudelaire (ANDRÉ GIDE, Geneviève, ou la Confidence inachevée, 1936, page 1356 ). Remarque : Si le nom est accompagné de (tout) pur, la tournure signifie la caractéristique ou la ressemblance par la manière, par le style : Ø 4. — N'écrivez pas, lui dit Eugène, enveloppez les billets, mettez l'adresse, et envoyez-les par votre femme de chambre. — Mais vous êtes un amour d'homme, dit-elle. Ah! voilà, monsieur, ce que c'est que d'avoir été bien élevé! Ceci est du Beauséant tout pur, dit-elle en souriant HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 167. 2. [Le nom abstrait est un substantif singulier désignant normalement une qualité concrète ou abstraite ou son contraire, un sentiment] Faire de la vitesse; avoir du courage. C'est alors qu'il m'avait appris qu'il avait vécu à Paris et qu'il avait du mal à l'oublier (ALBERT CAMUS, L'Étranger, 1942, page 1128 ). — [La valeur de l'article est la même] a) [Si le substantif, quoique nombrable, désigne par métonymie une qualité, un sentiment] Avez-vous du souci? (JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MORÉAS, Les Cantilènes, 1886, page 168 ). b) Confer A 2 d. c) [S'il s'agit d'un adjectif substantivé désignant une qualité ou son contraire] Notre devise doit être en toute circonstance (ne l'oublions jamais!) celle-ci : — Du calme! — Du calme! — Du calme (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 240 ). d) [S'il s'agit d'un syntagme à valeur substantif] C'est une Peugeot... Du soixante à l'heure, mon bon (HENRY BATAILLE, Maman Colibri, 1904, I, 2, page 3 ). Remarque : 1. L'emploi de l'article défini soulignerait l'idée de totalité. De la soie " certains types de soie que je connais ", opposé à la soie " toute soie ". 2. Constructions a) Lorsque l'article introduit un substantif précédé d'un adjectif ne formant pas locution avec lui, il est, dans le style noble et archaïsant, remplacé par de. Et cette tunique était inusable (...). Rabiou était un honnête homme qui craignait Dieu et fournissait de bon drap (Anatole France, P. Nozière, 1899, page 77). Cette construction reste plus usuelle dans des expressions désignant des habitudes familières. Elle buvait, en ma présence et à mon insu, d'excellent vin avec son mari (Léon Bloy, Journal, 1892, page 35). b) Devant les locutions substantivales où l'adjectif est soudé au substantif, cette substitution n'a pas lieu. Avoir du bon sens, de la bonne volonté. On lui aurait fait des gros yeux, on ne voulait pas se laisser commander par lui (Elsa Triolet, PRemarque : accroc, 1945, page 386). II.— Emploi partitif, littéraire. [Du, de la, etc. précède des noms de chose pour indiquer que les choses désignées sont prises dans une partie de leur quantité totale; il est remplacé par de à valeur partitive] A.— [Devant un nom concret déterminé, au singulier ou au pluriel, par un article défini, un adjectif démonstratif ou possessif] Vous feriez mieux de nous donner de votre vin de Bordeaux (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 200) : Ø 5. Je détournai les yeux vers les poiriers et les cerisiers du jardin d'en face pour qu'il crût que c'était leur beauté qui me touchait. Et elle me touchait un peu de la même façon, elle mettait aussi près de moi de ces choses qu'on ne voit pas qu'avec ses yeux, mais qu'on sent dans son coeur. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 160. B.— [Devant un nom abstrait déterminé] Elle tâchait de donner à Lazare de son courage (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1000 ). Remarque : L'article prend la forme de a) après une locution adverbiale de quantité indéfinie. Peu de, un peu de, beaucoup de. Verse-moi un peu de sherry (HENRY BATAILLE, Maman Colibri, 1904, I, 2, page 3); b) après une négation. Ne... pas de, point de, plus de, etc. Des étourdissements, comme on dirait des vapeurs, pas de sommeil, pas d' appétit (GEORGES BERNANOS, Imposture, 1927, page 484).

« Monsieur Octave vous conseille du xérès (JEAN GIRAUDOUX, Pour Lucrèce, 1944, I, 1, page 15 ). d) [Si le nom au singulier désigne une personne prise comme symbole d'une qualité ou d'un caractère] : Ø 3.

M.

Gladstone m'a paru, sous quelques aspects, un homme de génie, sous d'autres un enfant Il y a en lui de l'enfant, de l'homme d'État et du fou. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, tome 2, 1870, page 268. — En particulier.

[Avec un nom propre de personne] Il y avait du Napoléon en lui (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 515 ). B.— [L'article précède un nom abstrait] 1.

[Le substantif au singulier désigne normalement un type d'activité ou de production] Il y a du travail pour tous; il y aura de la musique.

Aussi bien était-ce là de l'histoire ancienne.

Il n'avait pas achevé de dire « taisez-vous » que déjà elles n'y pensaient plus (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e.

partie, 7, page 173 ). — [Le substantif au singulier ou au pluriel peut être un nom d'artiste, d'écrivain, etc., employé par métonymie pour désigner une production type, une oeuvre caractéristique de tel créateur] Jouer du Bach.

J'aurais préféré réciter du Baudelaire (ANDRÉ GIDE, Geneviève, ou la Confidence inachevée, 1936, page 1356 ). Remarque : Si le nom est accompagné de (tout) pur, la tournure signifie la caractéristique ou la ressemblance par la manière, par le style : Ø 4.

— N'écrivez pas, lui dit Eugène, enveloppez les billets, mettez l'adresse, et envoyez-les par votre femme de chambre. — Mais vous êtes un amour d'homme, dit-elle.

Ah! voilà, monsieur, ce que c'est que d'avoir été bien élevé! Ceci est du Beauséant tout pur, dit-elle en souriant HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 167. 2.

[Le nom abstrait est un substantif singulier désignant normalement une qualité concrète ou abstraite ou son contraire, un sentiment] Faire de la vitesse; avoir du courage.

C'est alors qu'il m'avait appris qu'il avait vécu à Paris et qu'il avait du mal à l'oublier (ALBERT CAMUS, L'Étranger, 1942, page 1128 ). — [La valeur de l'article est la même] a) [Si le substantif, quoique nombrable, désigne par métonymie une qualité, un sentiment] Avez-vous du souci? (JEAN PAPADIAMANTOPOULOS, DIT JEAN MORÉAS, Les Cantilènes, 1886, page 168 ). b) Confer A 2 d. c) [S'il s'agit d'un adjectif substantivé désignant une qualité ou son contraire] Notre devise doit être en toute circonstance (ne l'oublions jamais!) celle-ci : — Du calme! — Du calme! — Du calme (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 240 ). d) [S'il s'agit d'un syntagme à valeur substantif] C'est une Peugeot...

Du soixante à l'heure, mon bon (HENRY BATAILLE, Maman Colibri, 1904, I, 2, page 3 ). Remarque : 1.

L'emploi de l'article défini soulignerait l'idée 2. »

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