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Définition et usage du mot: BÉGAYANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BÉGAYANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de bégayer* II.— Adjectif. A.— Qui bégaie : Ø 1. Un professeur doux et bégayant qui avait un visage en gelée de coing s'épuisait sur vingt jeunes hommes distraits à faire tourner le programme officiel à la glorification d'un spinozisme timide. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 237. — [En parlant d'un discours] Qui est dit d'un ton mal assuré : Ø 2. Après avoir défilé dans la ville au milieu d'acclamations payées, il [le colonel Grey] a fait du haut de son phaéton un discours bégayant de dix minutes. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 80. — Par extension. Maladroit : Ø 3. J'eus enfin l'idée de demander à Abel s'il n'avait pas un portrait de sa soeur, (...). Avec une hâte bégayante, il tira de son portefeuille une photographie :... ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 453. B.— Au figuré. Vague, mal défini, mal assuré. Une volonté vacillante et bégayante (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 2, 1834, page 89 ); leurs idées bégayantes (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 218) : Ø 4. Olivier démaillottait avec précaution cette âme obscure et bégayante; il arrivait à y lire peu à peu sa foi ridicule et touchante dans le renouvellement du monde. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1297. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 218. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 54, b) 333; XXe. siècle : a) 756, b) 246. Forme dérivée du verbe "bégayer" bégayer BÉGAYER, verbe. I.— Emploi intransitif. Parler avec difficulté, en articulant mal les mots, en répétant une syllabe plusieurs fois de suite. A.— [Quand il s'agit d'un adulte] 1. À la suite d'un défaut naturel de prononciation : Ø 1. Il balbutiait en effet et bégayait dans son enfance. Sa parole ne devint calme et claire que quand le bouillonnement de la jeunesse fut apaisé. ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, 1849, page 314. 2. Momentanément, sous le coup d'une émotion soudaine et brutale (surprise, colère, chagrin, peur), de l'ivresse ou par timidité. Dès qu'il a bu trois verres de vin, il commence à bégayer (Dictionnaire de l'Académie française 1798-1878, Larousse du 19e. siècle. ) : Ø 2. L'inspecteur, c'est le chef suprême devant lequel les adjointes, la directrice même, bégaient et tremblent :... LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 168. Ø 3. Il [Léonard] bégayait, sacrait, tempêtait, et entrait dans des colères furibondes,... JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Maîtresse servante, 1911, page 36. — Par analogie. · Être maladroit : Ø 4.... j'imaginais qu'à droite et à gauche de l'étroite bordure il y avait un précipice et que je devais avancer sans le moindre faux pas. Il n'en fallait pas davantage pour me faire hésiter, bégayer des jambes, trébucher... GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 91. · [En parlant d'une arme à feu] Envoyer un feu nourri, répété : Ø 5. Un guetteur saxon, affolé, cria : « Attaque par liquides enflammés! » Les mitrailleuses boches se mirent à bégayer. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 85. · MANÈGE. [En parlant d'un cheval] Branler la tête pour se dégager du mors (par analogie avec les mouvements convulsifs de la bouche de celui qui bégaie). Ce cheval bégaie (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). B.— [En parlant d'un petit enfant qui apprend à parler] Qui essaie encore maladroitement d'articuler ses premiers mots. Il ne fait encore que bégayer (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). — Par imitation : Ø 6. Avec eux [George et Jeanne] je chancelle, avec eux je bégaie. VICTOR HUGO, L'Art d'être grand-père, 1877, page 36. — Au figuré. Débuter à peine, et de ce fait manquer d'assurance, de précision, de brio : Ø 7.... croyez-vous donc qu'avec vos misérables mots, votre style qui boite et votre imagination qui bégaie, vous parviendrez à rendre une parcelle de ce qui arriva cette nuit-là? GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 96. Ø 8. À cette époque, la France militaire parlait haut en Europe; mais la France littéraire bégayait encore. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 422. II.— Emploi transitif. A.— [En parlant d'un enfant qui apprend à parler] Cet enfant commence à bégayer quelques mots (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932); bégayer une langue étrangère (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)) : Ø 9. [Le nain] . — (...) le vent est venu joindre à ce concert quelques mots d'une langue que vous appelez l'espagnol, la première que j'aie bégayée... VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 40. — Par analogie. Essayer de former des phrases ou de formuler des idées. Un enfant bégaie ses premières idées (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 8 ). — Par extension. Débuter gauchement dans un domaine : Ø 10. Aujourd'hui, le pouvoir engendré par cette Chambre, qui tua une monarchie pour accoucher d'un roi, va bientôt avoir deux ans, il bégaye le gouvernement, et ses doigts débiles veulent déjà tout briser. HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 2, 1850, page 512. · Bégayer une science. En maîtriser à peine les rudiments. B.— Par extension. Dire d'un ton mal assuré. Cet écolier a bégayé sa leçon (Dictionnaire de l'Académie Française); bégayer un discours, une excuse, une harangue : Ø 11.... [Bonaparte] fut réduit à se refaire tribun du peuple, à courtiser la faveur des faubourgs, à parodier l'enfance révolutionnaire, à bégayer un vieux langage de liberté qui faisait grimacer ses lèvres, et dont chaque syllabe mettait en colère son épée. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 595. — Au figuré. Être maladroit dans la démarche, le raisonnement : Ø 12. Elle bégaya quelques pas sur le sable [Clémence] . RAYMOND QUENEAU, Les Enfants du limon, 1938, page 36. Remarque : Créations sur le même radical : a) Bégayeur, euse, substantif, néologisme d'auteur, péjoratif. Bègue. La gloire, cette injuste bégayeuse (Barbey d'Aurevilly, 3e. memorandum, 1856, page 50); b) Béguer, verbe intransitif, régionalisme (Canada). Bégayer. Il bègue en parlant (Société du Parler français au Canada, 1930); ils bèguent rien que pour se chercher une excuse (G. Guèvremont, Le Survenant, 1945, page 198); c) Béguibéguer, néologisme d'auteur Bredouiller, bégayer. — Couac? béguibégua Chambernac (Raymond Queneau, Les Enfants du limon, 1938, page 12). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 667. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 318, b) 1 078; XXe. siècle : a) 2 212, b) 655.

« dans des colères furibondes,... JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Maîtresse servante, 1911, page 36. — Par analogie. · Être maladroit : Ø 4....

j'imaginais qu'à droite et à gauche de l'étroite bordure il y avait un précipice et que je devais avancer sans le moindre faux pas.

Il n'en fallait pas davantage pour me faire hésiter, bégayer des jambes, trébucher... GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, page 91. · [En parlant d'une arme à feu] Envoyer un feu nourri, répété : Ø 5.

Un guetteur saxon, affolé, cria : « Attaque par liquides enflammés! » Les mitrailleuses boches se mirent à bégayer. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Les Silences du colonel Bramble, 1918, page 85. · MANÈGE.

[En parlant d'un cheval] Branler la tête pour se dégager du mors (par analogie avec les mouvements convulsifs de la bouche de celui qui bégaie).

Ce cheval bégaie (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). B.— [En parlant d'un petit enfant qui apprend à parler] Qui essaie encore maladroitement d'articuler ses premiers mots.

Il ne fait encore que bégayer (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). — Par imitation : Ø 6.

Avec eux [George et Jeanne] je chancelle, avec eux je bégaie. VICTOR HUGO, L'Art d'être grand-père, 1877, page 36. — Au figuré.

Débuter à peine, et de ce fait manquer d'assurance, de précision, de brio : Ø 7....

croyez-vous donc qu'avec vos misérables mots, votre style qui boite et votre imagination qui bégaie, vous parviendrez à rendre une parcelle de ce qui arriva cette nuit- là? GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 96. Ø 8.

À cette époque, la France militaire parlait haut en Europe; mais la France littéraire bégayait encore. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 422. II.— Emploi transitif. A.— [En parlant d'un enfant qui apprend à parler] Cet enfant commence à bégayer quelques mots (Dictionnaire de l'Académie française.

1835-1932); bégayer une langue étrangère (Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)) : Ø 9.

[Le nain] .

— (...) le vent est venu joindre à ce concert quelques mots d'une langue que vous appelez l'espagnol, la première que j'aie bégayée... VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 40. — Par analogie.

Essayer de former des phrases ou de formuler des idées.

Un enfant bégaie ses premières idées (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 8 ). 2. »

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