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Définition et usage du mot: BLAFARD, -ARDE, adjectif.

Publié le 04/11/2015

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Définition et usage du mot: BLAFARD, -ARDE, adjectif. I.— [En parlant de personnes ou de choses concrètes] A.— [En parlant de la couleur, du teint de quelque chose] Pâle, sans éclat, souvent désagréable à la vue. Couleur, teinte blafarde; les teintes, mises à plat, violentes et crues, relevaient singulièrement les tons blafards du papier (ÉMILE ZOLA, Madeleine Férat, 1868, page 188) : Ø 1. Dimanche 14 décembre. J'ai remarqué que les lendemains de bal de l'Opéra, le jour se lève comme les gens : terne. Il fait, ce matin, un temps singulier, un temps de sommeil et de tristesse. Le jour n'est pas gris, il est jaune de neige, d'un jaune blafard et lugubre. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1191. — Emploi comme substantif. Le blafard. La couleur blafarde. — Par extension. 1. [En parlant d'une chose susceptible de prendre une telle teinte] (Qui est) d'une couleur blafarde. Ciel blafard : Ø 2. Sur l'horizon pesait et s'étendait une bande de brouillard couleur cendre, et au zénith une bande couleur plomb; des guenilles livides pendaient des nuages d'en haut sur les brouillards d'en bas. Tout le fond, qui était le mur de nuages, était blafard, laiteux, terreux, morne, indescriptible. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 351. Remarque : Noter la construction blafard de « blafard à force de » : " la face animée de la lune, blafarde de souffrances " (GUSTAVE KAHN, Le Conte de l'or et du silence, 1898, page 16). — Populaire. La blafarde. La lune : Ø 3. J'ai la Lun' en fac'... La Blafarde est ma seule amante JEHAN RICTUS, Les Soliloques du pauvre, 1919, page 228. 2. En particulier. [En parlant d'une personne] Qui a le teint blafard. Banville avec sa mine blafarde de Pierrot (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1853, page 86) : Ø 4. Il s'agit d'un usurier. Saisirez-vous bien cette figure pâle et blafarde, à laquelle je voudrais que l'Académie me permît de donner le nom de face lunaire...? HONORÉ DE BALZAC, Gobseck, 1830, page 383. · Emploi comme substantif. Les blafards. Ceux qui ont le teint blafard (Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU), tome 1, 1797, page 184) B.— [En parlant de la lumière notamment de celle du jour, de celle de la lune] Pâle, sans éclat, blanchâtre et paraissant triste. Soleil blafard; lueur, lumière blafarde : Ø 5. Ce jour-là, Villefort le vit poindre blafard et sinistre, et sa lueur bleuâtre vint faire reluire sur le papier les lignes tracées à l'encre rouge. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 2, 1846, page 653. Ø 6. La nuit était tombée, la nuit blafarde des montagnes, la nuit pâle, la nuit livide qu'éclairait, au bord de l'horizon, un croissant jaune et fin prêt à tomber derrière les sommets. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Auberge, 1886, page 1079. II.— [En parlant de choses abstraites ou de choses concrètes considérées sous leur aspect abstrait] Terne, morne, triste : Ø 7.... j'étais dans une de ces situations d'âme que vous connaissez sans doute, où l'on n'a aucune raison d'être triste et aucun motif d'être gai; (...) où tout est gris et blafard au dedans comme au dehors. Il faisait en moi le même temps que dans la rue, et, si vous me permettiez la métaphore, je dirais qu'il pleuvait dans mon esprit. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 390. Ø 8. La voix lente, blafarde, monotone, l'accent lyonnais, traînard et mou, où la longue taille de l'avocat se berçait par un mouvement de tête et d'épaules presque animal, faisaient un singulier contraste à la netteté féroce du réquisitoire... ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 163. — Par extension. Lugubre, funèbre : Ø 9. Oh! Je me souviens... Je me souviens... en son air de docilité coquette, gentille et repentante, quel éclair blafard jaillit soudain de ses yeux! PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 440. — Emploi comme substantif. · Populaire. La blafarde. La mort : Ø 10. [Le Demi-Solde :] la Blafarde peut venir, le diable me flambe... si je regrette la vie. GEORGES D'ESPARBÈS, Les Demi-solde, 1899, page 243. · Littéraire. Le blafard de... La teinte blafarde de... Sous le blafard de cet in pace (JULES LAFORGUE, Moralités légendaires, 1887, page 158 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les dérivés synonymiques. a) Blafarderie, substantif féminin Il y a sur sa face (...) la blafarderie des quinquets (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal 1860, page 797). b) Blafardise, substantif féminin La blafardise du crépuscule (GUSTAVE KAHN, Le Conte de l'or et du silence, 1898, page 246). Aspect, ton blafard de quelque chose. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 463. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 318, b) 1238; XXe. siècle : a) 925, b) 476.

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La blafarde.

La mort :Ø 10.

[Le Demi-Solde :] la Blafarde peut venir, le diable me flambe...

si je regrette la vie. GEORGES D'ESPARBÈS, Les Demi-solde, 1899, page 243. · Littéraire.

Le blafard de...

La teinte blafarde de...

Sous le blafard decet in pace (JULES LAFORGUE, Moralités légendaires, 1887, page 158 ).Remarque : On rencontre dans la documentation les dérivés synonymiques.

a)Blafarderie, substantif féminin Il y a sur sa face (...) la blafarderie desquinquets (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal 1860, page 797).

b) Blafardise,substantif féminin La blafardise du crépuscule (GUSTAVE KAHN, Le Conte de l'oret du silence, 1898, page 246).

Aspect, ton blafard de quelque chose. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 463.

Fréquence relativelittéraire : XIXe.

siècle : a) 318, b) 1238; XXe.

siècle : a) 925, b) 476. Pge p. »

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