Définition et usage du mot: BLAGUEUR, -EUSE, substantif.

Définition et usage du mot: BLAGUEUR, -EUSE, substantif. Familier. Personne qui dit, qui raconte des blagues, des mensonges : Ø 1. — Elle est jolie, cette femme?... Tu ne lui as jamais fait la cour?... blagueur! Je sais bien ce qui se passe. Un garçon et une fille qui vivent dans la même maison, ça ne rate jamais. MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 188. · Emploi adjectival. [En construction d'attribut ou d'apposition] : Ø 2. M. de Chambry a tant fait plaisir à ma mère tout à l'heure en disant des choses si charmantes sur notre maison... (...). Heureusement, nous n'en avons pas cru un mot... Ces Parisiens sont si blagueurs! HENRY BATAILLE, Maman Colibri, 1904, III, 7, page 24. — Par extension. Celui, celle qui aime à faire ou à dire des plaisanteries : Ø 3. Coppée et sa soeur viennent aujourd'hui dîner à Champrosay. Ce soir, l'ironique, le gouailleur, le blagueur est tout triste. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1892, page 283. · Emploi adjectival. [En construction d'attribut ou d'apposition] : Ø 4. Coupeau, très blagueur, en lança une bonne. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 453. [En parlant des attitudes, etc. d'une personne] Air, sourire blagueur. — Blagueur de quelqu'un ou de quelque chose (construction propre aux Goncourt). Railleur : Ø 5. [Flaubert] ce gros blagueur de toutes les gloires humaines être si brutalement affamé de glorioles bourgeoises. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1864, page 14. Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme d'auteur blagueusement, adverbe. D'une manière ironique et blagueuse. L'ironie féroce de ma réponse sous une forme blagueusement révérencieuse [Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1891, page 50] STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 137.