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Définition: ÉTAIN, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTAIN, substantif masculin. A.— CHIMIE, MINÉRALOGIE. Métal gris blanc, ductile, malléable, le plus fusible de tous les métaux usuels, qui s'effrite aux très basses températures. Symbole Sn. Minerai d'étain; mine, filon d'étain. L'étain se rencontre généralement à l'état d'oxyde stannique (cassitérite) (ADOLPHE WURTZ, Dictionnaire de chimie pure et appliquée, tome 1, 2e. volume 1870, page 1284) : Ø 1.... j'ai couru (...) jusqu'à l'île sombre des Bretons, dont je suis revenu (...) riche de l'étain que les Égyptiens (...) m'achetèrent au poids de l'or. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'Épicure, 1895, page 178. SYNTAXE : Étain en lingots, en chapeaux, en grains, en poudre, en feuilles; extraire l'étain du minerai; fondre, affiner, laminer l'étain; métallurgie de l'étain; alliage de l'étain et du cuivre (confer bronze); amalgame d'étain (confer tain). B.— Usuel. 1. Ce métal (quelquefois allié au plomb) servant à la fabrication d'objets d'usage courant ou d'objets d'article Vaisselle d'étain; soldat d'étain; graver des plats d'étain. L'étain du comptoir très haut avait des dessins repoussés sur le bord (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 61) : Ø 2. L'étain est tout à fait triomphant, et je crois que son emploi va avoir une action sur la sculpture et forcer le marbre, la pierre, le bronze à lutter avec le flou de cette matière. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 590. Ø 3. Vous ne m'en voulez point, n'est-ce pas? de vous avoir emmenée dans ma pauvre cabane, de vous avoir fait manger dans de l'étain... ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Louise Bernard, 1843, V, 12, page 293. — [Comme complément déterminatif] · En étain. Un de ces petits miroirs ronds, en étain, que tous les employés cachent dans leur tiroir (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, L'Héritage, 1884, page 504 ). · D'étain. [Le] dressoir, où brillaient, comme de l'acier fin, ses grands plats d'étain, polis chaque samedi par ses servantes (ALPHONSE DE LAMARTINE, Cours familier de littérature, 1859, page 244 ). Ces papiers d'étain qui enveloppent les tablettes de chocolat (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 61) : Ø 4.... j'imaginai pour me distraire de faire fondre une assiette d'étain et de la précipiter, toute liquide et brûlante, dans un seau d'eau. Il en résulta une sorte de bloc tourmenté, qui était d'une belle couleur d'argent clair... JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, page 276. SYNTAXE : Couvert(s) d'étain; cruche, cuiller, écuelle, gobelet, pichet d'étain; toit d'étain; potier d'étain (fabricant d'objets en étain). · Par plaisanterie. Le tonton (...) n'avait été qu'une manière d'officier, plutôt commis aux vivres, et qu'on appelait vaisselle-d'étain, parce qu'il n'allait pas au feu (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 118 ). 2. Par métonymie. Objet en étain, vaisselle d'étain. Étains ciselés, gravés, Ses collections d'objets d'art niés encore des bourgeois, ses meubles, ses grès, ses étains (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 43 ). Une de ces savoureuses et fraîches cuisines hollandaises aux dressoirs de faïence où étincelaient les étains et les cuivres (MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 14 ). C.— Par comparaison ou par métaphore. [En parlant de ce qui peut prendre la couleur, l'aspect de l'étain : gris, terne (comme l'étain oxydé), presque blanc et brillant (comme l'étain pur et frais)] La mer est là, plane et brillante, légèrement plombée, absolument semblable à de l'étain fraîchement étamé (ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 72 ). Le Nil tout gris. De l'étain fondu qu'on agiterait (EUGÈNE FROMENTIN, Voyage en Egypte, 1869, page 56 ). · [Comme complément déterminatif prenant valeur de locution adjectivale] D'étain. La vieille lune couleur d'étain, commence à pâlir devant ce soleil qui surgit en face (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Un Pèlerin d'Angkor, 1912, page 38 ). Le ciel lui-même semblait glacé, un grand ciel d'étain sombre, tout piqué d'or (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 245 ). Ils aperçoivent l'eau noire de la rivière sur laquelle luisent de sourds reflets d'étain (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 160) : Ø 5. Le ciel était bas, l'atmosphère trouble, nébuleuse, les nuées de plomb chargées d'éclairs de chaleur, l'eau d'étain. BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 246. · L'étain de + substantif. L'étain en fusion du fleuve ensoleillé (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Âmes d'automne, 1898, page 92 ). L'étain neuf de la rosée gelée pesait à la pointe des herbes (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 24 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 301. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 294, b) 666; XXe. siècle : a) 459, b) 395.

« · Par plaisanterie.

Le tonton (...) n'avait été qu'une manière d'officier, plutôt commis aux vivres, et qu'on appelait vaisselle-d'étain, parce qu'il n'allait pas au feu (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 118 ). 2.

Par métonymie.

Objet en étain, vaisselle d'étain.

Étains ciselés, gravés, Ses collections d'objets d'art niés encore des bourgeois, ses meubles, ses grès, ses étains (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 43 ).

Une de ces savoureuses et fraîches cuisines hollandaises aux dressoirs de faïence où étincelaient les étains et les cuivres (MAURICE MAETERLINCK, La Vie des abeilles, 1901, page 14 ). C.— Par comparaison ou par métaphore.

[En parlant de ce qui peut prendre la couleur, l'aspect de l'étain : gris, terne (comme l'étain oxydé), presque blanc et brillant (comme l'étain pur et frais)] La mer est là, plane et brillante, légèrement plombée, absolument semblable à de l'étain fraîchement étamé (ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 72 ).

Le Nil tout gris.

De l'étain fondu qu'on agiterait (EUGÈNE FROMENTIN, Voyage en Egypte, 1869, page 56 ). · [Comme complément déterminatif prenant valeur de locution adjectivale] D'étain.

La vieille lune couleur d'étain, commence à pâlir devant ce soleil qui surgit en face (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Un Pèlerin d'Angkor, 1912, page 38 ). Le ciel lui-même semblait glacé, un grand ciel d'étain sombre, tout piqué d'or (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 245 ).

Ils aperçoivent l'eau noire de la rivière sur laquelle luisent de sourds reflets d'étain (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 160) : Ø 5.

Le ciel était bas, l'atmosphère trouble, nébuleuse, les nuées de plomb chargées d'éclairs de chaleur, l'eau d'étain. BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 246. · L'étain de + substantif.

L'étain en fusion du fleuve ensoleillé (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Âmes d'automne, 1898, page 92 ).

L'étain neuf de la rosée gelée pesait à la pointe des herbes (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 24 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 301.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 294, b) 666; XXe. siècle : a) 459, b) 395. 2. »

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