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Définition: ÉTALAGE, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTALAGE, substantif masculin. A.— Exposition, à l'extérieur ou dans les vitrines d'un magasin, de marchandises destinées à la vente; les marchandises elles-mêmes. L'art de l'étalage; les étalages d'une boutique, d'un grand magasin; l'étalage roulant des marchands des quatre saisons (confer Émile Zola, Le Ventre de Paris, 1873, page 630). Un étalage aux colorations vives et gaies, d'un effet ravissant (ÉMILE ZOLA. Au Bonheur des dames, 1883, page 621 ). Je me suis insinué à travers la Place de la Préfecture, fort encombrée d'étalages et d'éventaires, abondante en soleil et en criailleries (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 40 ). Confer aussi étalagiste exemple : Ø 1. Des étalages s'illuminaient, fascinaient, éblouissaient d'une profusion de feux et de splendeurs, joailleries royales, fourrures, parfumeries, ganteries, modes et coutures, lingeries. Tout le luxe et le faste, toute une vie brillante, légère et facile, toute la gaieté chatoyante de l'énorme ville de plaisir. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 442. · Vol à l'étalage. Vol commis par celui qui dérobe quelque chose à l'étalage d'un marchand. Confer commissariat exemple 3. — Par métonymie. Droit d'étaler des marchandises; redevance due pour jouir de ce droit. Payer l'étalage (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). SYNTAXE : Étalage d'un bouquiniste, d'un marchand; étalage de fruits et de légumes, de volailles et de gibier, de parfumerie; faire l'étalage; mettre (un objet) à l'étalage; retirer de l'étalage; regarder les étalages; s'arrêter à l'étalage, devant l'étalage. Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française introduit une nuance particulière; l'étalage pouvant être composé soit des marchandises de choix ce magasin n'a de beau que l'étalage (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932), soit des marchandises de rebut cela n'est bon qu'à servir d'étalage (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878). B.— Par extension. 1. Fait de montrer un ensemble d'objets offerts à la vue en abondance dans un même lieu; cet ensemble même. Étalage de muscles. C'était un étalage, une profusion, un écrasement de richesses. L'hôtel disparaissait sous les sculptures (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 331 ). Le premier salon était peuplé de femmes. Ce qu'on apercevait d'abord, c'était un étalage de seins nus, au-dessus d'un flot d'étoffes éclatantes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Yvette, 1884, page 489 ). Remarque : De l'expression étalage de seins nus procède par brachylogie métonymique, l'emploi argotique et familier de étalage « seins de femme ». Celles des femmes dont les rondeurs sont suffisantes viennent là montrer à nu leur étalage et faire le client (IDEM, ibidem, tome 1, Femme de Paul, 1881, page 1218). — Par plaisanterie. Grande toilette. Elle s'était bien parée pour le bal mais il n'y en a pas eu : elle a perdu son étalage (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878), elle en a été pour son étalage (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878 : Ø 2. À ce moment, il se fit un peu de bruit dans une loge située de l'autre côté de la salle, où deux femmes entraient seules, en grand étalage, et fort tard pour produire plus d'effet. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 238. Remarque : Plusieurs énoncés montrent la transition avec le sens A. Être mise comme en étalage (confer BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 660). 2. Spécialement. Action d'étaler en vue d'une opération spéciale. Il nous embaucha dans ses travaux d'étalage et de piquage [d'insectes] (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 106 ). — Par métonymie. · MÉTALLURGIE. Partie la plus large du haut fourneau située entre le ventre et le creuset où s'étale le minerai (confer Léon Guillet, Traité de métallurgie générale, 1923, page 253). · OSTRÉICULTURE. Parc, à découvert aux plus basses marées, où sont étalées les huîtres en cours de développement (confer Littré). C.— Au figuré. Fait d'exposer quelque chose par vanité pour en faire parade; ces choses ainsi exposées. Un étalage de connaissances, d'érudition, de luxe. L'étalage des bons sentiments (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page LXXX) : Ø 3. Un peuple qui ne sait respecter son prince que lorsqu'il est entouré de faste, de dorures, (...) de tout ce qu'il y a de plus dispendieux, paie en conséquence. Il économise au contraire, quand il accorde son respect à la simplicité plutôt qu'à l'étalage... JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 477. — Locution verbale. Faire étalage, grand étalage de quelque chose Montrer quelque chose avec ostentation pour provoquer l'admiration, recueillir les compliments de son entourage. Faire étalage de ses bijoux, de ses connaissances, de ses opinions politiques, de sa science. Pencroff revint donc à Granite-House, enchanté de sa capture, et, comme toujours, le marin fit grand étalage de sa chasse (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 207) : Ø 4. La conversation continue, on parle des projets de mariage, d'une tenue de maison; la jeune fille fait grande parade d'économie, le jeune homme grand étalage de magnificence. GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 71. Remarque : Quelques dictionnaires mentionnent étalager, verbe transitif Disposer dans un étalage, une vitrine. Étalager des marchandises (Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Des soieries étalagées avec goût (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) ). Attesté également dans DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970, Grand Larousse de la Langue française. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 673. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 408, b) 1 667; XXe. siècle : a) 1 293, b) 842. Forme dérivée du verbe "étalager" étalager Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

« pour le bal mais il n'y en a pas eu : elle a perdu son étalage (Dictionnaire de l'Académie française.

1798-1878), elle en a été pour son étalage (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878 : Ø 2.

À ce moment, il se fit un peu de bruit dans une loge située de l'autre côté de la salle, où deux femmes entraient seules, en grand étalage, et fort tard pour produire plus d'effet. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 238. Remarque : Plusieurs énoncés montrent la transition avec le sens A.

Être mise comme en étalage (confer BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 660). 2.

Spécialement.

Action d'étaler en vue d'une opération spéciale.

Il nous embaucha dans ses travaux d'étalage et de piquage [d'insectes] (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 106 ). — Par métonymie. · MÉTALLURGIE.

Partie la plus large du haut fourneau située entre le ventre et le creuset où s'étale le minerai (confer Léon Guillet, Traité de métallurgie générale, 1923, page 253). · OSTRÉICULTURE.

Parc, à découvert aux plus basses marées, où sont étalées les huîtres en cours de développement (confer Littré). C.— Au figuré.

Fait d'exposer quelque chose par vanité pour en faire parade; ces choses ainsi exposées.

Un étalage de connaissances, d'érudition, de luxe.

L'étalage des bons sentiments (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page LXXX) : Ø 3.

Un peuple qui ne sait respecter son prince que lorsqu'il est entouré de faste, de dorures, (...) de tout ce qu'il y a de plus dispendieux, paie en conséquence.

Il économise au contraire, quand il accorde son respect à la simplicité plutôt qu'à l'étalage... JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 477. — Locution verbale.

Faire étalage, grand étalage de quelque chose Montrer quelque chose avec ostentation pour provoquer l'admiration, recueillir les compliments de son entourage. Faire étalage de ses bijoux, de ses connaissances, de ses opinions politiques, de sa science.

Pencroff revint donc à Granite-House, enchanté de sa capture, et, comme toujours, le marin fit grand étalage de sa chasse (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 207) : Ø 4.

La conversation continue, on parle des projets de mariage, d'une tenue de maison; la jeune fille fait grande parade d'économie, le jeune homme grand étalage de magnificence. GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 71. Remarque : Quelques dictionnaires mentionnent étalager, verbe transitif Disposer dans un étalage, une vitrine.

Étalager des marchandises (Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes).

Des soieries étalagées avec goût (Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse) ).

Attesté également dans DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, DICTIONNAIRE 2. »

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