Définition: ÉTALER2, verbe transitif.

Définition: ÉTALER2, verbe transitif. A.— MARINE. 1. [Le sujet désigne un navire] Opposer une résistance égale à la force des éléments; se maintenir contre. Étaler un coup de vent : Ø L'alarme régnait, notre vaisseau était le premier bâtiment d'un grand port qui eût osé mouiller dans la rade dangereuse où nous étalions la marée. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 263. — emploi absolu. Le vent était bon pourtant (...) mais les courants le contrariaient, et c'est à peine si le brick étalait (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 35 ). Confer aussi Charcot, " Pourquoi-Pas? ", 1910, page 55. — Par extension. Étaler un bâtiment, un navire. Se maintenir à la même vitesse que lui, ne pas se laisser distancer (d'après Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ); confer également Dictionnaire de l'Académie Française 1932). 2. [Le sujet désigne une personne] Étaler une voie d'eau. L'empêcher de progresser dans un compartiment envahi, à l'aide de pompes, etc. (d'après Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ), Petit dictionnaire de marine (Robert Gruss) 1952). B.— Au figuré et familier (supra emploi absolu). Se maintenir dans une situation délicate ou difficile. Arriver à étaler. En se serrant les côtes, on arriverait à étaler, tous les deux (ÉDOUARD BOURDET, Le Sexe faible, 1931, page 443 ). Nous pouvions étaler six mois... soutenir plusieurs sièges en règle... On était pourvu!... Épicerie! Bibine! Margarine!... Absolument tout! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 608 ). Sens attesté dans DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1953 : Ce commercant arrive juste à étaler, il gagne juste assez pour vivre et couvrir ses frais. STATISTIQUES : Étaler1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 2 271. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 898, b) 5 032; XXe. siècle : a) 3 837, b) 3 032.