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Définition: ÉTANCHER1, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTANCHER1, verbe transitif. A.— Arrêter l'écoulement (d'un liquide). Étancher une source, une voie d'eau, du sang. J'étais occupé à étancher avec une grosse éponge l'eau qui s'était infiltrée en abondance par les croisées jusqu'au milieu de mon cabinet (ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1828, page 113 ). Après avoir lavé et étanché la plaie, nous fîmes fondre du suif sur de la charpie et nous l'adaptâmes sur la blessure (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 309) : Ø Je suis presque en nage. Et je n'ai pas, comme le sage Anténor, fils du fleuve Alpheios, la faculté de me tremper dans l'onde paternelle, pour étancher ma sueur, avant de me mettre dans une baignoire polie et de m'oindre d'une huile parfumée. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 219. · Étancher les larmes. Les faire cesser. Elle revint, son mouchoir sur les yeux et occupée à étancher des larmes de joie (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 123 ). Je sentis que de mes yeux gonflés coulaient des larmes. Je relevai ma voilette sur mon front pour les étancher (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 371 ). — Emploi pronominal. [Avec un complément désignant une partie du corps] Il s'étancha la figure; la sueur, tout à l'heure tiède, fluait, maintenant froide, le long des tempes (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 218 ). — [Avec ellipse du complément] Aidez-moi, prenez la serviette, étanchez (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 88 ). B.— Étancher la soif. L'apaiser en buvant On répandait du vin sur sa tombe pour étancher sa soif; on y plaçait des aliments pour apaiser sa faim (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 9 ). L'eau douce avait, en se gelant, fait éclater le baril qui la contenait. Et, pour étancher sa soif, Maël suçait des glaçons (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 35 ). — Emploi pronominal à sens passif. Montagnes, que mon souffle a fait germer; torrents, Où s'étanche la soif de mes peuples errants (CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, 1878, page 89 ). Le Survenant dont la soif, loin de s'étancher, s'était avivée à la consommation de quelques coups, tira des plans pour boire davantage (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 228 ). — Au figuré. À aucune époque les poëtes n'ont été heureux. En savez-vous un, parmi les plus favorisés, qui ait jamais pu étancher sa soif de gloire et d'hommages? (RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, page 61 ). D'avoir pu (...) parer de tous ses rêves d'enfant une idole vivante, et étancher à mesure sa soif de tendresse, lui a façonné une âme saine (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 30 ). DÉRIVÉS : Étanchement1, substantif masculin. Action d'étancher la soif, de l'apaiser. La possession me paraissait de moindre prix que la poursuite et j'en venais de plus en plus à préférer à l'étanchement la soif même, à la volupté sa promesse, à la satisfaction l'élargissement sans rencontres (ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles nourritures, 1935, page 281 ).

« de moindre prix que la poursuite et j'en venais de plus en plus à préférer à l'étanchement la soif même, à la volupté sa promesse, à la satisfaction l'élargissement sans rencontres (ANDRÉ GIDE, Les Nouvelles nourritures, 1935, page 281 ). 2. »

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