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Définition: ÉTEIGNOIR, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTEIGNOIR, substantif masculin. A.— Petit ustensile conique et creux dont on se sert pour éteindre les bougies, les cierges, les chandelles, en le posant sur la mèche enflammée : Ø 1.... ayant été prendre un éteignoir sur la table de nuit, elle en coiffa successivement chaque bougie du candélabre, et partit. La pièce à présent paraissait sombre. ANDRÉ GIDE, Isabelle, 1911, page 657. — Par comparaison. En éteignoir. Qui est en forme d'éteignoir : Ø 2. Enfin au bout de la clairière, Je découvre du vieux manoir [du Souvenir] Les tourelles en poivrière Et les hauts toits en éteignoir. THÉOPHILE GAUTIER, Émaux et camées, 1861, page 104. — Par analogie. On apercevait les fours, sortes de tours carrées coiffées d'éteignoirs, et qui fumaient doucement dans l'air tranquille (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 7 ). B.— Au figuré. Ce qui, ou celui qui, arrête l'élan, l'entrain, l'enthousiasme. Le philosophisme est l'éteignoir des lumières (CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 46) : Ø 3.... M. D'Antin savait tout mettre en train, la joie redoublait dans les lieux où il paraissait, et Leuwen, sans doute par orgueil, parlait fort peu et ne mettait rien en train. C'était un éteignoir. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, page 184. Ø 4.... car elles étouffaient d'autant plus sûrement l'artiste sous l'éteignoir de leur affection malavisée, qui de bonne foi s'appliquait à domestiquer le génie, à le niveler, élaguer, râtisser, parfumer, jusqu'à ce qu'il fût à la mesure de leur sensibilité, de leur petite vanité, de leur médiocrité, et de celle de leur monde. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1102. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 49.

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