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Définition: ÉTERNISER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTERNISER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Rendre éternel, faire durer. Éterniser la gloire, la mémoire de quelqu'un. Le désir de perpétuer et d'éterniser ce qu'on aime (JULES MICHELET, L'Insecte, 1857, page 298) : Ø 1. Léopold [le duc] a toujours voulu créer, éterniser son âme. Par la pierre, d'abord : il bâtissait des murs, murs d'églises et de couvents. MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 277. — Spécialement. Acquérir une valeur d'éternité. Le travail même de nos esprits, de nos coeurs et de nos mains (...) ne sera-t-il pas, lui aussi, en quelque façon, « éternisé », sauvé?... (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Milieu divin, 1955, page 40 ). 2. Faire durer longtemps, prolonger indéfiniment. Éterniser un conflit, une guerre, un malentendu, une négociation, un procès, une querelle. Il y a toujours comme cela une dernière plaie qui ne veut pas se fermer et qui éternise les pansements (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 596 ). B.— Emploi pronominal. 1. Se rendre éternel. Nous avons vu (...) comment la philosophie, parvenue au plus haut point de sa période scholastique, eut besoin de se populariser et de s'éterniser par les chants d'un poète (FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 85 ). 2. Durer trop longtemps, n'en plus finir. L'hiver, la nuit s'éternisait; la situation ne pouvait s'éterniser. L'attente s'allonge, s'éternise (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 266) : Ø 2. La journée s'éternisait, et elle passait pourtant, sans qu'il sût de quelle façon coulaient les heures. ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 977. 3. Par hyperbole, familier. Rester quelque part, n'en plus sortir; s'attarder au-delà du temps convenable. S'éterniser à la campagne, à table, dans un fauteuil. Montesquieu passa, comme on sait, deux années en Angleterre, puis il vint s'éterniser à La Brède (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 2, 1838, page 103 ). L'abbé s'éternisait sur des sujets de pure conversation (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 261 ). emploi absolu. Pardonnez-moi, madame, je m'éternise, j'abuse de... (HENRY BERNSTEIN, Le Secret, 1913, I, 6, page 10 ). — Rester indéfiniment, persister. — Mais quoi! Conviendrait-il de s'éterniser en de vains et stériles regrets? (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893, 6e. tableau, II, page 234 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Éternisé, ée, participe passé adjectivé Qui semble devenu éternel. Mes soirs éternisés. Les sombres rideaux aux plis éternisés (Rodenbach, Règne silence, 1891, page 194). b) Éternisation, substantif féminin a ) Fixation dans l'art d'un moment esthétique. L'art est l'éternisation, la fixation dans une forme suprême, absolue, définitive d'un moment, d'une fugitivité, d'une particularité humaine (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1866, page 275 ß ).) Prolongement d'un état. La maîtresse, c'est le coït, si court! La femme aimée, l'éternisation de la jouissance (Jules Michelet, Journal, 1857, page 336). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 245. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 321, b) 204; XXe. siècle : a) 522, b) 339.

« 1866, page 275 ß ).) Prolongement d'un état.

La maîtresse, c'est le coït, si court! La femme aimée, l'éternisation de la jouissance (Jules Michelet, Journal, 1857, page 336). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 245.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 321, b) 204; XXe. siècle : a) 522, b) 339. 2. »

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