Définition: ÉTÊTER, verbe transitif.
Publié le 03/02/2016
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Définition: ÉTÊTER, verbe transitif. Couper la tête de quelqu'un ou de quelque chose. A.— Rare. [Le complément d'objet direct désigne un animé] 1. [L'animé est un homme ou sa représentation] Cette petite circonspection qui en France, dit-il, étête tous nos personnages (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 12, 1855, page 150 ). Lorsqu'il eut terminé d'étêter sa race, le comte Robert III jeta sa masse dans les vitraux d'une fenêtre (MAURICE DRUON, La Loi des mâles, 1957, page 138 ). 2. [L'animé est un animal] Étêter un poisson. Étêter une grenouille (Grand Larousse de la langue française en six volumes). Les sardines sont étêtées et éviscérées à la main (L'Industrie des conserves en France (LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, 1950) 1950, page 20 ). — Participe passé en emploi adjectif. Des poissons entiers étêtés et vidés (ALBERT BOYER, Les Pêches maritimes, 1967, page 115 ). B.— Usuel. [Le complément d'objet direct désigne un inanimé] Étêter un clou, une épingle. On a étêté ce clou, il ne peut plus servir (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). — En particulier. 1. ARBORICULTURE. Étêter un arbre, un arbuste. Couper la cime; élaguer. Cet arbre, planté sur le bord de la rivière il y a sans doute plus d'un siècle, avait été étêté dès sa jeunesse comme un saule (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 82) : Ø Par l'allée sablée, ratissée, nette comme un rayon entre les prés, le général et M. Jacquemin prirent les devants, M. de Meximieu à droite, faisant de grands gestes, interrogeant, se penchant, et parfois, d'un coup de canne, étêtant une touffe de pissenlits poussée au bord de l'allée... RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, page 139. · Participe passé en emploi adjectif. Le mur est dépassé par un toit de maison et par des cimes de marronniers étêtés (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1852, page 70 ). 2. PÉTROCHIMIE. " Enlever la fraction la plus légère d'un produit, ou " tête " de distillation " (Grand Larousse de la langue française en six volumes). Remarque : La documentation enregistre les substantifs masculins étêtage et étêtement. Action d'étêter. Spécialement a) Arboriculture. Bien des branches ont repoussé sur cet arbre depuis son étêtement (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932). b) Industrie de la pêche. Les poissons, après lavage et étêtage (Albert Boyer, loco citato, page 64). c) Pétro-chimie. Confer Grand Larousse encyclopédique en dix volumes d) Étêtement est utilisé une fois dans nos fonds en parlant d'un homme, comme synonyme de décapitation. Ce seront de bonnes gens, voyant la République dans la guillotine et les assignats. La République pour eux n'est qu'un étêtement (Petrus Borel, Rhapsodies, 1831, page 15). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2
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