Devoir de Philosophie

Définition: ÉTIOLEMENT, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

Extrait du document

Définition: ÉTIOLEMENT, substantif masculin. A.— [À propos de certains légumes ou de plantes en général] Action d'étioler une plante, de la rendre décolorée, grêle, moins amère en la cultivant à l'abri de l'air, de la lumière, ou d'affaiblir sa vitalité en la privant des conditions favorables à un épanouissement normal; résultat de cette action. L'étiolement demande une surveillance non moins grande [que la pourriture] . Lorsque les plantes ne sont pas suffisamment éclairées, elles s'allongent indéfiniment, en ne produisant qu'une tige grêle (ALFRED GRESSENT, Traité complet de la création des parcs et jardins, 1891, page 1037 ). Vois s'envoler les grains ailés du platane ou du sycomore, comme s'ils comprenaient que l'ombre paternelle ne leur promet qu'étiolement et qu'atrophie (ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres, 1897, page 298 ). Phénomènes de croissance associés à l'étiolement (croissance à l'abri de la lumière) (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 2, 1964, page 739) : Ø ... tout est petit, mince, émacié, surtout les pauvres avec leur teint pâlot (...) leurs tristes cheveux blondasses, frisottés naturellement par la floraison des choses faibles, telles que les pommes de terre énervées dans les caves, que les fleurs de serres, que tous les étiolements. PAUL VERLAINE, Correspondance, Lettres à Edmond Lepelletier, 1872, page 78. — Par analogie. [À propos d'une personne] État d'une personne dont le teint et la santé se sont altérés par manque d'air pur et de soleil. Il meurt de la maladie des portiers (...) son étiolement général annonce une incurable viciation du sang (HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, page 241 ). Il commençait à s'inquiéter pour la santé d'Anna. Il jugea que son étiolement venait de son genre de vie, éternellement renfermée, sans jamais sortir de la ville, à peine de la maison (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, page 1368 ). — Par métaphore. [À propos d'une personne envisagée dans sa vie morale, intellectuelle] État d'une personne qui se débilite, périclite par manque de contact avec le réel ou par confinement dans un milieu malsain, nuisible à la santé de l'esprit. Trop tenu, trop choyé, avec un certain surchauffage intellectuel, j'avais ainsi des étiolements, des amollissements subits de plante enfermée (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, page 76 ). Elle [une femme] a abandonné voici longtemps (...) un morne enfer conjugal qui ne lui laissait d'autre issue que la mort par étiolement et asphyxie ou la fuite (ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 94 ). B.— Au figuré. [À propos d'une personne envisagée dans sa vie morale, intellectuelle ou d'une chose abstraite] État d'une personne qui manque de personnalité, de caractère, de ressources morales, intellectuelles ou d'une chose qui manque de force, d'intensité. Les mystiques chrétiens espéraient une compensation dans l'autre vie (...) Mais le mysticisme, (...) on sait où il mène : à l'étiolement, au nihilisme, au néant (CAMILLE SAINT-SAËNS, Portraits et souvenirs, 1909, page 259 ). Dépérissement, étiolement dans les coeurs de la vitalité française. Trop de pauvreté, trop de maigreur dans nos sentiments patriotiques (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 11, 1917, page 86 ). À quoi se passe ma vie?... mesquines souffrances... plaisirs vulgaires... étiolement de l'âme... L'âme qui est tout (JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 338 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10.

« (CAMILLE SAINT-SAËNS, Portraits et souvenirs, 1909, page 259 ).

Dépérissement, étiolement dans les coeurs de la vitalité française.

Trop de pauvreté, trop de maigreur dans nos sentiments patriotiques (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 11, 1917, page 86 ).

À quoi se passe ma vie?...

mesquines souffrances...

plaisirs vulgaires...

étiolement de l'âme... L'âme qui est tout (JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 338 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles