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Définition: ÉTOFFER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTOFFER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Confectionner, garnir (quelque chose) en employant toute l'étoffe nécessaire. La couturière n'a pas bien étoffé cette robe (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). 2. Par extension. Rendre (quelque chose) plus volumineux, plus important en nombre ou en proportions. Embarquer ces volontaires sur des bateaux, (...) puis (...) les diriger vers le front, où ils étofferaient nos unités (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 449 ). Chez l'un d'eux, Thomas Moore, j'ai fait l'apprentissage de mon premier métier; il avait alors des favoris gris qui étoffaient un visage maigre et grave (JACQUES CHARDONNE, Le Ciel dans la fenêtre, 1959, page 37 ). — Spécialement. · BEAUX-ARTS. Étoffer une statue. Lui donner plus d'ampleur, en l'agrémentant de draperies flottantes. Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Grand Larousse encyclopédique en dix volumes-Larousse de la Langue française. · ART CULINAIRE. Étoffer un poisson, une volaille. Les garnir de farce. L'oiseau ainsi préparé, il s'agit de l'étoffer (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 346 ). 3. Au figuré. Rendre (quelque chose) plus important, lui donner plus de matière, de force, d'intensité. Rien ne me gêne autant que la renommée d'un paysage (pour l'oeuvre d'art, il n'en va pas de même : l'admiration l'étoffe et l'épaissit...) (ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 288 ). Les parfums remplissent l'air immobile et semblent étoffer le silence (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 184 ). — Spécialement. · [En parlant d'un son, en particulier du timbre de la voix] Lui donner plus de puissance. L'exercice commençait (...). Tout cela eût été bien ridicule, sans cette basse profonde du canon, cet accompagnement continuel qui donnait de l'aisance et de l'ampleur à nos manoeuvres, étoffait les commandements trop grêles (ALPHONSE DAUDET, Contes du lundi, 1873, page 162 ). Les fraîches voix de ces choristes invisibles, qu'à certaines représentations de gala on fait soutenir et étoffer la voix fatiguée d'un vieux ténor (MARCEL PROUST, Chroniques, 1922, page 92 ). · [En parlant d'une oeuvre littéraire ou musicale] La rendre plus dense, plus riche; lui donner plus d'ampleur. Je devrais étoffer certaines répliques du « Cousin », un peu trop rapides (JULES RENARD, Journal, 1908, page 1209 ). Dans l'instrumentation du quatuor, Génin affectionne l'usage de pédales graves dont il étoffe la partie du deuxième violon (LIONEL DE LA LAURENCIE, L'École française de violon, 1923, page 418) : Ø ... les chroniqueurs, par contre, désireux de dépasser le journalisme, donneraient volontiers deux litres de leur sang pour être, de leur vivant, élevés à la dignité d'historiens. C'est pourquoi ils étoffent et étayent les faits quotidiens de considérations générales. PAUL MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, page 150. Étoffer un personnage. Lui conférer plus de caractère, plus d'importance. Je ne parle jamais d'Évariste, je ne le dilapide, je ne l'éparpille pas; je l'étoffe depuis près d'un demi-siècle; il a acquis une densité prodigieuse (ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948, page 305 ). B.— Emploi pronominal. 1. [En parlant du corps] Devenir plus gros, plus important dans ses proportions. Achetés petits, d'une apparence de sangliers presque, ils [les porcs] ne tardent pas en s'étoffant à se charger de viande (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 218 ). Je grandis, je grossis, je m'étoffais à tel point que Marcelline me retrouve (LOUISE DE VILMORIN, La Lettre dans un taxi, 1958, page 87 ). 2. [En parlant d'un ensemble de personne ou de choses] Devenir plus fourni. Voici l'assiégeant, un petit groupe qui s'étoffe vite (ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948 page 214 ). — Au figuré. Il [Gilles de Rais] fut despotique et violent, faible pourtant lorsque les louanges de ses parasites s'étoffèrent (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Étoffement, substantif masculin. a) Assemblage d'étoffes. De vieilles petites créatures, sèches et ratatinées, emballées dans un étoffement carré de grosses étoffes de laine (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1856, page 258 ). b) BEAUX-ARTS. Action d'étoffer, de donner de l'ampleur aux draperies. Le peintre de très charmants tableaux, le dessinateur de modes [Watteau le fils] , qui, dans une toilette de femme, a apporté une espèce de style grandiose, et qui (...) étonne par l'ampleur de ses étoffements superbes (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 176 ).

« journalisme, donneraient volontiers deux litres de leur sang pour être, de leur vivant, élevés à la dignité d'historiens. C'est pourquoi ils étoffent et étayent les faits quotidiens de considérations générales. PAUL MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, page 150. Étoffer un personnage.

Lui conférer plus de caractère, plus d'importance.

Je ne parle jamais d'Évariste, je ne le dilapide, je ne l'éparpille pas; je l'étoffe depuis près d'un demi-siècle; il a acquis une densité prodigieuse (ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948, page 305 ). B.— Emploi pronominal. 1.

[En parlant du corps] Devenir plus gros, plus important dans ses proportions.

Achetés petits, d'une apparence de sangliers presque, ils [les porcs] ne tardent pas en s'étoffant à se charger de viande (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 218 ).

Je grandis, je grossis, je m'étoffais à tel point que Marcelline me retrouve (LOUISE DE VILMORIN, La Lettre dans un taxi, 1958, page 87 ). 2.

[En parlant d'un ensemble de personne ou de choses] Devenir plus fourni.

Voici l'assiégeant, un petit groupe qui s'étoffe vite (ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948 page 214 ). — Au figuré.

Il [Gilles de Rais] fut despotique et violent, faible pourtant lorsque les louanges de ses parasites s'étoffèrent (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là- bas, tome 2, 1891, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Étoffement, substantif masculin.

a) Assemblage d'étoffes.

De vieilles petites créatures, sèches et ratatinées, emballées dans un étoffement carré de grosses étoffes de laine (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1856, page 258 ).

b) BEAUX-ARTS.

Action d'étoffer, de donner de l'ampleur aux draperies.

Le peintre de très charmants tableaux, le dessinateur de modes [Watteau le fils] , qui, dans une toilette de femme, a apporté une espèce de style grandiose, et qui (...) étonne par l'ampleur de ses étoffements superbes (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 176 ). 2. »

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