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Définition: ÉTOILÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTOILÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de étoiler* II.— Emploi adjectival. A.— Qui est parsemé d'étoiles. Nuit(s) étoilée(s). Synonymes : constellé, ée. Dans les espaces du firmament étoilé (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 108 ). Considère les cieux étoilés qui t'entourent! (PAUL CLAUDEL, L'Échange, 1re. version, 1894, III, page 711) : Ø 1. Je vous assure que j'ai eu un mouvement de joie lorsqu'au sortir de la sombre et impénétrable voûte de végétation qui ferme et enveloppe la ruine, le ciel bleu, vague, étoilé et splendide m'est apparu comme une immense vasque de lapis-lazuli pailleté d'or, dans un écartement de montagnes. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 323. — Emploi comme substantif rare. · Littéraire, au masculin. Sous prétexte qu'il [Dieu] est l'immense et l'étoilé (VICTOR HUGO, L'Art d'être grand-père, 1877, page 63 ). Au masculin à valeur de neutre. C'est l'infini et l'étoilé, le chaud, le rompu, le désenivré (ALFRED DE MUSSET, Lettres de Dupuis et Cotonet. 1836, page 671 ). · Régionalisme, au féminin. Ciel étoilé. Il a dû y avoir une belle étoilée cette nuit, se dit Marthe (JEAN GIONO, Que ma joie demeure, 1935, page 25 ). Coucher à l'étoilée. Coucher à la belle étoile. Il eût dû coucher à l'étoilée comme son fils (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, page 151 ). B.— Par analogie. [Correspond à étoile II] 1. [Par référence à la forme de l'étoile] a) Qui figure une étoile. — GÉOMÉTRIE. Polygone étoilé (confer étoile II A 1 a). [On forme] les polygones réguliers étoilés de n côtés en divisant la circonférence en n parties égales et joignant les points de division de p en p, où p est un nombre quelconque premier avec n et inférieur à n (JACQUES HADAMARD, Géométrie plane, 1898, page 160 ). — [En parlant d'un être vivant; en particulier d'un végétal] Anis, fleur étoilé(e). Au-dessus des jasmins étoilés (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 121 ). L'anémone étoilée de Nice (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 211 ). · Par extension. [En parlant d'un animal] Dont le corps porte une marque ou est parsemé de marques de couleurs différentes. Le tigre aux larges flancs de taches sillonnés, Et le lynx étoilé (ANDRÉ CHÉNIER, Bucoliques, Bacchus, 1794, page 13 ). Des paons étoilés (VICTOR HUGO, La Légende des siècles, La Rose de l'Infante, tome 2, 1859, page 635 ). — [En parlant d'une production humaine] Les chars étincelants à la roue étoilée (VICTOR HUGO, Les Rayons et les ombres, 1840, page 1042 ). Le talon chaussé de l'éperon nickelé, étoilé (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 215 ). b) Qui est parsemé de motifs décoratifs figurant des étoiles. Robe étoilée. D'élégantes colonnes à chapiteaux de lotus soutenaient le plafond étoilé (THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 318 ). · Bannière, drapeau étoilé. Drapeau des États-Unis d'Amérique. Les soldats qui arrivent en trombe, brandissant magnifiquement la bannière étoilée (LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 179 ). L'aide américaine, engagée sous le drapeau étoilé (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 246 ). c) Spécialement. domaine militaire [En parlant de l'uniforme d'un officier général] Qui est pourvu d'étoiles. Cette main au bout de la manche étoilée (PAUL CLAUDEL, Poésies diverses, 1952, page 855 ). Ces militaires étoilés qui, en octobre 1941, parlent gaillardement de « remettre ça » au printemps prochain (L'Œuvre. 3 octobre 1941). — Substantif. Officier général. C'est un ordre, colonel, qu'il avait dit l'étoilé à la moustache noire en brosse (PAUL VIALAR, Les Morts vivants, 1947, page 365 ). d) Par extension. Qui est déchiré, fêlé en étoile. Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 376 ). Le lorgnon était déjà par terre, étoilé comme une grosse larme (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 116 ). 2. [Par référence à l'éclat d'une étoile] a) Qui est ponctué de lumières. En haut, au-dessus de cet incendie, au-dessus des quais étoilés (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 371) : Ø 2. Je m'arrêtai sous l'Arc de Triomphe pour regarder l'avenue, la longue et admirable avenue étoilée, allant vers Paris entre deux lignes de feux, et les astres! les astres là-haut, les astres inconnus jetés au hasard dans l'immensité où ils dessinent ces figures bizarres, qui font tant rêver, qui font tant songer. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Nuit, 1887, page 1140. b) Par métaphore. Brillant comme une étoile. Les âges à venir, pour nos regards voilés, Pensifs, se reflétaient dans ses yeux étoilés (THÉODORE DE BANVILLE, Les Exilés, 1874, page 17 ). Je cherchai les yeux de Vanessa. Ils brillaient maintenant sur moi, étoilés et fixes (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 155 ). Fréquence absolue littéraire : 529. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 612, b) 1 397; XXe. siècle : a) 805, b) 493. Forme dérivée du verbe "étoiler" étoiler ÉTOILER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Littéraire. [Correspond à étoile I] Parsemer (le ciel) d'étoiles (dans le Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré-Larousse de la langue française en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel; le sujet désigne des végétaux] Parsemer à la façon des étoiles. Ces petites fleurs bleues qui étoilent les rives des fleuves allemands (HENRI MURGER, Scènes de la vie de jeunesse, 1851, page 18 ). Ces plantes frêles mais vivaces qui, quand c'est le printemps, étoilent çà et là la neige des pôles (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 385 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] a) Parsemer de motifs décoratifs figurant des étoiles. Il fallait peindre la voûte, l'étoiler d'or (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 183 ). b) Par extension. Laisser une empreinte, une marque en forme d'étoile. De larges gouttes de pluie commencèrent à étoiler le trottoir (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, page 636 ). Les lourds véhicules (...) étoilaient de boue les vitrines des magasins (ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 25 ). À la place du coeur, une tache rouge étoilait la chemise [de Castaing] (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 342 ). — En particulier. Occasionner une déchirure, une fêlure en forme d'étoile. La balle siffla entre ses bois, étoila derrière lui l'écorce d'un vieux chêne têtard (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 145 ). Ils n'écornèrent qu'une table et n'étoilèrent qu'une glace (PAUL VIALAR, Carambouille, 1949, page 222 ). Comme un coup d'épingle traverse l'épaisseur des pliures et étoile ensuite, de place en place, la feuille ouverte de papier (JEAN COCTEAU, La Fin du Potomak, 1940, page 64 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile; le sujet désigne une source lumineuse] Ponctuer de lumière(s). Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin, Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques (CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 105 ). L'obscurité profonde, que les feux étoilaient de rouge (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 122) : Ø ... Quasimodo, inspectant Paris du haut de son clocher, n'y voyait plus briller qu'une lumière, laquelle étoilait une vitre à l'étage le plus élevé d'un haut et sombre édifice, à côté de la porte Saint-Antoine. Cet édifice, c'était la Bastille. Cette étoile, c'était la chandelle de Louis XI. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 484. II.— Emploi pronominal. A.— [Correspond à étoile I] Se couvrir d'étoiles. Je regardais le ciel S'étoiler (...). Je pensais : « La nuit vient; tout va bientôt se taire; C'est l'instant de l'amour, et Vénus a brillé » (LÉON DIERX, Poèmes et poésies, Crépuscule, 1864, page 14 ). Le jour s'étant éteint, la nuit s'étoilait peu à peu, surtout vers l'Orient d'où montent toutes les étoiles (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 335 ). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] Les basilics et les mélisses s'étoilaient de fleurettes blanches (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 240 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] Se déchirer, se fêler en étoile. Une vitre de la devanture venait de s'étoiler brusquement (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 303 ). Un petit coup sec vint à sonner contre la fenêtre dont un carreau s'étoila, comme s'il eût été frappé d'un grêlon (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 398 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile] a) S'allumer. Les lampes des chapelles commençaient à s'étoiler, tant les voûtes devenaient noires (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862 page 293 ). b) [Le sujet désigne un lieu] S'éclairer de points lumineux. Le village s'étoilait de points lumineux (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 114 ). Tous les feux du ciel et de la terre s'allument. Les maisons de proche en proche, le firmament d'espace en espace s'étoilent à la fois (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 203 ). c) Par métaphore. Les yeux de la jeune femme s'étoilèrent (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 852 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 DÉRIVÉS : Étoilement, substantif masculin. [Correspond à étoiler IB et IIB] Rare. Action d'étoiler, de s'étoiler; résultat de cette action. a) [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] C'est l'étoilement de la verdure, au fond de mon jardin, par toutes ces roses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1883, page 262 ). b) [Par référence à la forme de l'étoile] Par extension. Synonyme : fêlure en étoile. Il a le fendillement vitreux, l'étoilement d'un carreau fraîchement cassé (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 298 ). c) [Par référence à l'éclat de l'étoile] Entrant par les hautes fenêtres du dortoir, venant blanchir imperceptiblement l'étoilement de ses quatre veilleuses accroupies sur leurs lits d'huile grasse (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Femmes d'amis, Tante Henriette, 1894, page 62 ).

« la momie, 1858, page 318 ). · Bannière, drapeau étoilé.

Drapeau des États-Unis d'Amérique.

Les soldats qui arrivent en trombe, brandissant magnifiquement la bannière étoilée (LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 179 ).

L'aide américaine, engagée sous le drapeau étoilé (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 246 ). c) Spécialement.

domaine militaire [En parlant de l'uniforme d'un officier général] Qui est pourvu d'étoiles.

Cette main au bout de la manche étoilée (PAUL CLAUDEL, Poésies diverses, 1952, page 855 ).

Ces militaires étoilés qui, en octobre 1941, parlent gaillardement de « remettre ça » au printemps prochain (L' Œuvre.

3 octobre 1941). — Substantif.

Officier général.

C'est un ordre, colonel, qu'il avait dit l'étoilé à la moustache noire en brosse (PAUL VIALAR, Les Morts vivants, 1947, page 365 ). d) Par extension.

Qui est déchiré, fêlé en étoile.

Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 376 ).

Le lorgnon était déjà par terre, étoilé comme une grosse larme (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 116 ). 2.

[Par référence à l'éclat d'une étoile] a) Qui est ponctué de lumières.

En haut, au-dessus de cet incendie, au-dessus des quais étoilés (ÉMILE ZOLA, L' Œuvre, 1886, page 371) : Ø 2.

Je m'arrêtai sous l'Arc de Triomphe pour regarder l'avenue, la longue et admirable avenue étoilée, allant vers Paris entre deux lignes de feux, et les astres! les astres là- haut, les astres inconnus jetés au hasard dans l'immensité où ils dessinent ces figures bizarres, qui font tant rêver, qui font tant songer. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Nuit, 1887, page 1140. b) Par métaphore.

Brillant comme une étoile.

Les âges à venir, pour nos regards voilés, Pensifs, se reflétaient dans ses yeux étoilés (THÉODORE DE BANVILLE, Les Exilés, 1874, page 17 ).

Je cherchai les yeux de Vanessa.

Ils brillaient maintenant sur moi, étoilés et fixes (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 155 ). Fréquence absolue littéraire : 529.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 612, b) 1 397; XXe.

siècle : a) 805, b) 493. Forme dérivée du verbe "étoiler" étoiler ÉTOILER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Littéraire.

[Correspond à étoile I] Parsemer (le ciel) d'étoiles (dans le Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré- Larousse de la langue française en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). B.— Par analogie. 1.

[Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel; le sujet désigne des végétaux] Parsemer à la façon des 2. »

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