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Définition: ÉTOILER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTOILER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Littéraire. [Correspond à étoile I] Parsemer (le ciel) d'étoiles (dans le Dictionnaire des dictionnaires (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré-Larousse de la langue française en six volumes, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel; le sujet désigne des végétaux] Parsemer à la façon des étoiles. Ces petites fleurs bleues qui étoilent les rives des fleuves allemands (HENRI MURGER, Scènes de la vie de jeunesse, 1851, page 18 ). Ces plantes frêles mais vivaces qui, quand c'est le printemps, étoilent çà et là la neige des pôles (MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 385 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] a) Parsemer de motifs décoratifs figurant des étoiles. Il fallait peindre la voûte, l'étoiler d'or (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 183 ). b) Par extension. Laisser une empreinte, une marque en forme d'étoile. De larges gouttes de pluie commencèrent à étoiler le trottoir (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922, page 636 ). Les lourds véhicules (...) étoilaient de boue les vitrines des magasins (ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 25 ). À la place du coeur, une tache rouge étoilait la chemise [de Castaing] (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 342 ). — En particulier. Occasionner une déchirure, une fêlure en forme d'étoile. La balle siffla entre ses bois, étoila derrière lui l'écorce d'un vieux chêne têtard (MAURICE GENEVOIX, La Dernière harde, 1938, page 145 ). Ils n'écornèrent qu'une table et n'étoilèrent qu'une glace (PAUL VIALAR, Carambouille, 1949, page 222 ). Comme un coup d'épingle traverse l'épaisseur des pliures et étoile ensuite, de place en place, la feuille ouverte de papier (JEAN COCTEAU, La Fin du Potomak, 1940, page 64 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile; le sujet désigne une source lumineuse] Ponctuer de lumière(s). Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin, Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques (CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, 1857, page 105 ). L'obscurité profonde, que les feux étoilaient de rouge (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 122) : Ø ... Quasimodo, inspectant Paris du haut de son clocher, n'y voyait plus briller qu'une lumière, laquelle étoilait une vitre à l'étage le plus élevé d'un haut et sombre édifice, à côté de la porte Saint-Antoine. Cet édifice, c'était la Bastille. Cette étoile, c'était la chandelle de Louis XI. VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 484. II.— Emploi pronominal. A.— [Correspond à étoile I] Se couvrir d'étoiles. Je regardais le ciel S'étoiler (...). Je pensais : « La nuit vient; tout va bientôt se taire; C'est l'instant de l'amour, et Vénus a brillé » (LÉON DIERX, Poèmes et poésies, Crépuscule, 1864, page 14 ). Le jour s'étant éteint, la nuit s'étoilait peu à peu, surtout vers l'Orient d'où montent toutes les étoiles (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 335 ). B.— Par analogie. 1. [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] Les basilics et les mélisses s'étoilaient de fleurettes blanches (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 240 ). 2. [Par référence à la forme de l'étoile] Se déchirer, se fêler en étoile. Une vitre de la devanture venait de s'étoiler brusquement (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 303 ). Un petit coup sec vint à sonner contre la fenêtre dont un carreau s'étoila, comme s'il eût été frappé d'un grêlon (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 398 ). 3. [Par référence à l'éclat de l'étoile] a) S'allumer. Les lampes des chapelles commençaient à s'étoiler, tant les voûtes devenaient noires (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862 page 293 ). b) [Le sujet désigne un lieu] S'éclairer de points lumineux. Le village s'étoilait de points lumineux (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 114 ). Tous les feux du ciel et de la terre s'allument. Les maisons de proche en proche, le firmament d'espace en espace s'étoilent à la fois (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 203 ). c) Par métaphore. Les yeux de la jeune femme s'étoilèrent (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 852 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 DÉRIVÉS : Étoilement, substantif masculin. [Correspond à étoiler IB et IIB] Rare. Action d'étoiler, de s'étoiler; résultat de cette action. a) [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] C'est l'étoilement de la verdure, au fond de mon jardin, par toutes ces roses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1883, page 262 ). b) [Par référence à la forme de l'étoile] Par extension. Synonyme : fêlure en étoile. Il a le fendillement vitreux, l'étoilement d'un carreau fraîchement cassé (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 298 ). c) [Par référence à l'éclat de l'étoile] Entrant par les hautes fenêtres du dortoir, venant blanchir imperceptiblement l'étoilement de ses quatre veilleuses accroupies sur leurs lits d'huile grasse (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Femmes d'amis, Tante Henriette, 1894, page 62 ).

« et Vénus a brillé » (LÉON DIERX, Poèmes et poésies, Crépuscule, 1864, page 14 ).

Le jour s'étant éteint, la nuit s'étoilait peu à peu, surtout vers l'Orient d'où montent toutes les étoiles (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 335 ). B.— Par analogie. 1.

[Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] Les basilics et les mélisses s'étoilaient de fleurettes blanches (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 240 ). 2.

[Par référence à la forme de l'étoile] Se déchirer, se fêler en étoile.

Une vitre de la devanture venait de s'étoiler brusquement (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 303 ).

Un petit coup sec vint à sonner contre la fenêtre dont un carreau s'étoila, comme s'il eût été frappé d'un grêlon (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 398 ). 3.

[Par référence à l'éclat de l'étoile] a) S'allumer.

Les lampes des chapelles commençaient à s'étoiler, tant les voûtes devenaient noires (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862 page 293 ). b) [Le sujet désigne un lieu] S'éclairer de points lumineux. Le village s'étoilait de points lumineux (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 114 ).

Tous les feux du ciel et de la terre s'allument.

Les maisons de proche en proche, le firmament d'espace en espace s'étoilent à la fois (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, page 203 ). c) Par métaphore.

Les yeux de la jeune femme s'étoilèrent (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 852 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 DÉRIVÉS : Étoilement, substantif masculin.

[Correspond à étoiler IB et IIB] Rare.

Action d'étoiler, de s'étoiler; résultat de cette action.

a) [Par référence à la disposition des étoiles dans le ciel] C'est l'étoilement de la verdure, au fond de mon jardin, par toutes ces roses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1883, page 262 ).

b) [Par référence à la forme de l'étoile] Par extension. Synonyme : fêlure en étoile.

Il a le fendillement vitreux, l'étoilement d'un carreau fraîchement cassé (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 298 ).

c) [Par référence à l'éclat de l'étoile] Entrant par les hautes fenêtres du dortoir, venant blanchir imperceptiblement l'étoilement de ses quatre veilleuses accroupies sur leurs lits d'huile grasse (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Les Femmes d'amis, Tante Henriette, 1894, page 62 ). 2. »

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