Définition: ÉTONNER, verbe transitif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
Voyons, chère dame, ne vous faites pas de mal, dit Mme.
Faujas; vous retomberez au lit.
ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1135.
Ø 5.
Il marche vite.
À travers les citronniers, des
sentiers de pierres qu'il a suivis vingt fois avec Sybil.
Annetta s'étonne.
Tu es sûr du chemin? Il tourne à gauche.
ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Sorellina, 1928,
page 1185.
2.
S'étonner que + subjonctif.
Le mari de Mme.
de F...
s'étonne que je n'aille pas en Italie; il me cite les lacs du
nord de l'Italie comme des merveilles qu'il faut voir
absolument (EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1853, page 33) :
Ø 6.
Je m'étonne toujours à neuf que J.-E.
Blanche puisse
trouver quelque plaisir que ce soit à me voir; il me semble
que je détesterais celui que je me montre à lui, si je le
rencontrais quelque part.
ANDRÉ GIDE, Journal, 1916, page 582.
Remarque : 1.
La construction s'étonner que + subjonctif est,
dans une langue moins recherchée, souvent remplacée par
s'étonner de + infinitif ou s'étonner de ce que + indicatif.
2.
Notons également, après les tournures négatives ou
interrogatives ne pas s'étonner, faut-il s'étonner, la
construction par si + indicatif.
Jusque-là, ne soyez pas
étonné si j'ai de la gêne avec vous (Germaine de Staël,
Lettres de jeunesse, 1790, page 349).
Ne vous étonnez pas s'il
bat la campagne cette nuit (Émile Zola, La Terre, 1887, page
409).
3.
L'emploi pronominal étant de sens passif, le sens et
les constructions grammaticales de cet emploi se retrouvent
sous les formes passives : je suis étonné de, que, de ce que,
etc.
4.
On rencontre dans la documentation étonneur,
substantif masculin Celui qui étonne.
L'homme est M.
Rivière,
l'officier de marine, l'auteur de " Pierrot et Caïn ",
étonneur vulgaire, qui semble vouloir doubler Dumas en
apportant dans le monde des grossièretés plus grosses que son
maître (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1869, page 538).
Étonneur de bourgeois.
Artiste qui s'efforçait, aussi bien
dans ses créations et théories artistiques que dans son
comportement, de scandaliser le bourgeois de son époque.
Ce
que j'appellerai les étonneurs de bourgeois et les "
épaffeurs, " même de talent, — Taine, — manquent d'une
conscience intérieure de la tête.
Aussi ne sont-ils jamais des
artistes (Idem, ibidem, 1862, page 1011).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 827.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 7 749, b) 8 819; XXe.
siècle : a) 11 414, b) 10 831.
2.
»
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