Devoir de Philosophie

Définition: ÉTOUFFEMENT, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

Extrait du document

Définition: ÉTOUFFEMENT, substantif masculin. A.— Action d'étouffer; résultat de cette action. 1. [Correspond à étouffer I A 1] Il lui fallait [à Laurent] un crime sournois, accompli sans danger, une sorte d'étouffement sinistre, sans cris, sans terreur, une simple disparition (ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 55) : Ø 1.... en Extrême-Orient les populations scrupuleusement bouddhistes (...) s'interdisent par préceptes religieux de tuer tout animal et répugnent donc à l'étouffement artificiel nécessaire de la chrysalide dans le cocon... JEAN BRUNHES, La Géographie humaine, 1942, page 162. 2. [Correspond à étouffer I A 2] Étouffement horrible, insupportable; étouffement de colère, de sanglots; être pris d'étouffement. On m'a même dit qu'il [Fauvet] était tout le temps malade : l'asthme, l'emphysème, des crises d'étouffement (GEORGES DUHAMEL, Cécile parmi nous, 1938, page 105 ). Ø 2. L'étouffement ne venait pas de l'irrespirabilité d'une atmosphère nullement confinée, ne rappelant en rien l'odeur des pièces closes. Il s'offrait aux narines avec l'air pur, refoulait sans le faire disparaître son intact et aigu oxygène. On étouffait sans savoir pourquoi. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 198. B.— Par extension. Atmosphère étouffante, chaleur qui gêne la respiration. Au théâtre, dans l'étouffement des loges, elle quitte son jupon de dessous (JULES RENARD, Journal, 1887, page 7) : Ø 3. Alors, toutes les six [les ouvrières] , elles sirotèrent lentement leur café, au milieu de la besogne interrompue, dans l'étouffement moite des linges qui fumaient. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 545. C.— Au figuré. 1. [En parlant d'un bruit, d'un son] Action d'étouffer, d'assourdir un son; résultat de cette action. Il n'y eut plus, au-dehors, sous la fenêtre, dans l'étouffement de la neige, qu'un roulement sourd (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 168) : Ø 4.... celui-ci [le secrétaire] s'inclina (...) et me précéda dans le corridor où il suivit scrupuleusement, lentement le milieu du tapis-chemin de moquette rose propre à l'étouffement des pas. ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 129. 2. [En parlant d'une chose abstraite] Action d'empêcher quelque chose d'exister, de se développer; résultat de cette action. Étouffement d'une affaire, de la personnalité; étouffement d'un scandale : Ø 5.... quelles sont les suites pénales de la fraude au jeu? Les sanctions sont le plus souvent privées, et tellement privées qu'elles se recouvrent du secret le plus épais. Trois séries de circonstances convergent vers l'étouffement comme solution raisonnable. Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1967, page 489. 3. [En parlant d'une personne] Contrainte affective, intellectuelle ou morale provoquée par l'action du milieu de vie. Ma mère n'était point heureuse à Nohant, elle y souffrait, elle y subissait un étouffement moral, une contrainte, une irritation comprimée de tous les instants (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 421) : Ø 6. Toute l'oppression de Plaute ou de Samson tournant la meule, de Sisyphe roulant le rocher; tout l'étouffement d'un peuple en esclavage — entre autres peines, celles-là, toutes, je les ai toutes connues. ANDRÉ GIDE, Paludes, 1895, page 143. 4. [En parlant d'un pays, d'une ville] Arrêt plus ou moins total de certaines activités sous l'effet de facteurs extérieurs. C'était pourtant dans ce Paris déjà menacé d'étouffement que la circulation atteignait alors la plus grande rapidité qu'on lui ait connue (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 203) : Ø 7. L'Autriche n'était plus dangereuse, la Prusse ne l'était pas encore, tandis que l'Angleterre, victorieuse sur les mers, nous menaçait d'étouffement. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 260. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 288. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 79, b) 468; XXe. siècle : a) 629, b) 527.

« intellectuelle ou morale provoquée par l'action du milieu de vie.

Ma mère n'était point heureuse à Nohant, elle y souffrait, elle y subissait un étouffement moral, une contrainte, une irritation comprimée de tous les instants (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 421) : Ø 6.

Toute l'oppression de Plaute ou de Samson tournant la meule, de Sisyphe roulant le rocher; tout l'étouffement d'un peuple en esclavage — entre autres peines, celles-là, toutes, je les ai toutes connues. ANDRÉ GIDE, Paludes, 1895, page 143. 4.

[En parlant d'un pays, d'une ville] Arrêt plus ou moins total de certaines activités sous l'effet de facteurs extérieurs.

C'était pourtant dans ce Paris déjà menacé d'étouffement que la circulation atteignait alors la plus grande rapidité qu'on lui ait connue (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 203) : Ø 7.

L'Autriche n'était plus dangereuse, la Prusse ne l'était pas encore, tandis que l'Angleterre, victorieuse sur les mers, nous menaçait d'étouffement. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 260. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 288.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 79, b) 468; XXe. siècle : a) 629, b) 527. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles