Définition: ÉTREINDRE, verbe transitif.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
dans un long baiser (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation
sentimentale, 1869, page 200 ).
· Par métaphore.
Et nos deux âmes s'étreignirent de toute
la force de nos bras (ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868,
page 160 ).
— [Le complément désigne une partie du corps] Étreindre la
main de (quelqu'un).
Villefort, suffoquant, étreignit le bras
du docteur (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo,
tome 2, 1846, page 314 ).
Elle fut sur le point (...)
d'étreindre les genoux de Jérôme (ROGER MARTIN DU GARD, Les
Thibault, La Belle saison, 1923, page 1014 ).
— Absolument.
Ces bras savaient mieux étreindre que les bras
de Lisette Friedlaüder elle-même (JEAN GIRAUDOUX, Siegfried et
le Limousin, 1922, page 247 ).
— Locution proverbiale.
Qui trop embrasse* mal étreint.
2.
Par analogie.
[Le sujet désigne un inanimé] Entourer
comme en serrant de près.
Sa robe (...) qui l'étreignit comme
un vêtement japonais (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL
HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 46 ).
Il
s'arrêta...
devant deux arbres enlacés (...).
Un hêtre
vigoureux étreignait un chêne élancé (GUY DE MAUPASSANT, Notre
coeur, 1890, page 497 ).
— Emploi pronominal réciproque.
Ces milliers de plantes qui
se croisaient et s'étreignaient en tous sens (EUGÈNE SUE, Atar
Gull.
1831, page 27 ).
B.— Au figuré.
1.
Domaine affectif.
Serrer, oppresser douloureusement.
Mme.
Lecoeur restait comme écrasée sous cette révélation, (...)
l'envie l'étreignait aux flancs (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de
Paris, 1873, page 832 ).
— Au participe passé.
La comtesse, étreinte d'une émotion
qu'elle n'avait point prévue, demeurait les yeux baissés (GUY
DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, L'Inutile beauté,
1890, page 1152 ).
Leur coeur (...) retient à soi son
espérance étreinte (PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 128 ).
2.
Domaine intellectuel.
Appréhender, saisir :
Ø 3.
Je m'explique aussi que l'auteur [Sully Prudhomme] , à
la fin comme au début de son recueil, s'excuse de n'avoir su
tout exprimer et tout rendre de ce qu'il voulait étreindre et
de ce qu'il sentait.
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 10,
1863-69, page 162.
Remarque : La documentation atteste le participe présent en
emploi adjectival, par métaphore Qui étreint, qui oppresse ou
serre douloureusement.
L'entrée dans la cathédrale immense et
ténébreuse était toujours étreignante (Joris-Karl Huysmans, La
Cathédrale, 1898, page 389).
Fréquence absolue littéraire Étreindre : 792.
Étreint : 303.
Étreignant : 71.
Fréquence relative littéraire Étreindre :
XIXe.
siècle : a) 383, b) 1 166; XXe.
siècle : a) 1 943, b)
1 246.
Étreint : XIXe.
siècle : a) 189, b) 476; XXe.
siècle : a) 735, b) 429.
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Définition: FABRIQUER, verbe transitif.
- Définition: FACETTER, verbe transitif.
- Définition: FÂCHER, verbe transitif.
- Définition: FACILITER, verbe transitif.
- Définition: FAÇONNER, verbe transitif.