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Définition: ÉTRENNER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRENNER, verbe transitif. A.— Étrenner quelqu'un (ou quelque chose) 1. Étrenner quelqu'un. a) Être le premier client d'un marchand, le premier à faire l'aumône à un pauvre. Le marchand. Les yeux noirs de mon Andalouse?... Deux sous, s'il vous plaît. Merci bien. Dieu bénisse la main qui m'étrenne (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, Ferme la malle, 1894, page 266 ). Allons, jetez pas votre venin! Je vous étrennerai de ce sou que vous pleuriez tant (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 227 ). b) emploi absolu. — Vieilli. [En parlant d'un commerçant] Effectuer sa première vente de la journée, de la semaine : Ø 1. Les uns sont des marchands qui, sachant la langue du pays, vendent et s'approvisionnent tout de suite; tandis que les autres (...) souvent (...) dédaignent d'apprendre cette langue, et alors ils s'en retournent sans étrenner. NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Maximes et pensées, 1794, page 20. — Familier. Subir quelque chose de fâcheux (en premier lieu). Une femme vient d'avoir le pied emporté dans la maison voisine qui a déjà étrenné avant-hier (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1871, page 720) : Ø 2. — Si je recevais une blessure trop cruelle, promettez-moi de m'achever? — Oui, à condition que vous me rendrez le même service si c'est moi qui étrenne? JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Insurgé, 1885, page 325. · Recevoir des coups, des réprimandes (confer Delvau 1866, page 141). · Contracter une maladie vénérienne. Ce butor de cocher qui les prend toutes, a étrenné également, au point qu'il en tire encore la jambe (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 264 ). 2. Usuel. Étrenner quelque chose. a) Être le premier à l'utiliser. Rongeurs ou carnassiers qui étrenneraient les nouveaux pièges seraient bien reçus à Granite-House (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 197) : Ø 3.... je reçus une invitation d'un paysan poète, qui me mandait qu'il venait de construire une petite isba pour y écrire, et qu'il ne voulait pas commencer d'y travailler lui-même avant que je ne l'eusse étrennée en y habitant CHARLES DU BOS, Journal, 1925, page 285. b) En faire usage pour la première fois. C'est en t'écrivant que j'étrenne ce fauteuil sur lequel je suis destiné, si je vis, à passer de longues années (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 344 ). Rudi étrennait un costume de ski, avec veste croisée d'un ton crème, qu'il comptait faire admirer à son amie (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 237) : Ø 4. Un étranger ou un parvenu veut-il étrenner ses salons et avoir le monde, du vrai monde parisien? Il s'adresse à quatre ou cinq femmes connues, à qui il fait un cadeau — pour le monde de première qualité — ou à qui il envoie mille francs — pour le monde de seconde qualité. Cette dame fournit toute la société... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 709. B.— Vieilli. Étrenner quelqu'un (de quelque chose). Donner à quelqu'un quelque chose pour étrennes. Il l'a étrenné d'une montre, d'un tableau (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-78). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« quatre ou cinq femmes connues, à qui il fait un cadeau — pour le monde de première qualité — ou à qui il envoie mille francs — pour le monde de seconde qualité.

Cette dame fournit toute la société... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 709. B.— Vieilli.

Étrenner quelqu'un (de quelque chose).

Donner à quelqu'un quelque chose pour étrennes.

Il l'a étrenné d'une montre, d'un tableau (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-78). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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