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Définition: ÉVANOUISSEMENT, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉVANOUISSEMENT, substantif masculin. A.— 1. Action, fait de s'évanouir, de disparaître. L'évanouissement d'une brume errante (CHARLES NODIER, Trilby ou le lutin d'Argail, 1822, page 161 ). Le soir n'avait été qu'un lent évanouissement de la lumière (LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 161) : Ø 1. Évanouissement et dispersion lente de la fumée au fond du ciel doux, par les fins d'après-midi, lorsque le vent la violente, elle déjà si faible et qui meurt sans effort... GEORGES RODENBACH, Le Règne du silence, 1891, page 88. 2. Par extension. Fait de cesser d'être perceptible. Maintenant que le soir vient (...) je vais assister à l'évanouissement des choses : une à une, je vais voir les formes disparaître (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Les Choses voient, 1913, page 150) : Ø 2. On aperçut la pointe du mât (...) Cette pointe erra au haut des roches, et sembla s'y enfoncer. On ne la vit plus (...) L'enfant regarda cet évanouissement. VICTOR HUGO, L'Homme qui rit, tome 1, 1869, page 47. — Spécialement. RADIO. " Affaiblissement variable de la puissance des ondes reçues par un récepteur " (Vocabulaire de la radiodiffusion (CONSEIL INTERNATIONAL DE LA LANGUE FRANÇAISE) 1972). Synonyme : fading. Dès 1927, Mogel constatait des évanouissements brusques dans la propagation des ondes courtes et signalait leur lien avec les perturbations magnétiques (Histoire générale des sciences (sous la direction de René Taton) tome 3, volume 2, 1964, page 530 ). 3. Au figuré. Fait de cesser d'être, d'exister. Tout ce que fait l'homme passe de l'être au néant avec une triste rapidité. Mais cet évanouissement de nos oeuvres ne détruit pas leur réalité (PÈRE HENRI-DOMINIQUE LACORDAIRE, Conférence de Notre-Dame, 1848, page 73 ). L'évanouissement progressif de certains « tabous », d'où résulterait déjà une plus grande tolérance vis-à-vis des libertés sexuelles (ROGER MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, page 1420) : Ø 3. Je donnai à peine un regard à ces immenses plantations qui n'étaient plus qu'une mer de flammes (...) je n'avais qu'une pensée, et l'évanouissement de tant de richesses (...) ne pouvait m'en distraire... VICTOR HUGO, Bug-Jargal, 1826, page 81. · Évanouissement en. Une étrange suspension de la douleur et de la joie, ou le lent évanouissement de l'une et de l'autre en un sentiment unique, indéfinissable, où semblaient se fondre la tendresse, la confiance (GEORGES BERNANOS, La Joie, 1929, page 559 ). — En particulier. [En parlant d'une personne] Quelque chose d'énorme resta longtemps vide par l'évanouissement de Napoléon (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 426) : Ø 4. Adieu, mon frère, lui dit-il, et puisses-tu conserver jusqu'à l'évanouissement final les trésors de ta foi, de ta haine et de ton amour! ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Thaïs, 1890, page 24. — Spécialement. ALGÈBRE. Fait de devenir nul. Évanouissement d'une inconnue, d'une quantité, d'un dénominateur (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932). L'évanouissement du radical (JEAN-LOUIS LAGRANGE, Fonctions analytiques, 1797, page 33 ). L'évanouissement de certaines grandeurs dans le passage du positif au négatif (AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 289 ). B.— Fait de perdre conscience. 1. Courant. Perte de connaissance. Avoir un évanouissement, se réveiller d'un évanouissement. Synonymes : syncope, pâmoison. Mme. Bouland (...) venait de tirer Louise de son évanouissement, en lui donnant à respirer un flacon d'éther (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1098 ). Ces expériences où la conscience, prise de vertige, s'aveugle et s'éteint : (...) l'évanouissement est une « absence », et le sommeil, une extinction de la conscience de veille (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 430) : Ø 5. Les yeux du pauvre homme furent tout à coup couverts d'un voile noir, il fut pris par une faiblesse et tomba sur le parquet. Cet évanouissement fut si complet, que Pons resta là pendant deux heures... HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, page 234. 2. Rare. Fait de n'être plus présent à soi-même ou de perdre conscience plus ou moins du monde extérieur. Elle [Germinie] buvait jusqu'à de l'absinthe pure pour tomber dans une léthargie plus inerte, et faire plus complet son évanouissement à toutes choses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 155) : Ø 6. L'hostie touchait ses lèvres. La vie semblait l'abandonner. Son corps, elle ne le sentait plus. Elle n'était plus qu'amour, extase, lumière, émotion, esprit pur... Délice de retrouver tout cela! Communion, recueillement, évanouissement de tout l'être, c'était ce qu'elle avait senti hier. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Les Bien-aimées, 1932, page 206. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 324. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle, a) 448, b) 722; XXe. siècle : a) 487, b) 314.

« — Spécialement.

ALGÈBRE.

Fait de devenir nul. Évanouissement d'une inconnue, d'une quantité, d'un dénominateur (Dictionnaire de l'Académie française. 1878-1932).

L'évanouissement du radical (JEAN-LOUIS LAGRANGE, Fonctions analytiques, 1797, page 33 ).

L'évanouissement de certaines grandeurs dans le passage du positif au négatif (AUGUSTIN COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique, 1851, page 289 ). B.— Fait de perdre conscience. 1.

Courant.

Perte de connaissance.

Avoir un évanouissement, se réveiller d'un évanouissement.

Synonymes : syncope, pâmoison.

Mme.

Bouland (...) venait de tirer Louise de son évanouissement, en lui donnant à respirer un flacon d'éther (ÉMILE ZOLA, La Joie de vivre, 1884, page 1098 ).

Ces expériences où la conscience, prise de vertige, s'aveugle et s'éteint : (...) l'évanouissement est une « absence », et le sommeil, une extinction de la conscience de veille (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 430) : Ø 5.

Les yeux du pauvre homme furent tout à coup couverts d'un voile noir, il fut pris par une faiblesse et tomba sur le parquet.

Cet évanouissement fut si complet, que Pons resta là pendant deux heures... HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, page 234. 2.

Rare.

Fait de n'être plus présent à soi-même ou de perdre conscience plus ou moins du monde extérieur.

Elle [Germinie] buvait jusqu'à de l'absinthe pure pour tomber dans une léthargie plus inerte, et faire plus complet son évanouissement à toutes choses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 155) : Ø 6.

L'hostie touchait ses lèvres.

La vie semblait l'abandonner.

Son corps, elle ne le sentait plus.

Elle n'était plus qu'amour, extase, lumière, émotion, esprit pur...

Délice de retrouver tout cela! Communion, recueillement, évanouissement de tout l'être, c'était ce qu'elle avait senti hier. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Les Bien-aimées, 1932, page 206. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 324.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle, a) 448, b) 722; XXe. siècle : a) 487, b) 314. 2. »

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