Définition: ÉVEIL, substantif masculin.
Publié le 03/02/2016
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«
philosophique et scientifique du jeune Blaise (CHARLES-
AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 455 ).
b) Au pluriel, absolument.
Elle patientait, attendant qu'il
grandît.
À mesure qu'elle constatait certains éveils, elle se
rassurait, elle pensait que l'âge en ferait un homme (ÉMILE
ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1331 ).
La vie
d'un homme n'est qu'une longue suite d'éveils et de fixations;
les deux mouvements peuvent longtemps se compenser (PAUL
RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 282) :
Ø 3.
Il n'est pas rare qu'un enfant, à l'heure des éveils,
rencontre un jour ce condisciple ou cet aîné, pareil au
magicien des contes arabes, dont les paroles fatidiques
jettent un sort sur sa destinée.
Un petit voisin de campagne a
joué pour moi ce rôle.
ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1955,
page XLII.
c) [Avec un complément prépositionnel de] Éclosion, première
manifestation (d'un sentiment, d'une quantité, d'une
aspiration).
L'éveil tardif de la puberté.
J'aime à saisir le
premier éveil d'une vocation, le déchiffrement de l'instinct
(CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page
519 ).
Tout était en elle séduction, éveil de sensualité
(ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 215 ).
Je
l'entendis confier à M.
Simonnot (...) que personne, au soir
de la vie, n'assistait sans émotion à l'éveil d'un talent
(JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 128 ).
— Au pluriel.
Éveils de la chair.
Je l'ai connu [Henry
Descamps] dans le beau temps des poëtes naissants et des
éveils d'esprits (VICTOR HUGO, Correspondance, 1856, page
251 ).
Éveils terribles du coeur et des sens, grandes
révoltes, et puis retour à la vie ascétique du large, à la
séquestration sur le couvent flottant (JULIEN VIAUD, DIT
PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 3 ).
2.
Par analogie.
[En parlant de groupes d'hommes, de
collectivités] Éveil des masses, des multitudes.
L'éveil des
peuples économiquement retardés impose, comme fit celui des
classes passives, d'inventer de nouveaux équilibres humains
(FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe.
siècle.
1964, page
19 ).
— Donner l'éveil à.
Donner une impulsion à, faire naître.
Il
[Boris] se plaisait à attirer les Allemands dans ses États
pour donner l'éveil à l'industrie (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-
BEUVE, Causeries du lundi, tome 7, 1851-62, page 374 ).
C.— Avertissement, alerte.
1.
Donner l'éveil.
a) Vieilli.
Attirer l'attention (de quelqu'un sur une chose
qui lui échappe).
Je recevrai, j'espère, ces détails que vous
m'avez promis : (...) après m'avoir donné l'éveil, pouvez-vous
m'en faire attendre si longtemps l'explication? Ne devinez-
vous pas mon inquiétude? (JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance,
1825, page 331 ).
Une lettre qui lui donnait l'éveil sur la
haine toujours vivante que le ministre de l'Intérieur avait
pour lui (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3,
1835, page 253 ).
b) Usuel.
Donner l'alerte, mettre en garde, attirer
l'attention.
Elles devraient avoir un chien, quand ce ne
serait que pour donner l'éveil (GUY DE MAUPASSANT, Contes et
2.
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