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Définition: EXORCISER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: EXORCISER, verbe transitif. A.— Exorciser un démon, un esprit malfaisant Le chasser de l'endroit qu'il occupe, en particulier du corps d'un possédé, par des rites religieux ou magiques. Absolument. Le pouvoir d'exorciser était le premier que l'Église conférait au prêtre (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, De la Création de l'ordre dans l'humanité, 1843, page 61) : Ø 1.... on attache aux quatre coins du lit des étiquettes kabbalistiques pour exorciser la jalouse Lélith, esprit malfaisant qui vient détruire les enfants et se venger d'Ève dans les filles d'Ève. ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1857, page 1331. — Par métaphore. On peut même affirmer que les mythes, par lesquels Nodier exorcisa ces démons, n'ont de portée universelle et d'action ensorcelante que dans la mesure justement où ils sont irréductibles à une simple expression de l'aventure « réelle » (ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 338 ). — Au figuré. [Le complément désigne un mal physique ou moral] Tes baisers pouvaient exorciser le venin qui, maintenant, me déborde (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 231 ). J'aperçois le docteur Abéobin. Il exorcise je crois, toutes les bronchites (LÉON DAUDET, Phryné, 1937, page 83 ). B.— Par extension. Exorciser une personne ou une chose. 1. Délivrer du démon, de l'esprit malfaisant qui possède ou habite (quelqu'un ou quelque chose). Le prêtre de Domrémy vient exorciser l'arbre, la source, la mandragore et le bois (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 10, 1913-14, page 252) : Ø 2. On m'explique que c'est « le diable » qui l'agite. Je me penche sur elle; on ne distingue même plus le léger soulèvement d'une poitrine qui respire. Le corps semble déshabité. Le démon l'a quitté. Un vieux s'agenouille auprès d'elle et l'exorcise. ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 927. — Spécialement. LITURGIE CATHOLIQUE. Exorciser l'eau, le sel, etc. Les soustraire à une éventuelle emprise du démon, les dépouiller de leur caractère profane en les consacrant L'huile des catéchumènes et le Saint-Chrême que l'église exorcise, le samedi de la semaine sainte (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 213 ). 2. Au figuré. Délivrer d'un mal, d'une chose pénible ou funeste. Un univers furieux que, seuls, pouvaient exorciser notre bon sens et notre volonté (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 118 ). — Emploi pronominal. Flaubert fut toujours hanté par le démon de la connaissance encyclopédique, dont il a essayé de s'exorciser en écrivant « Bouvard et Pécuchet » (PAUL VALÉRY, Variété V, 1944, page 204 ). Remarque : 1. On rencontre dans la documentation le participe présent exorcisant, employé comme adjectif au sens de " qui exorcise, est propre à exorciser ". Je ne saurais trop recommander aux écrivains la vertu purgative, exorcisante, du pastiche (Marcel Proust, Chroniques, 1922, page 204). 2. Le participe passé peut être employé comme substantif pour désigner " celui, celle que l'on exorcise ou qui a été exorcisé ". Deux moines vigoureux sont obligés de l'entraîner par la petite porte du choeur, se débattant comme un exorcisé (Daudet, dans Grand Larousse de la langue française en six volumes). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11

« participe passé peut être employé comme substantif pour désigner " celui, celle que l'on exorcise ou qui a été exorcisé ".

Deux moines vigoureux sont obligés de l'entraîner par la petite porte du choeur, se débattant comme un exorcisé (Daudet, dans Grand Larousse de la langue française en six volumes). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11 2. »

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