Définition: EXORDE, substantif masculin.

Définition: EXORDE, substantif masculin. A.— RHÉTORIQUE. Première partie d'un discours. Exorde d'une harangue, d'un plaidoyer. L'exorde est principalement un essai de la voix et des périodes, en vue de disposer l'auditoire comme il faut (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Système des beaux-arts, 1920, page 98) : Ø 1.... je me voyais à la tribune aux prises avec des mots sans signification, des phrases incohérentes : je cherchais l'adjectif sonore, le substantif retentissant; je polissais la péroraison, je perfectionnais l'exorde. LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 354. SYNTAXE : Exorde simple, tempéré; exorde insinuant ou par insinuation; exorde pompeux ou solennel; exorde véhément ou ex abrupto. B.— Par extension. Ce qui constitue une entrée en matière, une introduction (à un entretien, à un écrit, à une composition musicale, etc.). L'exorde d'un livre, d'un poème. Une introduction lente, où vous pouvez trouvez à votre gré, soit une image de la paix du désert, soit un exorde purement musical (CHARLES LALO, La Musique (1898-1899) 1899, page 339 ). Vous me direz sans doute : foin des exordes, veuillez me parler de vous (GEORGES BERNANOS, Lettres inédites, 1905, page 1733 ). C.— Au figuré. Commencement d'une chose. Cette conception, qui fut comme l'exorde du monde (PÈRE HENRI-DOMINIQUE LACORDAIRE, Conférence de Notre-Dame, 1848, page 111) : Ø 2. SALUT... Choses visibles! Je vous écoute, notre Aujourd'hui dont l'Exorde est si beau... PAUL VALÉRY, Mauvaises pensées et autres, 1942, page 134. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 89.