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Définition / Sens du mot: ARÈNE, substantif féminin.

Publié le 27/10/2015

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Définition / Sens du mot: ARÈNE, substantif féminin. A.— Littéraire, poétique. Sable; en particulier sable qui recouvre les plages, les déserts, etc. Arène argentée, blanche, fine : Ø 1. C'est sur la grève de la pleine mer, entre le château et le Fort Royal, que se rassemblent les enfants : c'est là que j'ai été élevé, compagnon des flots et des vents. Un des premiers plaisirs que j'aie goûtés était de lutter contre les orages, (...). Un autre divertissement était de construire, avec l'arène de la plage, des monuments que mes camarades appelaient des fours. Depuis cette époque, j'ai souvent cru bâtir pour l'éternité des châteaux plus vite écroulés que mes palais de sable. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 45. — Spécialement. 1. CONSTRUCTION. " Espèce de sable argileux ayant la propriété de former, par son mélange avec la chaux, un mortier hydraulique " (Dictionnaire des sols (GEORGES PLAISANCE, ANDRÉ CAILLEUX) 1958). 2. GÉOLOGIE. Terrain détritique, très meuble, formé de grains de sable grossier, résultant généralement de la décomposition de roches siliceuses. Arène fluviatile, marine. B.— Langue courante. 1. Partie centrale sablée d'un amphithéâtre romain où se déroulaient les jeux du cirque : Ø 2.... il feuilleta, dans la biographie, l'histoire des martyrs les plus illustres. Quelle clameur du peuple, quand ils entraient dans l'arène! Et si les lions et les jaguars étaient trop doux, du geste et de la voix ils les excitaient à s'avancer. On les voyait tout couverts de sang, sourire debout, le regard au ciel;... GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 2, 1880, page 137. SYNTAXE : a) Arène romaine; arènes antiques; gladiateurs, rétiaires, fauves dans l'arène; les combats, les jeux sanglants de l'arène. b) Descendre dans l'arène; s'avancer, s'élancer, se jeter, triompher dans l'arène; lutter, tomber, être traîné, s'entre-tuer sur l'arène. · Par métaphore : Ø 3. Bonaparte avait pour promenoir une arène de douze milles; des sentinelles entouraient cet espace, et des vigies étaient placées sur les plus hauts pitons. Le lion pouvait étendre ses courses au delà, mais il fallait alors qu'il consentît à se laisser garder par un bestiaire anglais. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 658. · Par métonymie, généralement au pluriel. Amphithéâtre. — Par extension, généralement au pluriel. Lieu généralement elliptique ou circulaire où se déroulent les courses de taureaux. Aller aux arènes : Ø 4. Les clarines sonnèrent, et le premier taureau d'Alban — le noir — jaillit dans l'arène, au milieu d'un « Ah! » de contentement. En un instant, il eut parcouru tout le rond comme un écervelé. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 537. · Argotique : Ø 5. Arène. Baraque de luttes. (En 1900, on disait : arène athlétique, arène foraine, arène de luttes), argot des lutteurs forains. GÉO SANDRY, MARCEL CARRÈRE, Dictionnaire de l'argot moderne, 1953, page 224. 2. Au figuré. Lieu de discussions, de disputes, de heurts ou de contradictions. Arène littéraire, politique. · Descendre dans l'arène. S'engager dans une dispute, dans une lutte : Ø 6.... j'éprouvai jusqu'aux larmes ce tiraillement en deux sens opposés qui est mon partage depuis le début de toute cette histoire : d'une part, et par anticipation, une immense nostalgie de Versailles, et de ce que ma vie là-bas peut représenter de changement de mode d'existence sur toute la ligne : ce désir (...) de couper, ou du moins de rallonger à tel point que cela devienne pratiquement une coupure, les dernières attaches que je puis garder avec ce monde des lettres, avec lequel, décidément, par la différence d'échelle des valeurs, je n'ai rien de commun, — et de l'autre le besoin au contraire de descendre dans l'arène, de préciser, sans qu'il puisse subsister à cet égard le moindre doute, ma position, de sortir dès cet automne, dès les tâches antérieures immédiates liquidées, le fond de ma pensée, et quant à ma foi personnelle, et quant à la situation spirituelle générale. CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 164. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 571. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 981, b) 1 190; XXe. siècle : a) 190, b) 838. Forme dérivée du verbe "aréner" aréner ARÉNER, verbe. ARCHITECTURE. vieux. Baisser; s'affaisser sous son propre poids. Ce plancher s'est aréné (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)), clocher qui arène ou qui s'arène.

« jeux sanglants de l'ar?ne.

b) Descendre dans l'ar?ne; s'avancer, s'?lancer, se jeter, triompher dans l'ar?ne; lutter, tomber, ?tre tra?n?, s'entre-tuer sur l'ar?ne.

? Par m?taphore?: ? 3.

Bonaparte avait pour promenoir une ar?ne de douze milles; des sentinelles entouraient cet espace, et des vigies ?taient plac?es sur les plus hauts pitons.

Le lion pouvait ?tendre ses courses au del?, mais il fallait alors qu'il consent?t ? se laisser garder par un bestiaire anglais. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, M?moires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 658.

? Par m?tonymie, g?n?ralement au pluriel.

Amphith??tre.

? Par extension, g?n?ralement au pluriel.

Lieu g?n?ralement elliptique ou circulaire o? se d?roulent les courses de taureaux.

Aller aux ar?nes?: ? 4.

Les clarines sonn?rent, et le premier taureau d'Alban ? le noir ? jaillit dans l'ar?ne, au milieu d'un ? Ah! ? de contentement.

En un instant, il eut parcouru tout le rond comme un ?cervel?. HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 537.

? Argotique?: ? 5.

Ar?ne.

Baraque de luttes.

(En 1900, on disait?: ar?ne athl?tique, ar?ne foraine, ar?ne de luttes), argot des lutteurs forains. G?O SANDRY, MARCEL CARR?RE, Dictionnaire de l'argot moderne, 1953, page 224.

2.

Au figur?.

Lieu de discussions, de disputes, de heurts ou de contradictions.

Ar?ne litt?raire, politique.

? Descendre dans l'ar?ne.

S'engager dans une dispute, dans une lutte?: ? 6....

j'?prouvai jusqu'aux larmes ce tiraillement en deux sens oppos?s qui est mon partage depuis le d?but de toute cette histoire?: d'une part, et par anticipation, une immense nostalgie de Versailles, et de ce que ma vie l?-bas peut repr?senter de changement de mode d'existence sur toute la ligne?: ce d?sir (...) de couper, ou du moins de rallonger ? tel point que cela devienne pratiquement une coupure, les derni?res attaches que je puis garder avec ce monde des lettres, avec lequel, d?cid?ment, par la diff?rence d'?chelle des valeurs, je n'ai rien de commun, ? et de l'autre le besoin au contraire de descendre dans l'ar?ne, de pr?ciser, sans qu'il puisse subsister ? cet ?gard le moindre doute, ma position, de sortir d?s cet automne, d?s les t?ches ant?rieures. »

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