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Définition / Usage: APOSTROPHÉ, -ÉE, participe passé et substantif.

Publié le 27/10/2015

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Définition / Usage: APOSTROPHÉ, -ÉE, participe passé et substantif. I.— Participe passé de apostropher1 *. II.— Emploi comme substantif masculin, rare. Celui à qui s'adresse une apostrophe : Ø 1.— Te voilà, toi! — Je viens de chez toi, — fit l'apostrophé. — Eh bien, remonte... Tu fumeras une pipe, et tu brosseras mon habit! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 50. Ø 2. Pour en revenir à Sans-Gêne, Mlle. Arletty travaille. On dirait que son public devient un seul personnage installé sur la place arrière d'un tandem qui rentre couvert de poussière et de lilas. Mlle. Arletty le dirige en apostrophant les passants, de telle sorte que les apostrophés demeurent immobiles sur le trottoir, sans répondre, éblouis par son insolence mythologique. JEAN COCTEAU, Le Foyer des artistes, 1947, page 134. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11. Forme dérivée du verbe "apostropher" apostropher APOSTROPHER1, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Rare. Adresser une apostrophe à une personne ou à un objet personnifié : Ø 1.... nous n'adressons des voeux et des prieres qu'à des êtres capables de nous entendre et de nous exaucer. Ainsi Agamemnon dans Homere, apostrophant le Soleil, lui dit : « Soleil, qui vois tout et entends tout. » Ce n'est point ici une figure poétique; c'est un dogme constamment reçu, et l'on regarda comme impie le premier philosophe qui osa avancer que le soleil n'était qu'une masse de feu. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 69. Ø 2. Le pasteur, debout, hirsute, l'oeil extatique, le bras levé en un geste de menace, apostrophait le cercueil de bois jaune, qui reposait, sous la lumière crue, au seuil du caveau : — « Pauvre, pauvre pécheur! Ton soleil s'est couché avant la fin du jour!... » ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 294. Remarque : Par affaiblissement sémantique, on trouve le verbe au sens de « adresser directement la parole à quelqu'un » : Ø 3. Je me serais fait écharper vif plutôt que de me permettre d'adresser la parole à cet écrivain que je vénérais entre tous et que je mourais d'envie d'apostropher, et qui ne soufflait mot, suivant des yeux le train clapotant des barges... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 314. B.— Interpeller quelqu'un vivement, généralement de manière désobligeante : Ø 4.... furieux, agité, pâle, il se soulevait de toute la force de ses poings nerveux, et il semblait apostropher face à face, comme à la tribune de la convention, un adversaire invisible. LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 216. Ø 5. Il s'est mis à apostropher les gardes nationaux qui buvaient, il leur a jeté des paroles de Jérémie et d'éternité comme : « Tout passe et tout s'use. » Les autres lui ont jeté des insultes rigolotes et j'ai craint, un instant, pour le pauvre maniaque la brutalité de leur lâche force. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 165. Ø 6. Jetant le numéro de la Revue sur la table, Christophe, sans prendre le temps de respirer, les apostropha avec une violence inouïe, criant, les traitant de drôles, de gredins, de faussaires, et tapant le plancher à tour de bras avec une chaise. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 489. II.— Emploi pronominal. A.— Rare. Se parler à soi-même : Ø 7. Il [Lousteau] s'apostrophait d'autant plus en lui même qu'il se trouvait aux prises avec la plus aiguë de toutes les misères, une misère cachée. HONORÉ DE BALZAC, La Muse du département, 1844, page 247. B.— Emploi réciproque. S'interpeller mutuellement : Ø 8. Au beau milieu du choeur, deux champions couverts d'or se gourment, s'apostrophent. Ôte-toi. — Non, c'est ma place. — C'est la mienne. — Tu mens. Coups de pied, coups de poing. PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, Lettres particulières, 1820, page 59.

« n'est point ici une figure po?tique; c'est un dogme constamment re?u, et l'on regarda comme impie le premier philosophe qui osa avancer que le soleil n'?tait qu'une masse de feu. CHARLES-FRAN?OIS DUPUIS, Abr?g? de l'origine de tous les cultes, 1796, page 69.

? 2.

Le pasteur, debout, hirsute, l'oeil extatique, le bras lev? en un geste de menace, apostrophait le cercueil de bois jaune, qui reposait, sous la lumi?re crue, au seuil du caveau?: ? ? Pauvre, pauvre p?cheur! Ton soleil s'est couch? avant la fin du jour!...

? ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'?t? 1914, 1936, page 294.

Remarque?: Par affaiblissement s?mantique, on trouve le verbe au sens de ? adresser directement la parole ? quelqu'un ??: ? 3.

Je me serais fait ?charper vif plut?t que de me permettre d'adresser la parole ? cet ?crivain que je v?n?rais entre tous et que je mourais d'envie d'apostropher, et qui ne soufflait mot, suivant des yeux le train clapotant des barges... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 314.

B.? Interpeller quelqu'un vivement, g?n?ralement de mani?re d?sobligeante?: ? 4....

furieux, agit?, p?le, il se soulevait de toute la force de ses poings nerveux, et il semblait apostropher face ? face, comme ? la tribune de la convention, un adversaire invisible. L?ON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 216.

? 5.

Il s'est mis ? apostropher les gardes nationaux qui buvaient, il leur a jet? des paroles de J?r?mie et d'?ternit? comme?: ? Tout passe et tout s'use.

? Les autres lui ont jet? des insultes rigolotes et j'ai craint, un instant, pour le pauvre maniaque la brutalit? de leur l?che force. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 165.

? 6.

Jetant le num?ro de la Revue sur la table, Christophe, sans prendre le temps de respirer, les apostropha avec une violence inou?e, criant, les traitant de dr?les, de gredins, de faussaires, et tapant le plancher ? tour de bras avec une chaise. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La R?volte, 1907, page 489.

II.? Emploi pronominal.. »

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