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devais trouver un endroit tranquille pour porter mon attaque.

Publié le 06/01/2014

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devais trouver un endroit tranquille pour porter mon attaque. Ces hommes avaient plusieurs fois montré qu'ils n'hésitaient pas à faire des victimes innocentes et il n'était pas question que je tente quoi que ce soit là où des gens se retrouveraient en danger. Cette difficulté était aggravée par mon deuxième problème : je ne connaissais absolument pas San Diego et mon GPS ne m'apporterait pas de solution. Il pouvait m'aider, cependant, et je le mis en marche, pressant le bouton « Carte » avant d'appeler Villaverde sur mon portable. Je gardai l'appareil hors de vue sur mes genoux et mis l'amplificateur dès que Villaverde répondit. -- Je crois qu'on me file, dis-je. Deux gars dans une berline marron. Je suis sur la 94. Des panneaux annonçant l'aéroport apparurent devant moi et ne firent qu'entretenir ma colère. -- Tu peux lire leur plaque ? me demanda-t-il. Je regardai dans le rétroviseur. -- Non, ils sont trop loin. -- OK, mmm... Laisse-moi... Comment tu veux la jouer ? On peut établir un barrage et... -- Non, trop long, le coupai-je. Je ne veux pas risquer de les perdre ou de les faire déguerpir. -- Je comprends mais tu ne peux pas non plus les affronter seul. -- D'accord. Pour le moment, j'ai surtout besoin de savoir où je vais... Je regardai défiler les panneaux routiers, qui confirmaient ce que Villaverde m'avait dit dès le début : 'autoroute finissait et se transformerait très bientôt en F Street. Le central de la police de San Diego n'était plus u'à quelques pâtés de maisons. Je pouvais m'y rendre, me garer au parking de la police et faire en douce le our du bâtiment pour surprendre les types en train d'attendre que je reparte, mais la perspective de passer à 'action avec des renforts armés dans une rue pleine de monde ne me tentait pas du tout, pas face à des yborgs à la gâchette facile. De toute façon, je n'avais plus trop le choix puisque j'allais arriver bientôt au bout e l'autoroute. Je tenais absolument à éviter les rues de la ville et les feux rouges - trop de piétons, moins 'options -, mais la seule sortie menait à l'autoroute de San Diego, en direction du nord. Je regardai l'écran de mon GPS. L'autoroute filait vers le nord sur un kilomètre et demi, tournait ensuite à auche et brièvement vers l'ouest, vers l'aéroport, avant de monter de nouveau vers le nord. Je ne pouvais pas ourir le risque de prendre ce chemin après avoir constamment roulé en direction du sud depuis que j'avais quitté le bureau de Villaverde. Cela me ferait décrire une curieuse grande boucle qui alerterait très certainement mes deux suiveurs et les inciterait à jeter l'éponge. Je passai donc devant la sortie et continuai tout droit. La voiture marron me suivait toujours. -- J'arrive dans F Street, annonçai-je à Villaverde. Je demandai à Villaverde de me trouver un endroit loin de la foule, où je pourrais affronter les deux gars sans craindre de dommages collatéraux. Je descendais maintenant F Street, large rue à sens unique qui traversait le centre d'est en ouest et je ouvais presque entendre cliqueter le cerveau de Villaverde tandis qu'il traitait ma demande. -- Il y a les installations des gardes-côtes dans Harbor Drive, lâcha-t-il enfin. Je peux téléphoner pour que la sentinelle de l'entrée te laisse passer et qu'une équipe se tienne prête à t'épauler... -- Non. Ni les gardes-côtes ni la Marine, rien de ce genre. Ça pourrait les effrayer. Je me doutais que mes suiveurs n'auraient pas trop envie de planquer devant une base militaire, pas dans cette période de lutte antiterroriste intense. -- Presse-toi, David. Je serai bientôt à cours de bitume... -- Ne quitte pas. Après un silence, il revint en ligne : -- Qu'est-ce que tu dirais du terminal maritime de la 10e Rue, dans le port ? Il y a des dépôts de onteneurs, des entrepôts, des réservoirs de stockage... Ça semblait jouable. -- Ça aurait l'air normal d'avoir quitté l'autoroute là où je l'ai fait si j'avais depuis le début cette destination n tête ? Il réfléchit un instant avant de répondre : -- Je n'aurais pas forcément pris la sortie 15 mais, ouais, pourquoi pas. Ça ne fait pas un très grand étour. D'ailleurs, tu n'es pas du coin, tu n'es pas censé connaître l'itinéraire idéal. Je n'aimais pas trop qu'on me rappelle cette lacune. En plus, j'ignorais ce que les deux types pensaient ou rojetaient. Mais le centre-ville ne semblait pas pouvoir m'offrir ce que je cherchais et le port constituait pparemment le meilleur choix. La suggestion de l'entrée des installations des gardes-côtes m'avait donné une idée. -- Il y a un entrepôt sous douane, avec une entrée sécurisée ? demandai-je. -- Ouais, absolument. Je lus les plaques des rues au carrefour suivant. -- Je viens de traverser la 13e. Il faut que tu me guides jusqu'au terminal. Et vois si tu peux appeler le gars e l'entrée et le prévenir que j'arrive. Villaverde m'indiqua de prendre la première à gauche. Tendu, je tournai le volant en regardant dans mon étroviseur. 1 - Oh My God !!!! (« Oh mon Dieu »). 18 Installé sur un canapé au cuir craquelé et déchiré, séparé d'Eli Walker par une table basse couverte de taches, Navarro sentait dans ses veines le grondement d'une tempête imminente. Il s'efforça cependant de n'en rien montrer, tout en promenant son regard sur l'intérieur spartiate du clubhouse et sur les cinq autres motards assis çà et là dans la pièce, tandis qu'il tendait l'oreille pour suivre la onversation que leur chef, le président du club, avait au téléphone. L'homme lui avait plusieurs fois donné oute satisfaction. Ils avaient fait de bonnes affaires ensemble, des années plus tôt, à l'époque où Walker et le este du monde de la dope le connaissaient sous le nom de Raoul Navarro, où, par la magouille et la violence, il rimpait l'échelle des narcos vers le pouvoir et la notoriété. Ils avaient aussi fait des affaires d'une nature ifférente au cours des derniers mois. Le club-house jouxtait la façade du garage où Walker et sa bande vendaient et entretenaient des motos de outes sortes. Navarro savait que ce garage rempli d'engins laqués ornés de chromes coûteux était une affaire rospère. Il savait que les motards vouaient une véritable passion à leurs bécanes, surtout en Californie, et qu'il avait des gens prêts à débourser des sommes exorbitantes pour les motos customisées que Walker créait our eux. La semaine d'avant, il avait lu dans le journal qu'on avait retrouvé aux Philippines, endroit improbable, a moto volée d'un scénariste de Hollywood, estimée à près de cent mille dollars. Les machines entreposées ans le garage représentaient un coquet paquet de fric. Comme la main-d'oeuvre constituait une partie ssentielle de la customisation et que la marge sur les accessoires utilisés était énorme, le garage offrait 'endroit idéal pour blanchir l'argent que la bande de Walker tirait du trafic de drogue et d'armes, entre autres ctivités criminelles. Le club-house lui-même n'était pas au goût du Mexicain. Il puait le sordide avec ses meubles dépareillés et es murs lépreux, sans parler des cendriers débordants et de l'odeur de bière éventée. C'était la première fois ue Navarro y mettait les pieds et il trouvait bizarre que des types qui ramassaient clairement une telle quantité e blé vivent comme des clodos. Il comprenait que cela faisait partie de ce qu'ils étaient, de leurs valeurs, de la eule vie qu'ils connaissaient et désiraient, mais c'était carrément à l'opposé de ce à quoi il était habitué, de ce quoi il aspirait, tout comme les bandidos de son pays, qui s'entouraient de luxe et cherchaient à projeter une image de richesse et de statut élevé dès qu'ils en avaient les moyens, creusant peut-être par là même leur tombe. Les gars de Walker avaient sûrement raison de mener une vie moins ostentatoire. C'était peut-être ça qui leur permettait d'échapper au radar de l'ATF. Enfin, peu importait, pensa-t-il. Du moment qu'ils pouvaient lui fournir ce qu'il attendait d'eux. Il saurait bientôt s'ils en étaient capables. Il jeta un coup d'oeil à Walker, qui grognait dans son portable, et leurs regards se croisèrent. Le motard garda une expression à la fois impassible et grave, avant d'adresser un signe de tête rassurant à Navarro tout en caressant les longs poils de son bouc de ses gros doigts calleux. Navarro lui rendit son hochement de tête d'un air détaché mais, en fait, il venait de perdre une grande partie de sa confiance envers les compétences de Walker, celui-ci ne l'ayant pas reconnu quand il avait débarqué avec ses deux assistants. Ce faisant, le Mexicain avait pleinement conscience de porter un jugement injuste envers le colosse. Le chirurgien avait fait un travail si remarquable sur le visage de Navarro que sa propre mère - si elle avait daigné s'attarder un peu auprès de son enfant après l'avoir mis au monde - ne l'aurait pas reconnu non plus. Personne ne le reconnaissait, ce qui justifiait amplement le long et pénible traitement qu'il avait subi. Et cependant, d'une manière perverse, Navarro avait attendu davantage de Walker. Il aurait voulu qu'il le reconnaisse. Cela aurait témoigné de sa perspicacité. Mais Walker, de même que la poignée de gens du passé à qui Navarro s'était montré sous son nouvel aspect, n'avait pas décelé la supercherie et comme les actions du motard étaient en chute libre depuis le premier échec chez cette femme, cela ne présageait rien de bon pour lui. Navarro espérait que le costaud ne tomberait pas plus bas. -- OK, bon boulot, entendit-il Walker grommeler. Continue à lui coller au cul et tiens-moi au courant. Le chef du gang de motards referma son portable et se tourna vers Navarro. Le Mexicain soutint son regard avec un sourcil haussé qui réclamait des explications. -- Mes gars filochent ton fed, l'informa Walker. Il descend en ville. Le narco marqua son approbation d'un hochement de tête lent et pensif et laissa simplement tomber : -- Muy bien.

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