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Dictionnaire en ligne: DENSE, adjectif.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DENSE, adjectif. A.— [Appliqué à un objet matériel, considéré comme un tout dont on n'analyse pas les éléments] 1. Usuel. Constitué d'une matière abondante et serrée; épais, compact, consistant Chair, masse, tissu dense. Une matière dense, lourde et noirâtre, qui semblait très résistante (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, La Troisième jeunesse de Madame Prune, 1905, page 252) : Ø 1. Au centre, sous des épaisseurs vermeilles, s'enfonçait, immobile, un noyau de brouillard dense, inerte, impénétrable aux étincelles électriques,... VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 352. — Par analogie. Une nuit plus dense et plus figée, loin, de l'autre côté, devait être la rive [du fleuve] (ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1655 ). 2. PHYSIQUE. Qui a une masse importante relativement au volume. La marche de la lumière est plus lente dans les corps denses que dans les corps rares (AUGUSTIN FRESNEL. Annales de chimie et de physique, tome 1, 1816, page 280 ). — [La notion est envisagée relativement à un autre corps] Le mélange gazeux vicié que nous expirons est moins dense que l'air (LOUIS SER, Traité de physique industrielle, 1890, page 671 ). B.— Par extension. [Appliqué à un ensemble analysé, dont les éléments sont des personnes ou des choses] Qui comporte des éléments nombreux relativement à la surface occupée. 1. [En parlant de la concentration d'un groupe humain] Domaine de la démographie. Population, circulation dense. Si la population est plus nombreuse qu'elle n'est dense, il peut arriver que la vie, dispersée sur une plus grande étendue, soit moindre sur chaque point (ÉMILE DURKHEIM, De la division du travail social. 1893, page 285) : Ø 2.... il a déferlé sur notre bled une véritable armée de curieux!... (...). Ils étaient devenus si nombreux, si denses, qu'ils débordaient sur nos cultures... tellement ils étaient comprimés... ils tenaient plus sur la route... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit. 1936, page 674. 2. SYLVICULTURE. Peuplement dense. (Forêt) dont les sujets sont serrés les uns contre les autres (d'après Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). Suivant la longueur de la saison sèche, on peut distinguer deux types de forêt dense : la forêt dense à feuilles persistantes (...) à saison sèche très courte, et la forêt dense à feuilles caduques (...) à saison sèche plus marquée (La Forêt française (LA DOCUMENTATION FRANÇAISE, 1955) 1955, page 38 ). C.— Au figuré. [Par transposition tantôt de A, tantôt de B] Qui réunit de façon ramassée une grande quantité d'éléments de valeur. 1. [En parlant d'une réalité humaine] Qui est plus riche d'événements, de faits sociaux ou psychologiques que la norme. Une existence dense, riche de misères, d'impatiences, de jubilations (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 286) : Ø 3. On vient aux grand centres (...) pour attendre ou provoquer l'événement favorable dans un milieu dense et riche et chargé d'occasions, de circonstances, et comme riche d'imprévu, qui engendre à l'imagination toutes les promesses de l'incertain. PAUL VALÉRY, Regards sur le monde actuel, 1931, page 140. 2. [En parlant d'un ouvrage de l'esprit] Qui, par rapport à la moyenne habituelle, contient plus de matière, exprime une plus grande quantité de choses dans un espace typographique donné. Livre, style dense. Ce réquisitoire tumultueux et serré, âpre et dense (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 107 ). Je ne pense point (...) qu'il soit absurde d'évaluer, dans telle oeuvre particulièrement dense, la concentration d'un grand nombre d'heures d'efforts (ANDRÉ GIDE, Journal, 1933, page 1159 ). 3. [Par analogie avec un corps physique; en parlant d'un être humain] Qui possède des qualités fondamentales dépassant la moyenne habituelle. Cet être solide et dense que j'étais, que je voulais être (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 318 ). 4. [Appliqué à un phénomène moral] Qui a un caractère de plénitude, un maximum de force, d'intensité. L'eau éteint au fond de nous la joie dense dont le repas nous a remplis (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 32) : Ø 4. Nous n'avons pas même le bénéfice de son étonnante sottise, trop dense pour être comique. Cette sottise est tout le secret de l'effroyable ennui de ses livres,... LÉON BLOY, Journal, 1896, page 227. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 440. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 224, b) 206; XXe. siècle : a) 480, b) 1 280. DÉRIVÉS : Densément, adverbe D'une manière dense. Les rues les plus densément fréquentées (PAUL MORAND, Londres, 1933, page 284 ). — Seule transcription dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) : dan-se-man. Orthographe sans accent dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Nouveau Larousse illustré et Larousse du xxe. siècle en six volumes; dans la documentation on rencontre plutôt la graphie avec accent.

« Ø 3.

On vient aux grand centres (...) pour attendre ou provoquer l'événement favorable dans un milieu dense et riche et chargé d'occasions, de circonstances, et comme riche d'imprévu, qui engendre à l'imagination toutes les promesses de l'incertain. PAUL VALÉRY, Regards sur le monde actuel, 1931, page 140. 2.

[En parlant d'un ouvrage de l'esprit] Qui, par rapport à la moyenne habituelle, contient plus de matière, exprime une plus grande quantité de choses dans un espace typographique donné.

Livre, style dense.

Ce réquisitoire tumultueux et serré, âpre et dense (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 107 ).

Je ne pense point (...) qu'il soit absurde d'évaluer, dans telle oeuvre particulièrement dense, la concentration d'un grand nombre d'heures d'efforts (ANDRÉ GIDE, Journal, 1933, page 1159 ). 3.

[Par analogie avec un corps physique; en parlant d'un être humain] Qui possède des qualités fondamentales dépassant la moyenne habituelle.

Cet être solide et dense que j'étais, que je voulais être (JEAN-PAUL SARTRE, Le Sursis, 1945, page 318 ). 4.

[Appliqué à un phénomène moral] Qui a un caractère de plénitude, un maximum de force, d'intensité.

L'eau éteint au fond de nous la joie dense dont le repas nous a remplis (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 32) : Ø 4.

Nous n'avons pas même le bénéfice de son étonnante sottise, trop dense pour être comique.

Cette sottise est tout le secret de l'effroyable ennui de ses livres,... LÉON BLOY, Journal, 1896, page 227. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 440.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 224, b) 206; XXe. siècle : a) 480, b) 1 280. DÉRIVÉS : Densément, adverbe D'une manière dense.

Les rues les plus densément fréquentées (PAUL MORAND, Londres, 1933, page 284 ).

— Seule transcription dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) : dan-se-man.

Orthographe sans accent dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Nouveau Larousse illustré et Larousse du xxe.

siècle en six volumes; dans la documentation on rencontre plutôt la graphie avec accent. 2. »

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