Dictionnaire en ligne: DÉTESTABLE, adjectif.

Dictionnaire en ligne: DÉTESTABLE, adjectif. Qui n'est pas aimable; qui a tout pour déplaire. Une santé détestable; une auberge, une brasserie détestable. Spectacle détestable, lamentable, effroyable, pitoyable! (PAUL CLAUDEL, Tête d'or, 1901, 3e. partie, page 281) : Ø Cette vie uniforme et sans tendresse est bonne pour les uns, détestable pour les autres. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Après, 1890, page 102. SYNTAXE : a) [En parlant d'une boisson, d'une nourriture] Un mets, du pain, du vin détestable; une bière détestable. b) [En parlant de la nature, du temps qu'il fait, d'un lieu, d'un pays] Un hiver, un temps, une ville détestable. c) [En parlant de l'esprit, des productions de l'esprit, de l'art, des influences, etc.] Un esprit, un roman, une traduction détestable; une éducation détestable. d) [En parlant d'une personne, d'un ensemble de personnes] Un comédien, un écrivain, un locataire détestable; compagnie détestable. · Expression. Passer une nuit détestable. Sans dormir. D'un goût, d'une humeur détestable; le plus détestable bavard, le plus détestable des caractères; le plus détestable abus. — Emploi comme substantif. Cet essai naturaliste échoue dans le détestable (JOSÉPHIN PÉLADAN, Salon de 1883, 1882, page 41 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 717. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 046, b) 1 198; XXe. siècle : a) 1 116, b) 842. DÉRIVÉS : Détestablement, adverbe D'une manière détestable; très mal. Traiter détestablement un sujet; un ouvrage détestablement écrit (confer Benjamin Constant, Journaux, 1805, page 186). Lafond joue Gengis-Khan en gamin tragique; il n'a bien dit que la deuxième scène (...) détestablement les deux dernières (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 1, 1801-18, page 262 ). On note la mention " familier " dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878 et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965.