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Dictionnaire en ligne: DÉVOT, -OTE, adjectif.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉVOT, -OTE, adjectif. A.— RELIGION. 1. [En parlant d'une personne ou d'une collectivité] Qui est dévoué aux pratiques religieuses. a) [Pris en bonne part] Personne, âme, famille dévote; milieu dévot. On doit revenir d'un pèlerinage moins dévot qu'on n'était parti (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 232) : Ø 1. Dramatiser est ce que font les personnes dévotes qui suivent les « Exercices » de saint Ignace (mais non celles-là seules). GEORGES BATAILLE, L'Expérience intérieure, 1943, page 183. — Dévot à + substantif. · Dévot à la Vulgate. Qui cultive avec soin le texte de la Vulgate. Quand les « Colonnes » paraîtront je lui en adresserai un exemplaire avec ces mots : « D'un dévot à la Vulgate qui demande qu'on le crucifie en latin » (LÉON BLOY, Journal, 1903, page 190 ). · Dévot à la Croix. Qui manifeste une grande dévotion envers la Croix. Eusébio a la réputation d'être dévot à la Croix (ALBERT CAMUS, La Dévotion à la croix, 1953, 3e. journée, page 573 ). — Emploi comme substantif. Le roi ordonne une assemblée de théologiens pour décider s'il est rigoureusement impossible que la Vierge fasse à un dévot catholique de petits présents (NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, page 178) : Ø 2. Cela nous met un peu loin des cagots et des dévotes, aussi loin, du reste, qu'est le catholicisme moderne de la mystique, car décidément cette religion est aussi terre à terre que la mystique est haute! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 165. b) Péjoratif. Qui manifeste une dévotion ostentatoire et/ ou hypocrite. Faux dévot. Synonymes : bigot, cagot. — Emploi comme substantif : Ø 3. Cléante y va plus en gros, et dessine le faux dévot pour tout le monde. Quant au vrai dévot, tel que l'honnête mondain l'admettra dorénavant volontiers, ce n'est plus, toute opinion théologique à part, que le croyant sincère, désintéressé, mais tolérant : et leur dévotion est humaine, est traitable. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 223. 2. [En parlant des attributs, du comportement d'une personne] Qui manifeste ou inspire de la dévotion. a) [Pris en bonne part] Confiance dévote. On aurait cru entrer dans une chapelle traversée par un frisson dévot, et dont le silence, derrière les portes closes, gardait un mystère (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1348 ). b) Péjoratif. Terreur dévote. Le regard dévot et confit qu'ont certains hypocrites (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 753 ). B.— Par extension. Qui manifeste dévouement et zèle admiratif à l'égard d'une personne, d'une valeur profane. Dévot de quelque chose. — Emploi comme substantif : Ø 4. Je comptais y calmer les inquiétudes que ma lecture ne manquerait pas d'éveiller chez les derniers dévots du rationalisme, et mettre à profit les critiques, les suggestions diverses qu'on voudrait bien me communiquer. ABBÉ HENRI BREMOND. La Poésie pure, 1926, page 9. · Par ironie. Quel funèbre dévot laïque, noir, sec, compassé peut avoir conçu l'idée de codifier la tendresse, la palpitation de l'être, le don éperdu de toutes les fibres impressionnables? (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 221 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 316. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 073, b) 2 421; XXe. siècle : a) 1 865, b) 1 408.

« B.— Par extension.

Qui manifeste dévouement et zèle admiratif à l'égard d'une personne, d'une valeur profane. Dévot de quelque chose. — Emploi comme substantif : Ø 4.

Je comptais y calmer les inquiétudes que ma lecture ne manquerait pas d'éveiller chez les derniers dévots du rationalisme, et mettre à profit les critiques, les suggestions diverses qu'on voudrait bien me communiquer. ABBÉ HENRI BREMOND.

La Poésie pure, 1926, page 9. · Par ironie.

Quel funèbre dévot laïque, noir, sec, compassé peut avoir conçu l'idée de codifier la tendresse, la palpitation de l'être, le don éperdu de toutes les fibres impressionnables? (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 221 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 316.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 073, b) 2 421; XXe. siècle : a) 1 865, b) 1 408. 2. »

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