Dictionnaire en ligne: DISCOUREUR, -EUSE, substantif.

Dictionnaire en ligne: DISCOUREUR, -EUSE, substantif. A.— Vieilli. [Parfois en bonne part] Excellent causeur, brodant sur des sujets variés sans chercher à les approfondir. Jamais il n'y eut de discoureur plus brillant que Rivarol : c'était des éclairs, des fusées, un feu d'artifice continuels. Sa conversation ressemble à un feu d'artifice tiré sur l'eau : brillante et froide (CHARLES-JULIEN LIOULT DE CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1833, page 163 ). B.— Familier, péjoratif. Personne qui aime à parler longuement, à tout propos, de choses souvent inutiles : Ø 1. Les députés sont généralement des collections de beaux esprits, beaux discoureurs; quarante ans d'expérience ont prouvé qu'ils savent pérorer sur le mal sans en découvrir le remède... CHARLES FOURIER, Le Nouveau monde industriel ou l'Agriculture combiné, 1830, page 42. Ø 2. En ce temps-là, il [Azarius] était devenu hâbleur, grand discoureur, fréquentant les tabagies, les petits restaurants du quartier, et il avait développé son talent inné de beau parleur. GABRIELLE ROY. Bonheur d'occasion, 1945, page 194. — Emploi adjectival. La critique discoureuse des moralistes (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 109) : Ø 3. Le « bavard joyeux » s'entend de loin; toujours présent où l'on s'amuse, discoureur, aimant le jeu et le vin, il fait en société un élément animé, aimable, superficiel, sans amour-propre, souvent assommant par sa vulgarité fanfaronne et son verbiage. EMMANUEL MOUNIER. Traité du caractère, 1946, page 348. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 40.