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Dictionnaire en ligne: EMPHATIQUE, adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMPHATIQUE, adjectif. A.— RHÉTORIQUE. Qui dépasse la pensée exprimée par l'exagération sémantique ou la mise en relief d'un mot ou d'un groupe de mots. Tour emphatique; pluriel emphatique (synonyme pluriel poétique). L'année terrible [1870-1871] adjectif, qui nous paraît aujourd'hui bien emphatique (ALEXANDRE ARNOUX, Contacts allemands, 1950, page 21 ). — Par métonymie. Un geste emphatique, un vrai geste d'orateur (ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 183) : — Par extension. LINGUISTIQUE. · GRAMMAIRE TRANSFORMATIONNELLE. Transformation emphatique. Synonyme : transformation d'emphase. La transformation emphatique comporte deux opérations : Un déplacement de l'accent d'emphase (...) et une transformation de pronominalisation (Dictionnaire de linguistique (Jean Dubois) ). Remarque : Dictionnaire de linguistique (Jean Dubois, Mathée Giacomo, Louis Guespin, Christiane Marcellesi, Jean-Baptiste Marcellesi) 1972 enregistre le verbe transitif emphatiser. " Emphatiser une phrase, c'est lui faire subir une transformation emphatique ". On rencontre dans la documentation un emploi adjectival d'un verbe de même forme, mais de sens plus ancien Cette épithète [parfait] emphatisée ne s'applique pas sans doute à la démocratie (Joseph de Maistre, Souveraineté, 1821, page 520). · PHONÉTIQUE. [Dans les langues sémitiques] Consonnes emphatiques. Mode d'articulation des consonnes caractérisé par un rétrécissement de l'ouverture des cordes vocales donnant au mot une sonorité particulière. Remarque : Attesté dans Lexique de la terminologie religieuse (Jules Marouzeau) 1933, Dictionnaire de linguistique (Jean Dubois, Mathée Giacomo, Louis Guespin, Christiane Marcellesi, Jean-Baptiste Marcellesi) 1972, Dictionnaire de la linguistique (Georges Mounin) 1974 et dans la plupart des dictionnaires généraux (Dictionnaire de l'Académie Française excepté). — Par analogie. BEAUX-ARTS (ARCHITECTURE, MUSIQUE, PEINTURE). Qui évoque l'emphase par la pompe, l'extravagance, l'outrance du style ou de l'exécution. Le tréteau qu'un orchestre emphatique secoue Grince sous les grands pieds du maigre baladin (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, Jadis et Naguère, 1884, page 207 ). Ø 1. Par une porte ouverte dans un angle, on voit une chapelle garnie de porcelaine bleue et de bois doré et sculpté dans le goût emphatique et chargé de l'époque. PAUL CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1929, 2e. partie, 5, page 1060. B.— Courant. Qui est empreint d'emphase; qui s'exprime, parle ou écrit avec emphase. 1. [Appliqué à une personne dans sa manière de s'exprimer] Discours, geste, style, ton emphatique. La science, dans les discours, devient tout de suite emphatique et boursoufflée (GEORGES DUHAMEL, Les Maîtres, 1937, page 227) : Ø 2. Elle avait le défaut d'employer de ces immenses phrases bardées de mots emphatiques, si ingénieusement nommées des tartines dans l'argot du journalisme (...). Elle prodiguait démesurément des superlatifs qui chargeaient sa conversation où les moindres choses prenaient des proportions gigantesques. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 45. — Emploi comme substantif. a) Personne qui parle ou écrit avec emphase. Combien en 1850 ne paraîtra-t-il pas supérieur à la plupart des emphatiques actuels (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 1, 1838, page 112 ). Remarque : On rencontre dans la documentation la variante emphatiste, substantif masculin Éternel emphatiste, Ses vers [de Virgile] sont d'un rhéteur bien plus que d'un artiste (POMMIER, Crâneries, 1842, page 62). Attesté en outre dans Dictionnaire de l'Académie Française complément 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément, Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe. siècle en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 (souvent suivi des mentions peu usité, inusité, rare). b) Emploi au singulier avec valeur de neutre. Caractère de ce qui est exprimé avec exagération dans les mots, le style, le ton. N'ayant encore rien observé, il aimait le grand et l'emphatique (JULES RENARD, Journal, 1890, page 59 ). 2. Domaine psychologique. Qui se manifeste d'une manière excessive. Il ne se réfugie plus dans la rêverie ou dans quelque amour emphatique, mais dans les raffinements littéraires (JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, page 325 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 202. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 299, b) 238; XXe. siècle : a) 353, b) 263.

« phrases bardées de mots emphatiques, si ingénieusement nommées des tartines dans l'argot du journalisme (...).

Elle prodiguait démesurément des superlatifs qui chargeaient sa conversation où les moindres choses prenaient des proportions gigantesques. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 45. — Emploi comme substantif. a) Personne qui parle ou écrit avec emphase.

Combien en 1850 ne paraîtra-t-il pas supérieur à la plupart des emphatiques actuels (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 1, 1838, page 112 ). Remarque : On rencontre dans la documentation la variante emphatiste, substantif masculin Éternel emphatiste, Ses vers [de Virgile] sont d'un rhéteur bien plus que d'un artiste (POMMIER, Crâneries, 1842, page 62).

Attesté en outre dans Dictionnaire de l'Académie Française complément 1842, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément, Nouveau Larousse illustré, Larousse du xxe.

siècle en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 (souvent suivi des mentions peu usité, inusité, rare). b) Emploi au singulier avec valeur de neutre.

Caractère de ce qui est exprimé avec exagération dans les mots, le style, le ton.

N'ayant encore rien observé, il aimait le grand et l'emphatique (JULES RENARD, Journal, 1890, page 59 ). 2.

Domaine psychologique.

Qui se manifeste d'une manière excessive.

Il ne se réfugie plus dans la rêverie ou dans quelque amour emphatique, mais dans les raffinements littéraires (JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, page 325 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 202.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 299, b) 238; XXe. siècle : a) 353, b) 263. 2. »

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